Hello Jack! Euh... Mister President, Sorry!
(Jack est Président de France Voltige, association à laquelle j'adhére avec fierté.)
Bien sûr que non j'oublie pas France Voltige! Mais d'ici que le décret sorte... je ne voudrais pas que les membres de mon club volent en toute illégalité après le 1er janvier!
Et puis nous pratiquons aussi la balade, les mises en garde, le vol montagne (sans se poser, mais on peut tout de même regarder), les RDV du dimanche du CRA21... Bon il nous en faut une. Alors première réaction : on prend meilleur prix pour être dans la norme légale! Ensuite on réfléchit.
Mais pour la première fois, sans être en désaccord avec Maître Jack, j'ai quelques bémols à son commentaire :
- L'action de s'éjecter en urgence doit à mon sens avoir été répétée, et s'il manque un bout d'aile, il est clair qu'on ne cherche pas une balise, on cherche à sortir! C'est purement un problème de formation, comme pour tout matériel nouveau (mais pourquoi la chercher si elle est accrochée au parachute ou au CDB).
- Dans le cas particulier de la voltige, on peut se séparer (forcément à contre-coeur) d'un avion, et tomber, sous son parachute, très loin de lui. Il est vraisemblable que, dans ce cas, il soit préférable d'avoir une balise accrochée au parachute (on veut surtout retrouver les occupants, pas le bout de bois informe qui était un avion, qui pourrait voler encore quelques temps, car les CAP aiment voler, surtout quand on les laisse faire).
Par ailleurs les balises fixes à déclenchement à l'impact résistent mal à... l'impact. Si la connexion avec l'antenne est coupée (vraisemblable si, par exemple, un CAP percute à 300 km/h, après évacuation de l'équipage), elle devient inopérante ; pire pour un crash en mer (ben oui j'habite à Antibes moi!), ça coule avec l'avion.
Le BEA a émis une note à ce sujet il y a presque 10 ans (accident survenu en 99) :
http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/actu_gd/secu_reco/B2002_017.htm A noter "On constate une nouvelle fois le non fonctionnement de cet équipement de secours après un accident aérien. Ces dysfonctionnements et les retards qu'ils induisent sont de nature à provoquer le décès d'éventuels survivants ou à prolonger leurs souffrances. En conséquence, le BEA recommande que :
la DGAC, en liaison avec les constructeurs, s'assure que les conditions d'installation des radiobalises de détresse permettent leur fonctionnement même en cas d'arrachement des connexions avec l'aéronef" La DGAC a répondu "..... Cette possibilité est prévue dans la spécification Eurocae ED 62 sous l’appellation de balise automatique portable (AP), qui mentionne que « ce type de balise peut également fonctionner comme balise automatique fixe (AF) pendant la séquence de crash ». Certaines balises de ce type sont disponibles sur le marché.
La DGAC n'envisage pas d'actions visant à rendre obligatoire l'utilisation de telles balises."
La mention de balise automatique portable (traduction française de "PLB - Portable Locator Beacon") est intéressante, car elle est faite dans le cadre d'un crash d'hélicoptère, où les occupants restaient à bord ; même dans ce cas une PLB était suggérée. Dans le cas d'une éjection en appareil de voltige, il y a fort à parier qu'une balise fixe sera irrémédiablement détruite, ou du moins sa connexion à l'antenne inopérante. Mais un parachutiste forcé, s'il a sa PLB, pourra s'en sortir plus vite, et le cas échéant guider les secours vers son passager, qui a toutes les chances d'être tombé à proximité (toujours plus près que l'avion).
Je comprends mieux la démarche sur un avion de voyage, dont on sait que si la balise est détruite, les occupants... on peut prendre son temps pour les trouver. Et pourtant le BEA était contre il y a 10 ans!
Comme des membres de mon club consultent ce forum, je devais bien justifier mes choix. Mais qu'il soit noté que c'est la première fois que j'ai un avis légèrement différent de Jack! Au moins, entre gens de bonne compagnie, on sait que ça ne tournera pas au combat des chefs (euh... des présidents),
on a tous les deux exposé nos avis, et les raisons les motivant. Les textes sont disponibles, à chacun de choisir, pour une fois que la norme d'application légale est un peu large... Et
Bravo à Jack, qui fait un travail formidable avec France-Voltige, tous les voltigeurs lui en sont reconnaissants! http://www.france-voltige.org/