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Un peu plus à l’Est

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Un peu plus à l’Est

Messagede Jan Tutaj le Samedi 29 Juin 2024 09:35

premier jour : Graulhet- Figeac. J’embarque mon frère dans mon Cessna 140 et nous voilà partis vers nos origines.
Jour2 : Figeac- Bourg en Bresse - Strasbourg Neuhof
Jour3 : repos et balade dans Strasbourg
Jour4 : Neuhof - COBURG ( EDQC) - Bautzen ( EDAB)
Jour 5 : Bautzen - Lodz prononcer Woudj , EPLL et nous voilà enfin après 12 heures de vol, dans la ville où notre père est né.
Cousine Malgosia est là qui nous attend de pied ferme
Comme d’habitude le plus compliqué, c’est au sol, mais nous sommes heureux et émus d’avoir réalisé ce projet.
F-AYAN mon fidèle destrier est stable à 20 L/ heure, ne consomme pas d’huile. Son moteur RR est un modèle du genre.
Départ lundi , on va essayer de rentrer chez nous avec de la buée sur les lunettes.
Bons vols à vous
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede Matthias le Samedi 29 Juin 2024 09:42

F-AYAN n'a pas failli !
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede Gilles131 le Samedi 29 Juin 2024 11:28

Jan Tutaj a écrit:F-AYAN mon fidèle destrier (…) ne consomme pas d’huile. Son moteur RR est un modèle du genre.

Ça, ça doit te changer du Tigre du PB…
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede aviateur bourbonnais le Lundi 1 Juillet 2024 11:21

Bon retour, Jan.
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede etn le Jeudi 4 Juillet 2024 18:24

Jan, fais signe si d’aventure tu passes par EDQN au retour. Je devrais y etre dimanche.
Bons vols!
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede Jan Tutaj le Samedi 13 Juillet 2024 19:26

Escapade Polonaise en Cessna majeur et météo mineure.




L’idée et l’envie d’un voyage un peu lointain m’est venue après l’achat de ce merveilleux bonbon qu’est le Cessna 140.

En 55 ans de pilotage, j’ai volé et piloté un peu partout à travers la planète, mais toujours professionnellement, jamais pour la balade et le loisir ; En fait je n’ai jamais vraiment usé de mes privilèges de pilote privé.

Avec le Bücker, j’ai fait de belles virées à travers la France pour aller à des meetings et autres manifestations, mais là, ça tenait plus du raid aventureux que du voyage de pilote privé lambda.

Avec mon Cessna 140 PH-COA devenu F-AYAN, j’ai redécouvert les joies simples du vol facile, sans embûches.

Un coup de démarreur et c’est parti, on est loin du pensum que représentait la mise en œuvre du Bücker.

A bord de mon avion, j’ai fait deux tours de France, plusieurs A/R en Alsace, et quelques autres virées qui m’ont mis en appétit.

3h55 d’autonomie, une vitesse raisonnables de 90 kt, un coffre qui accepte 35 kg de bagage, 1 litre d’huile toutes les 15 h, c’est magique.
Il y a une boussole, une montre, une radio, un transpondeur, que demander de plus.

Où aller à présent ?

Papa est né à Łódź  en Pologne, nous y avons encore une cousine, pourquoi ne pas y aller ?
Il me faut un partenaire-copilote-leveur de coude etc.
Ca tombe bien, mon frère est pilote privé, fin manœuvrier, voltigeur (c’est un Muzergues’s boy) mais pas très aguerri en nav et en radio.
Nous nous entendrons très bien, j’en suis sûr.
Je lance le projet et Stasiek accepte tout de suite.
Pierre Laurent Stanislas, donc Stanislas, donc Stasiek, donc Tatek pour les ultras intimes est ravi à l’idée de découvrir la nav’ au long cours et tous ses bonheurs associés.

La préparation est toujours passionnante ; trouver les cartes, les étaler, tracer des traits intelligents, ça me botte. C’est motivant une carte déployée, ca fait vibrer l’imagination : transformer ces traits plats en paysages concrets est un plaisir sans cesse renouvelé.

Mais je ne suis qu’un ballot avec les AIP allemands et polonais, internet ne m’est pas toujours amical, c’est donc à force de persévérance que j’arrive à imprimer une dizaine de cartes VAC pour le trajet prévu. Je ne suis pas le roi du clavier…

J’ai découvert il y a deux ans la tablette de navigation avec SDVFR.  Ma foi, c’est pas mal ce truc là, à l’étranger ça ne fonctionne qu’en carte déroulante, mais c’est bien assez.
Au fil de mes promenades en France, je commence à bien utiliser l’outil, malgré quelques surprises.

Mon avion est en CNRAC, certificat franco-français de collection.

Donc je fais les démarches auprès des autorités allemandes et polonaises pour obtenir un TPTF (temporary permit to fly).Facile et rapide.
Mes licences pro sont obsolètes, mon FCL 055 également. Bon, un coup d’examen à distance avec Lingaéro et me voilà doté du coup de tampon salvateur qui garantit sur le papier que je parle un peu anglais.

Yapluka !

Fin juin nous semble un bon créneau, on alerte les cousins et on choisit une date.

Me voilà donc parti en solo vers Figeac, où mon frère a un hangar dans lequel dorment côte à côte son Chipmunk, un ULM et un joli PA 22 invité pour quelque temps.
Plein de carburant, pare-brise nettoyé et c’est le lendemain vers 14.00 que nous partons vers Bourg en Bresse. Deux heures 15 de vol à travers le massif central, toujours aussi beau, aussi désert, donc toujours aussi attirant.

Nous laissons Tarare sous l’aile gauche et descendons mollement vers Berg en Brousse.
Tarare ? Amusant souvenir ; il y a 50 ans pile c’était le sujet de mon test final de pilote professionnel. J’avais tiré au sort une enveloppe :

Vous allez photographier l’église de Tarare et irez déposer la pellicule à Ambérieu.
Le plus vite possible et en respectant les règles de l’air.

A bord d’un Morane 733, au départ de Challes les Eaux, un centre du Service de la Formation Aéronautique, j’avais rempli ma mission et en vol, on m’a demandé d’aller déposer la pellicule fictive à Grenoble.

Les années et les heures de vol ont défilé et me voilà à me promener tout guilleret, en plein soleil dans le ciel de mon passé.

Bourg, piste sans histoire, plein, verrière propre et go vers Strasbourg Neuhof où nous sommes attendus par Henri, ami depuis l’époque où j’ai lancé l’opération Bücker, lui-même restaurateur d’un autre Bücker, pilote émérite et encyclopédie vivante de l’aviation.
Beau temps, paysage splendide, on laisse le Jura à droite et on traverse la Franche-Comté à 700 ft sol car une zone de basse altitude vient de s’activer.

Notre pays est vraiment d’une grande beauté et d’une diversité apte à faire naître des vocations de peintre… qui ne manquent pas dans notre famille coté maternel. Maman a des origines du coté de Luxeuil, que nous laissons bientôt à gauche, et chez ses parents tout le monde est soit peintre, soit sculpteur, soit les deux.

La beauté est sous les ailes, ou bien au mur à la maison sur de belles toiles.

La plaine d’Alsace arrive et sous notre aile droite la Garonne locale fait flotter ses péniches.
Verticale Neuhof, j’identifie mal le vent et me voilà en finale 17 avec un bon 15 kt dans le dos !
Vaut mieux une bonne remise des gaz qu’un avion cassé en bout de piste. Posé enfin sur la 35 et accueilli sur le parking par tonton Riton.
4h50 en deux étapes dans la journée, repos bien mérité.
Visite de la ville, balade, repos et préparation de la suite.

Plan de vol déposé par téléphone, nous prévoyons un stop fuel à Cobourg(EDQC) et un stop final à l’autre bout de l’Allemagne, à Bautzen (EDAB)

La météo est avec nous, Strasbourg info nous fait faire des zigs et des zags curieux, mais dès que nous sommes avec les allemands de Langen info tout redevient simple.
Les cartes sont vides de toutes ces zones qui en France, rendent fous les plus apathiques.
Il y a des leçons à prendre.

Il y a des aérodromes partout et des noms qui éveillent la mémoire. Erfurt, Schweinfurt, Regensburg, les batailles du ciel entre la 8ème Air Force et la chasse/flak allemande ont été effroyables par ici en 1943. On imagine sans peine la peur, le sang, la sueur, les éclats, la boucherie sans nom.

C’est en silence que nous volons après Coburg vers Bautzen. Nous laissons Dresde à notre gauche, souvenir aigu de la destruction de cette ville par les avions de la RAF… Vaste débat.

L’immense piste de Bautzen se voit de très loin, parallèle à un champ de photovoltaïque qui brille de tous son silicium.

Sur Bautzen info, un charmant bonhomme, nous laisse nous aligner de loin en longue finale 07, piste anciennement militaire, typiquement soviétique, avec ses immenses dalles qui font faire « bloung-bloung » pendant tout le roulage.
Justement, nous roulons longtemps en cherchant la TWR, invisible.
En fait, elle est dissimulée dans un tumulus finement fleuri fleurant fort son camouflage de guerre.

Devant la pompe, un géant nous rejoint. C’est le directeur, contrôleur, pompiste et mieux encore de ce vaste terrain vide et libre de toute entrave.
Le taxi vient nous prendre au pied de l’avion. Pas de filtre, pas de barrière, pas de police, pas de sécurité, pas de sûreté.
-     On est libre ici, c’est fini tout ça nous dit le gars en riant. Avant il y avait des Migs et des L 39 ici, maintenant, il y a . . . vous !

Bautzen est une ville passée entre beaucoup de mains, au fil des siècles, la place principale est typique d’Europe centrale avec ses maisons peintes.
Les panneaux sont en Allemand et en Tchèque.
De la bière bienvenue nous aide à faire passer les 4h10 de turbulences de notre jolie libellule.

Sommeil de plomb, demain on va en Pologne.

10h du matin, une seule et dernière étape aujourd’hui.
Plan de vol par téléphone avec Dresde, tout facile.
Météo acceptable.

15 mn après le décollage nous entrons en Pologne.
Silence dans le cockpit. La buée sur les lunettes ?
Sûrement la clim’ qui est mal réglée.
Bon, d’accord, il n’y a pas de clim dans notre avion.

Papa, jeune lieutenant d’active a été capturé par les soviétiques en septembre 39, rapidement évadé, re-capturé, puis échangé contre d’autres prisonniers polonais, qui eux du coup n’ont pas échappé au massacre de Katyn.
Papa avait judicieusement égaré ses insignes d’officier, devenu anonyme parmi les anonymes.
De chez les allemands, il s’est évadé deux fois, la dernière fut la bonne puisqu’après de longues errances et aventures, il est arrivé à Londres en 1943 pour reprendre le combat au sein des forces polonaises, et détaché au SOE.

Et il n’a pas remis les pieds en Pologne avant 1973, quand après 27 ans d’attente, il enfin été naturalisé Français. Fallait pas faire la guerre, fallait faire du football.

Voilà pourquoi une certaine émotion nous étreint en passant la fameuse ligne Oder-Neisse.
J’aurais été fier d’amener mon père en avion, mais hélas, il n’est monté qu’une seule fois avec moi dans un C 172 à la con.
Il avait sauté en parachute de Whitley, de Lancaster, de ballons . . .
Peut-être nous a-t-il transmis quelques minuscules poussières de ciel ?

La contrôleuse de Poznan Info, est incompréhensible, non parce que son anglais est mauvais, mais tout simplement parce qu’elle ne parle pas en face du micro. Aussi nous recevons tous les bruits ambiants, métalliques, insupportables. Un vrai vacarme, et comme elle s’occupe  en même temps Poznan Info et de  Poznan contrôl, elle parle sans cesse et c’est infernal.

C’est avec soulagement que nous passons sur Warsaw Info, où tout devient luxe, calme et volupté.
Puis quelques minutes après nous sommes transférés sur LODZ (Woudj) et c’est avec plaisir que je commence mon message par un bonjour en polonais avant de passer mon message d’arrivée. C’est une tradition un peu partout de dire bonjour dans la langue du pays avant de poursuivre en anglais.

Si vous êtes sages, je vous dirai bonjour en Papou, comme quand je volais dans l’Est de l’Indonésie
Les péripéties au sol, sont classiques, des histoires de fuel et de parking.
Nous attachons l’avion devant Bartolini Air Service, l’école professionnelle locale, équipée de Tecnam bimoteurs et monomoteurs.
Tout cela en rouge et blanc, bien sûr.
Des élèves en chemise galonnée et cravate et des instructeurs itou, dont quelques français s’affairent autour des machines.

Mes jeunes amis de l’aéroclub à Graulhet ont passé leurs brevets en Hongrie, en Espagne, en Pologne, un peu partout, et se mettent ensuite sur le marché du travail…
L’histoire continue, merci à eux de reprendre le flambeau et bonne chance.

Pendant deux jours on retrouve la famille, autour de verres de bière, de Zubrowka, en mangeant des śledzie ( des harengs, notre péché mignon avec Stasiek) et autres spécialités du cru.
C’est fou, ce que les gens peuvent avoir des têtes de polaks, dans la rue. . .
Euh, c’est peut-être parce qu’on est en Pologne ?

La ville ex-cité industrielle du textile se reconvertit dans le tertiaire, les usines sont transformées en centres culturels, l’école de cinéma de LODZ est mondialement connue et ça se sait .

Bref ça bouge et c’est sympa.
Retrouvailles familiales , émotions .

La météo s’annonce pouritos dans les jours à venir,  il vaut mieux repartir.

Le lundi matin, je pose le plan de vol auprès de Warsaw par téléphone et quand je lui donne mon nom à la fin, la contrôleuse éclate de rire.
Gag classique, mon nom est terriblement banal et a parfois généré des quiproquos amusants, TUTAJ, ça veut dire ICI. Donc on voit notre nom partout.

On part à 1500 ft sol, avec un bon 20 kt de face jusqu’à Bautzen que l’on atteint après 2h40 de bagarre dont les 20 dernières minutes furent très humides dans les lignes de grain.
Allez, on ne traine pas, on se tartine Coburg dans la foulée ;
Pourquoi les mêmes terrains ? Simplement parce que d’autres autour, tout aussi valables, ne parlent que GE (german only).
Toujours 20 kt de face mais bonne visi avec 1000 à 2000 ft de plafond. Y’a des barbules partout mais rien de bien grave.

Sur la route, il y a des éoliennes partout, des ventilos comme on dit dans notre jargon ; Elles sont plutôt sur les crêtes et l’on n’est pas trop de deux pour les déceler en vrai après les avoir vues sur la carte.
Vive le travail en équipage, que Stasiek découvre avec plaisir.

Nous posons à Cobourg après 2 h de vol. 4h 40 dans la journée, je suis lessivé, on ne continue pas sur Strasbourg, on dort ici ;
Après le plein, deux voitures se garent à coté de l’avion.
-     vous avez besoin d’aide, vous voulez aller en ville ?

-     vous voulez un hôtel ? On vous dépose à l’hôtel d’un membre de l’aéroclub, il vous fera un prix

Et tout le monde se plie en quatre pour dépanner ces Français à bord de leur drôle de petite machine arborant fièrement la cocarde Polonaise.

Perso, j’essaie que ce soit toujours pareil sur notre terrain, quand des étrangers arrivent et je voudrais bien que cela soit la règle, mais je n’arrive pas à en être sûr.

Le lendemain, dernière étape vers Strasbourg, Neuhof, encore du vent de face et un peu de saute nuages facile.
La forêt noire est bien accrochée, mais la vallée de la Loire alsacienne à droite est bien dégagée. Et il y a des ventilos partout.

Strasbourg Info nous accueille, et verticale Neuhof, je demande à clôturer le plan de vol avant de descendre.

-     Négatif, monsieur, vous devrez clôturer votre plan de vol vous-même par téléphone
-      ?
-     Oui, parce que c’est un plan de vol frontalier.
Bon, je fais comme dit la dame, jamais de polémique sur une fréquence radio.

Mais si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi, je suis preneur. C’est absurde et inhabituel, mais on ne discute pas…

Soirée chez Tonton Riton, avec force libations et amitiés.
30 ans depuis le début de notre aventure commune autour du Bücker, ça crée des liens.

L’aviation est bonne pour l’amitié et le Bücker fut un sacré accélérateur d’amitié.

Le lendemain, la météo est peu engageante, mais à la faveur d’un petit répit, je lance le départ et effectivement, c’est très volable, la plaine d’Alsace est bien dégagée, les barbules reviennent nous agacer un peu avant Montbéliard et là, il faut se rendre à l’évidence, on ne passera pas ce rideau de pluie.
Déroutement météo à Montbéliard, très bon accueil comme d’habitude.
Je suis déjà venu ici en Brazilia, en Fokker 27, en Bücker et c’est ma troisième fois en Cessna.
Taxi, hôtel, il pleut jusqu’à 18.00, ce n’est pas la peine d’insister.

Et le dernier jour, Montbéliard-Macon-Figeac avec un temps qui se lève.
Un petit bonheur inattendu à la hauteur de Lons le Saunier, un ravissant Fournier RF 3 blanc et bleu, rassemble sur nous. Quiconque vole sur Fournier n’est pas un tocard, donc je laisse faire ; Son étagement est correct, son retrait me permet de bien le voir et son écartement est sécuritaire, alors tout va bien ; une petite minute de vol à deux et le voilà qui nous quitte par la droite.

Un survol du Forez et du Livradois après un stop à Macon, puis contournement des orages d’Aurillac, et enfin posés à Livernon.
C’est fini ! Avec Stasiek, nous tutoyons deux bouteilles contenant des bulles avec force cabécous et saucisson, rigolades et congratulations.

Le lendemain, je fais ma dernière étape vers Graulhet où un comité d’accueil s’est constitué autour de ma femme brandissant une banderole improvisée.

L’avion a parcouru environ 1700 nm, en 24h30 de vol. La consommation est de 20 L/h, tout a fonctionné simplement. Aucun écart, aucune alerte, tous les paramètres dans le vert, ce qui est très satisfaisant pour un avion de 1948.
Je suis ravi de ce voyage, et triste que cela soit fini.
Entente équipage parfaite, très bonne coordination, c’est chouette de voler avec son frère, non ?

Bons vols à tous.

Stasiek a fait pas mal de photos, je vais apprendre comment en diffuser quelques unes.

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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede rallye le Samedi 13 Juillet 2024 23:38

Comme d'habitude ,très bien écrit.Cela donne envie.
Au plaisir de te revoir,stranger
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede cda le Dimanche 14 Juillet 2024 19:27

Un récit qui fait rêver après avoir retrouvé les icebergs groenlandais.

Merci.

(je vous dirai bonjour en Papou, comme quand je volais dans l’Est de l’Indonésie
selamat pagi ?)
avec une bonne Bintang

Bons vols
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede Jan Tutaj le Lundi 15 Juillet 2024 08:20

Selamat pagui !
Tu as volé par là - bas ?
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede cda le Lundi 15 Juillet 2024 12:01

En Irian Jaya, en passager avec les missionnaires. Image Image Image Image Image
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede etn le Mercredi 17 Juillet 2024 07:18

Merci pour ce très beau récit Jan! :)
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede dreamer le Mercredi 17 Juillet 2024 11:14

Pour la cloture des plans d'un vol VFR pour un vol qui franchit une frontiere:

" FRA.4020 f)
Un plan de vol relatif à un vol VFR peut être clos pendant le vol lorsqu’il n'est pas ou
plus obligatoire. Cependant, il reste obligatoire pendant toute la durée d’un vol qui
franchit une frontière."

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/defa ... 072023.pdf

C'est peu etre abusif, stupide, inutile, etc....mais c'est la réglementation et, effectivement, la polémique sur les fréquences ne sert à rien.
Le mot rêver, qu'il soit écrit à l'endroit comme à l'envers, reste le mot : "Rêver"
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Re: Un peu plus à l’Est

Messagede lbleriot le Mercredi 17 Juillet 2024 15:37

En effet, c'est uassi dans AIP ENR 1.2
1.2.3     Plans de vol


Clôture, un plan de vol relatif à un vol VFR peut être clos pendant le vol lorsqu’il n'est pas ou plus obligatoire.
Cependant, il reste obligatoire pendant toute la durée d’un vol qui franchit une frontière.


Ceci dit en Corse, Ajjacio cloture nos plans de vols sans demander quand on dit qu'on Propriano en vue
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