Le forum des pilotes privés

Rotule a écrit:

Philippe Warter a écrit:Attention, ça n'a rien à voit avec le passage au sans plomb, qui lui demandes des opérations coûteuses, notamment au niveau des sièges de soupape.
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Il existe des additifs pour remplacer le plomb

https://sortiedegrange.com/voiture-ancienne-faut-il-un-additif-dans-lessence-sans-plomb/#jp-carousel-2506
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Si c'était aussi simple, ça ferait longtemps qu'on n'aurait plus de 100LL

ambassadeur a écrit:

Rotule a écrit:

Philippe Warter a écrit:Attention, ça n'a rien à voit avec le passage au sans plomb, qui lui demandes des opérations coûteuses, notamment au niveau des sièges de soupape.
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Il existe des additifs pour remplacer le plomb

https://sortiedegrange.com/voiture-ancienne-faut-il-un-additif-dans-lessence-sans-plomb/#jp-carousel-2506
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Prudence avec ces additifs .

J'ai utilisé un de ces produit et j'ai constaté une formation de gomme dans les filtres à essence limitant le débit de carburant.

J'en utilise depuis des années sans aucun problème, c'est vrai qu'en principe avec des véhicules anciens, on roule peu et doucement !
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Aviathor a écrit:

Rotule a écrit:

Philippe Warter a écrit:Attention, ça n'a rien à voit avec le passage au sans plomb, qui lui demandes des opérations coûteuses, notamment au niveau des sièges de soupape.
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Il existe des additifs pour remplacer le plomb

https://sortiedegrange.com/voiture-ancienne-faut-il-un-additif-dans-lessence-sans-plomb/#jp-carousel-2506
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Si c'était aussi simple, ça ferait longtemps qu'on n'aurait plus de 100LL

Dans l'aviation rien n'est simple !
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Résumé de mon opinion (et de celle de pas mal de spécialistes d'anciennes) concernant les additifs divers et variés "garantissant" l'usage de sans plomb dans les vieux moteurs pas prévus pour :

"C'est de la M...e" !!!

Rotule a écrit:

Philippe Warter a écrit:Attention, ça n'a rien à voit avec le passage au sans plomb, qui lui demandes des opérations coûteuses, notamment au niveau des sièges de soupape.
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Il existe des additifs pour remplacer le plomb

https://sortiedegrange.com/voiture-ancienne-faut-il-un-additif-dans-lessence-sans-plomb/#jp-carousel-2506
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Il n'existe à ma connaissance aucun additif pour "remplacer le plomb" qui soit autorisé dans les moteurs à pistons aéronautiques.

L'érosion des sièges de soupapes n'est tout simplement pas un problème dans les moteurs aéronautiques, contrairement aux moteurs de voiture d'une certaine époque. Lorsque nous sommes passés aux essences sans plomb, pour les voitures contemporaines, l'érosion des soupapes n'était pas causé par l'absence de plomb, mais par l'absence de résistance à la détonation. Un changement de l'avance suffisait à régler le problème.

Les classes des moteurs à piston aéronautique sont en aluminium et si les sièges de soupapes aussi étaient en aluminium, elles ne tiendraient pas longtemps. On utilise donc des inserts en acier qui résistent à l'érosion et n'ont pas besoin de sels de plomb pour résister.

J'ai d'ailleurs fourni un rapport commandé par la FAA sur le sujet un peu plus haut.

Et ces additifs augmentent pas la résistance à la détonation qui est la raison pour laquelle on a ajouté du TEL dans l'essence.

S'il y avait un lien direct entre le plomb dans l'essence et les sièges de soupapes... Cela se saurait !

Les sièges de soupapes sont conçus pour résister aux pressions, au températures et surtout à l'oxydation, les 3 combinés... Peu importe le carburant.
Et on peut vous garantir qu'un moteur diesel (carburant sans plomb) et au gaz (GPL, Propane, autre), c'est autre chose en terme de contrainte que le petit moteur à allumage commandé, les sièges de soupape sont bien conçus et avec un alliage résistant très bien à la corrosion sous contrainte (pression et température en plus de atmosphère).

Dans l'industrie automobile, pour des questions de coût d'échelle, des économies son recherchées sur le moindre détail, puisque tout est associé à la VT (Valeur de Transformation)... Et pour la fabrication des petits moteurs peu sollicités thermiquement (taux de compression réduit), certains constructeurs ont remplacé le siège de soupape en acier, fretté dans les culasses en alpax moulé par injection, par un traitement par électrolyse dit "Nikasil".

Mais ce traitement "Nikasil" c'est bien sur des moteurs dont le refroidissement liquide, le faible taux de compression et éventuellement les régimes "rapides" garantissent peu de contraintes d'oxydation au niveau des sièges. Dès que la température des gaz d'échappement dépasse 800 / 950 °C, la fine couche de ce dépôt en surface (env 0,1 à 0,15 mm) se fracture et se détache.
En Europe, c'est essentiellement BMW, VW, Renault et Volvo qui ont industrialisés ce traitement (1965 -1975) et ce sont eux, une fois cette industrialisation fiabilisée, qui ont promu le carburant au plomb tetraethyl, la seule alternative pour augmenter les performances de leurs moteurs, en augmentant le taux de compression, sans reconcevoir les blocs alors plutôt en fin de vie (1975 - 1980).

En aviation ce n'est pas le même enjeu puisque, parce que le refroidissement à air est choisi, parce que les taux de compression sont plus élevés, parce que les cylindres sont borgnes, parce que le poids de matière est réduit, alors il y a nécessairement des contraintes thermiques telles que le choix technique est forcément cylindres chromés ou nitrurés, sièges de soupape en acier rapportés (interchangeables), soupapes ad minima en acier martensique ou inconnel... Avec ou sans carburant au plomb... Même pour le SMA diesel !

La motivation pour un carburant au plomb est ailleurs, surtout dans sa stabilité chimique, ce qui permet de garantir un autre facteur important en aviation : La fiabilité.

gma a écrit: ... les sièges de soupape sont bien conçus et avec un alliage résistant très bien à la corrosion sous contrainte (pression et température en plus de atmosphère ...

Attention l'expression " corrosion sous contrainte " est une expression consacrée, un vocabulaire de spécialiste,  qui d'ailleurs est très en vogue en ce moment concernant les circuits de refroidissement de nos centrales nucléaires .. et qui désigne un type de corrosion et un mode de ruine bien spécifique à une famille d'aciers inoxydables et qui n'a rien à voir avec ce que tu en dis à propos des sièges de soupapes .. qui eux sont soumis bêtement à du matage mécanique et éventuellement aussi à des attaques possibles par corrosion mais ça reste des phénomènes bien séparés ..

Bonjour,
Je me souviens, quand nous sommes passé de l'essence plombée 100/130 à la 100 LL, il a fallu faire "stelliter" les sièges de soupapes de notre Rallye !

miky a écrit:

gma a écrit: ... les sièges de soupape sont bien conçus et avec un alliage résistant très bien à la corrosion sous contrainte (pression et température en plus de atmosphère ...

Attention l'expression " corrosion sous contrainte " est une expression consacrée, un vocabulaire de spécialiste,  qui d'ailleurs est très en vogue en ce moment concernant les circuits de refroidissement de nos centrales nucléaires .. et qui désigne un type de corrosion et un mode de ruine bien spécifique à une famille d'aciers inoxydables et qui n'a rien à voir avec ce que tu en dis à propos des sièges de soupapes .. qui eux sont soumis bêtement à du matage mécanique et éventuellement aussi à des attaques possibles par corrosion mais ça reste des phénomènes bien séparés ..

Chez les spécialistes, il y a la corrosion de surface, la corrosion piquante, la corrosion caverneuse, la corrosion sous contrainte, la corrosion sulfurique (attaqua acide), la corrosion inter cristalline et la corrosion galvanique.

Le souci des tuyauteries des centrales nucléaires n'est pas un truc nouveau, c'est juste un truc normal, connu depuis longtemps, qui se produit aussi ailleurs (là où il y a une atmosphère avec ions sulfure), qu'on savait traité avant sans problème (remplacement préventif des pièces), mais que soudain en 2010-2023 on ne sait plus faire. N'hésitez pas à croire qu'on vous prend pour des kons, c'est la réalité. C'est la réalité parce que si le phénomène pose problème aujourd'hui, c'est soit parce que les spécialistes décideurs qui doivent décider quoi faire n'en sont pas, soit parce que le spécialiste qui sait quoi faire et qui a dit ce qu'il fallait faire n'a pas été écouté. Ce n'est pas un problème technique, c'est un problème de management, voir d'absence de management.

Et donc dans votre moteur à pistons, il existe bien une atmosphère particulière, qui combine pressions, hautes températures, et gaz divers et variés, essentiellement ceux de la réduction incomplète d'une précédente oxydation... Et il y a des sulfures, des dioxydes (restes),...
Pour les soupapes et leurs sièges, n'hésitez pas à évoquer des problèmes de corrosion sous contrainte, ce n'est pas pour rien que lycoming vous vend des soupapes en acier fortement allié (pourcentage de carbone élevé)... Donc de la famille des inoxydables (c'est à dire moins sensibles à la corrosion... Tiens tiens !)... Que l'on enrichi parfois davantage en carbone (c'est le traitement de trempe jusqu'au stade "Martensique", qui consolide davantage la réorganisation structurelle des molécules de l'acier pour résister davantage... à la corrosion) voir des soupapes en inconel, qui est un acier de la famille des inoxydables.

Si vous examinez vos soupapes, vous pourrez constater que vous avez plusieurs types de corrosion qui se combinent.

De la bouillie ....
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