Istres ( LFMI ) : ouvert à la CAP, obtention d'un PPR avant tout vol à destination de l'aérodrome, PLN obligatoire. a priori, pas le genre de terrain qu'on choisit pour faire une petite balade impromptue, et on le classe parmi ceux où on ne se posera jamais.
Et pourtant ............
La FFA a organisé cette année le Top Fyin Tour, avec une escale à Istres. Une occasion à ne pas manquer d'aller y poser ses roues. C'est ce que nous avons fait, Bernard et moi, hier. Bernard est un copain de longue date avec qui j'aime bien voler, nous voilà donc en route pour mettre un peu de variété sur un secteur qu'on finit par connaître par coeur. Petite déconvenue en vue de l'arrivée, le contrôle de Salon, duquel on espérait un transit direct nous fait faire le grand tour par le Nord, malgré un trafic apparamment calme. L'occasion de passer par l'autre verant des Alpilles et d'y esssuyer les turbulences d'un Mistral naissant (mais qui ne s'établira finalement pas).
L'arrivée à Istres : il n'y a rien à voir ! C'est trop grand et rien n'est à l'échelle qui convient : la piste de plus de 5 km de long (la navette spatiale peut l'utiliser en cas de problèmes lors du lancement), large de 80, voire 90 mètres (on a presque envie de s'y poser en travers ) qui changent la vision des choses. Posés, on roule vers la bretelle Charlie et là, merci au contrôleur sol car, comme n'importe quel grand terrain, le trouver est facile, comme de s'y perdre au sol. Ici, pas de repères, les installations sont disséminées et masquées par des talus ici et là. au bout d'un taxiway qui ferait une honnête piste d'aéroport moyen, le premier parquer nous attend, pour nous diriger vers ses collègues encore désoeuvrés : nous sommes les premiers
Prem' !
Les autres commencent à arriver
Et à la fin de la matinée, 35 avions emplissent le parking
Accueil très sympa des "autochtones", d'abord au bar de l'escale, puis au mess pour le déjeuner, avant de revenir vers le parking où, en face de nos avions, une petite expo était préparée. Ce n'était pas un "salon", il n'y avait rien à vendre, en tout cas pas à la mesure des moyens de nos clubs. Une bonne occasion de voir de près et en détail des engins qu'on ne voit en général que de loin, tel celui-ci qui faisait des tours de piste
Vu de près, ça donne ceci
Le gros qui se cache derrière son copain plus petit
.... mais on s'est plutôt intéressés aux détails. Les avions de chasse adorent boire au biberon
La têtée est donnée sous le regard attentif de la nourrice, "confortablement" installée à plat ventre sur cette sorte de couchette
On y accède depuis l'arrière de l'appareil (loin du compartiment de la première classe
)
Une vue générale du matériel exposé
C'est le moment d'aller visiter la salle d'approche et la tour. Pas de photos en salle d'approche, où officient contrôleurs de l'armée de l'air, de la marine et du CEV, sur du matériel qui impressionne ceux qui ont déjà visité les salles d'approche de certaines autres bases. On va dire que c'est moderne, et qu'il y a des moyens techniques. On nous dit aussi qu'ils disposent de diverses sources radar qui permettent de localiser un avion léger, même sans transpondeur .... Silence gêné en réponse aux questions sur l'imprécision des "restitutions" fournies comme "preuve" en cas de pénétration des ZIT, ainsi que sur l'imprécision de la ZIT la plus proche (Miramas), dont la représentation est différente sur la carte VAC et les cartes de navigation. Bon, on n'insiste pas, et on passe à la suite, en allant discuter avec le contrôleur - très sympa, comme ses autres collègues - de la position VFR. Débriefing décontracté de certaines situations du matin : identifier un point qui est un Rien au milieu du Nulle Part de la Crau n'est pas toujours aisé.
On monte quelques étages vers la vigie des fréquences Tour et Sol. Photos autorisées, on en profite
La flèche indique l'ancienne tour, on regarde vers le seuil 33. Ce qu'on pourrait prendre pour la piste, à droite, est seulement le taxiway principal. Large, je vous l'ai dit. L'A380 vient y faire ses essais, ceic explique cela.
Là, on est au milieu de la piste. a gauche, les installations de FOS, pas besoin de radar pour surveiller la ZIT, nous dit en souriant notre guide. Quand on voit la position de l'autre ZIT voisine de Miramas, on se dit que la hasard a bien fait les choses, ce qui a dispensé d'en créer une sur la base elle-même .................
Vers la droite, la fin de la piste, suivie de son prolongement roulable, qui en fait la plus longue d'Europe avec ses 5 km
C'est le moment de prendre le chemin du retour. Après avoir réussi encore une fois à ne pas nous perdre sur les bretelles, et à ne pas décoller sur un taxiway ressemblant à une piste, nous voici près de WB, sur le cheminement côtier, après que notre GPS nous aie certifé être passés à W3, le point de sortie " rien au milieu de nulle part"
Quelques images dont nous qui volons dans la région n'arrivons pas à nous lasser
Chacun de ces sillages consomme bien plus que nous tout en faisant beaucoup plus de bruit ............ mais on lit partout qu'il fautr construire encore des ports, pour accueillir plus de bateaux. Cherchez l'erreur
Début de vent arrière 17, retour au bercail