ambassadeur a écrit:
Ce qu'il faut surveiller c'est la stabilité des indications.
Il est évident que la température extérieure a une influence sur pression et température moteur, mais dans des proportions relativement faible avec une stabilisation rapide.
je confirme que si un problème de lubrification survient, c'est d'abord la pression d'huile qui baisse régulièrement.
Lorsqu'elle devient trop basse la température va monter.
Il faut contrôler très régulièrement les 2 paramètres mais la pression d'huile est essentielle pour le bon fonctionnement du moteur.
D'ailleurs, si l'indicateur de pression d'huile dysfonctionne , on surveille la température pour confirmer la panne du mano de pression.
Pas la peine de se faire des noeuds dans le cerveau, c'est très simple!
Il n'est pas question d'évoquer la température extérieure... Puisque on peut passer d'une huile chaude à une huile très chaude pendant la montée au plafond... C'est à dire quand la température extérieure diminue.
On pourrait parler des avions plus anciens qui avait le radiateur d'huile sur la face de capot moteur, et ses problèmes de colmatage du faisceau par la glace, un radiateur d'huile glacé donc, qui fait un bouchon de glace avec pour résultat un moteur dont la température d'huile devient excessive faute de débit (et c'est la raison d'existence du vernatherm).
Ce qui fait varier la pression, c'est le débit... Ce qui fait varier le débit c'est la viscosité... Et ce qui fait varier la viscosité c'est la température... Ne surtout pas en déduire que la pression varie avec la température, ce raccourci conduira à des surprises.
Pourquoi ?...
Sur un moteur thermodynamiquement stable, la température de l'huile se stabilise, la viscosité aussi, donc le débit d'huile aussi... Donc la pression d'huile...
Remarquez au passage que vous surveillez le dernier paramètre de toute une chaîne... Mais pas le premier (la température).
Avec un moteur devenu thermodynamiquement instable, quand la température de l'huile augmente trop, notamment au delà de 110 °C, les solvants commencent à s'évaporer, ces gaz partent soit via le reniflard, soit via la culbuterie voir les segments si le moteur est usagé.
La conséquence de cette évaporation c'est une augmentation de la viscosité... Donc une diminution du débit, donc une augmentation de la pression (la pompe).
Donc vous voyez... De cause à effet, une augmentation de température suivi d'un changement de viscosité qui conduit à une augmentation de pression... Soit pas du tout ce que vous prévoyez.
Mais ça, vous ne pouvez pas le voir si votre moteur est équipé d'un régulateur de pression d'huile... Alors que l'augmentation de température elle est déjà bien visible sur l'indicateur.
Ensuite cela s'enchaîne... L'augmentation de viscosité réduit le débit... Le régulateur de pression fait son travail... Donc il libère davantage le passage d'huile pour maintenir la pression... Et le débit est amélioré ce qui ne peut suffire à réduire la température (faute de débit suffisant dans l'échangeur).
Puis apparaît la baisse de pression d'huile (vu que le régulateur est en butée)... Avec un débit qui va se maintenir, si la viscosité n'évolue pas (température)... Mais le film d'huile est mince, la pression faible, les températures s'élèvent... Les jeux se réduisent.
Alors vous entrez dans la phase "gommage" des portées... Suivi de la phase "striction" du film d'huile (cassage des molécules) qui se traduit dans les fait par un serrage en règle... Au delà c'est grippage (comprenez soudage par friction à la limite extrême).
Donc si !... Faites vous des nœuds au cerveau... Considérez avec sérieux des paramètres température d'huile et pression d'huile qui augmentent ou diminuent en même temps, il vous reste quelques minutes pour agir (d'abord sur la température)... Mais si les paramètres divergent, le mal est fait, posez vous sans tarder si vous avez besoin du moteur.