Salut à tous,
Allons donc faire une petite promenade au Geneva Classics 2008, troisième édition.
Après une météo intéressante depuis Haguenau, arrivée à Genève, sur la 23 gazonnée au nord du terrain. L'arrivée le long du lac et du flanc Sud du Jura est magnifique, on survole le petit terrain de La Côte où le club possède un seul avion pour ses membres : un Bücker. Il y a encore des clubs qui savent vivre. Bref. Donc on se pose à Genève...
Tiens ça c'est marrant c'est un petit aiguillage à avions, les trains suisses et leurs voies uniques sont passés par là, on vous range sur le côté, sur une zone d'attente avant de croiser la piste principale.
Faut rester un peu attentif sur ce qui se dit dans le poste, mon coéquipier ne m'a pas raté ! Faut dire que Nicolas vient souvent par ici (il y sera une semaine plus tard, il aime bien Evian), faudrait pas barrer la route à son Falcon, ce serait malvenu...
Et hop, on enquille la bretelle d'en face pendant qu'un gros navion attend pour décoller !
Au parking sur l'inner taxiway, tiens un bel avion dont la modernité ne cesse de s'affirmer !
Et voilà notre parking pour quelques jours, un hôte de marque est déjà arrivé !
Et voilà un avion de Lausanne ! Un chip portugais, à la verrière reconnaissable (tiens, à quoi au fait ?).
Et le 317 façon 230 de l'AMPA, de Lausanne. Superbe machine.
Notre petit Stinson garé en bonne compagnie, à côté de l'Electra, un avion décidément incroyablement photogénique. Bernard fera une conférence remarquée chaque jour sur l'aviation de l'âge d'or, les lignes Latécoère, Amelia et le voyage de l'Electra en Afrique du Sud.
Le parking extérieur se complète petit à petit, voici un SF260 qui nous rejoint.
Et Daniel Koblet nous amène ce Piper haut sur pattes. Il se dit que ce genre d'avion en Suisse a parfois des pertes de pression d'huile au-dessus du lac, et qu'il lui faut bien aller tremper ses flotteurs pour vérifier quelques points de détail. Mais celui-ci est en trop bon état pour se livrer à cela, évidemment !
Allez, le Geneva Classics c'est à l'origine une exposition d'automobiles, allons donc faire un petit tour à l'intérieur. Peut-être 300 automobiles au total, toutes exceptionnelles, étaient exposées.
Ces Bugatti de course suisses ne sont pas dans la couleur habituelle, mais pour ma part je les ai trouvées superbes !
C'est sûr que c'est pas de la technique ULM (oops, pas pu m'empêcher !)...
Et celle-ci est soigneusement gardée dans son jus d'époque, que je qualifierais plutôt de nectar...
Allez les spécialistes, qu'est-ce donc ?
Une autre belle Bugatti, dont on pouvait commander une réplique sur un autre stand, réplique fabriquée... en Touraine !
Je me suis laissé dire que les portes papillon avaient été imposées par la structure de la caisse... Il est sage d'obéir aux contraintes techniques !
Et voici un petit morceau de la collection Slavic, montrée pour la première fois dans sa quasi-intégralité. Une soixantaine de voitures d'exception, dont une quarantaine de Ferrari de collection, de route et de piste...
A côté de quelques Jaguar, toujours dans cette collection, quelques Aston...
Quelques bateaux également de cette belle époque. En bateau, il faut savoir entrer dans l'eau avec un peu de classe...
S'y promener avec élégance...
Et en sortir avec tact...
Une Bugatti Ventoux...
Et ça ? Allez, facile ! Elle était d'ailleurs à vendre.
Voici ma voiture préférée, une Talbot de 1948, avec derrière une Delahaye carrosée Chapron. Ces voitures sont visibles à La Clayette, dans ce qui fut le musée de l'automobile et est maintenant une société privée, mais qui se fait un plaisir d'ouvrir ses portes au visiteur amateur.
Allez, à travers l'un des symboles de ce que Bernard qualifiait dans sa conférence de cousinage entre l'avion et l'auto (et dont je serais tenté de dire qu'il relève souvent de l'inceste caractérisé...), retour au monde de l'aviation :
Magnifique Voisin, dont il n'existe qu'une poignée d'exemplaires. Toit ouvrant électrique à hublots, petit ventilateur à pales en cuir derrière le volant pour rafraîchir le conducteur, poignée de porte simplissime mais superbe de réalisation. Et derrière... Derrière, le Taifun de l'AMPA, tout juste terminé, qui n'a pas encore volé. Ancêtre du 109, un avion aux performances exceptionnelles : 265 km/h pour 4 places et 240 cv... en 1937 !
Et voici, en bonne place, l'extraordinaire chef-d'oeuvre de M. Couzinet, de Marmande. Je lui demande (tout le monde lui demandait d'ailleurs) comment il avait pu faire cet objet, il ne cessait de répondre "J'ai pris un morceau d'aluminium et j'ai tapé dessus, et voilà". Bon.
L'une de mes premières maquettes au 1/72e... était le même en HB-MIB...
Et le Blériot XI de Jean Salis, celui qui a retraversé la Manche. Anciens et modernes, toujours...
Et voici Yves Rossi venu dire un petit coucou à son prédecesseur d'un siècle auparavant... Yves nous assurait qu'il n'avait pris aucun risque, à la différence de Louis Blériot qui était le véritable héros. On n'est pas bien sûr que tout le monde pourrait faire ce que fait Yves, tout de même...
Sa première aile était venue faire un passage au-dessus du Blériot... Très anciens et très modernes, sans nul doute !
Et pendant ce temps, on entend avec Eric un bourdonnement dehors, ou plutôt Eric l'entend et me le fait remarquer, c'est du lourd qui vient d'arriver dehors, en même temps ou presque que les premières neiges sur le Jura (qu'est-ce qu'on s'est pelés sur ce tarmac !).
Eh non ce n'est pas ce que vous avez (peut-être) cru...
Car c'est l'ancêtre, un peu plus petit, moins puissant bien sûr. Le seul qui vole régulièrement (l'autre est à Seattle mais ne vole plus).
Bref, notre petit Stinson était bien entouré !
Une petite visite en haut des tours de la Cathédrale St-Pierre, d'où l'on a une vue panoramique sur les Alpes...
Et le Jura, avec derrière la colline des institutions internationales, Cointrin qui étale ses pistes...
Tours de la Cathédrale d'où le veilleur de St-Pierre protégeait le sommeil des citoyens.
En 1911, alors que le veilleur descendait avec nostalgie de ses tours, l'aérodrome de Lausanne, non loin de là, organisait son tout premier meeting aérien.
Eh oui... La modernité des uns sera toujours la nostalgie des autres... Pas de quoi se disputer, au fond !
Henri.