Sur le blog de Gil Roy daté du 10 decembre !
Chacun sera juge...
"Des journalistes présents à la conférence de presse du Ministère de la défense, le jeudi 4 décembre 2008, ont été surpris quand le ministre a annoncé que dans le cadre des mesures d’aides aux PME françaises, l’Armée de l’air allait commander plusieurs exemplaires de l’avion de voltige Cap. A l’évidence, pas plus le ministre, que ses services, n’avaient percuté quand Apex Aircraft a cessé ses activités, le 1er octobre dernier. Il leur a également échappé qu’après une longue étude comparative, l’Armée de l’air avait opté, début 2008, pour l’Extra 300 allemand et que les voltigeurs militaires avaient déjà reçu cet été deux monoplaces et d’un biplace dont ils étaient satisfaits.
Du coup, certains ne pouvant imaginer que le Ministère de la défense puisse faire des annonces à la légère, pensent, au contraire, que le ministre possède une longueur d’avance, qu’il en sait plus sur le dossier Apex qu’il ne veut le dire et qu’en définitive, dans le secret des alcôves, la PME bourguignonne s’apprête à prendre un nouvel envol. A moins que…
François Sauvadet, député de Côte-d’Or, n’est-il pas le numéro 2 du Nouveau Centre, parti dont Hervé Morin, ministre de la Défense, est le fondateur et le numéro 1 ?
Le député a sans doute alerté le ministre sur les difficultés d’une petite entreprise de sa circonscription. C’est de bonne guerre. Mais le temps que l’information se fraye une route dans les tranchées de l’administration, Apex n’existait plus. Quand le ministère s’est emparé du dossier, il était trop tard.
Et pendant ce temps, Christophe Robin attend toujours que l’administrateur judiciaire en charge du dossier Apex donne suite à sa proposition de reprise des avions de voltige Cap. Le patron de Dyn’Aéro ne comprend pas pourquoi le choix est aussi long puisqu’il a été le seul à se manifester. La « commande » du ministre de la Défense va peut-être débloquer la situation… Rien n’est moins sûr.
Quoi qu’il en soit tout cela partait d’un chapelet de bonnes intentions ! Et à défaut de Cap, souhaitons que le ministre de la Défense trouvera à employer utilement les 2,7 milliards d’euros qui lui ont été alloués dans le cadre du plan de relance à 26 milliards.
Gil Roy"
http://www.gilroy.fr/spip.php?article601