Le forum des pilotes privés

A moins de partager les frais, un voyage de 5h (aller/retour) = 1050€ !

On ne compte pas les trajets en voiture maison/terrain et retour, le repas, les redevances aérodromes, etc... etc...
Une journée au prix d'un quasi SMIC!

Ceux qui ont les moyens continueront, ceux qui ne les ont pas voleront sur des avions de faibles puissances ou arrêteront de voler.

triste réalité

Chez nous ca commence a voler beaucoup moins, du coup les REX augmentent,

La véritable question, serait que peux faire la FFA ?

ambassadeur a écrit:Ceux qui ont les moyens continueront, ceux qui ne les ont pas voleront sur des avions de faibles puissances ou arrêteront de voler.

Ca y est, c'est mon cas

ambassadeur a écrit:A moins de partager les frais, un voyage de 5h (aller/retour) = 1050€ !

On ne compte pas les trajets en voiture maison/terrain et retour, le repas, les redevances aérodromes, etc... etc...
Une journée au prix d'un quasi SMIC!

Ceux qui ont les moyens continueront, ceux qui ne les ont pas voleront sur des avions de faibles puissances ou arrêteront de voler.

Même avec des machines de faible puissance, on commence à se poser des questions.

Mon Jabiru mange à peine plus de 10 l/h. Comme je roule presque uniquement à moto, je lui donne à boire de la 100 LL disponible sur le terrain. 2 jerrycans de 20 l accrochés de chaque côté de la selle, c'est pas très pratique.

Donc une bonne trentaine de roros pour 1 h de vol. A peu près 140 km en croisière. donc environ 4 h A/R pour aller à la mer (Le Touquet par exemple).
Auxquelles on rajoute les 45 km pour aller au terrain, autant pour en revenir. A chaque fois minimum  30 minute de préparation, sortie de 2 machines avant la mienne...Arrivé au Touquet, taxe, loc de vélos (2, y a pas de tandem!).

Même trajet en moto :  SP 98 environ 1 € moins cher, conso à 160 km/h de croisière : 6,5 l aux 100 km. Ce qui revient à peu près au même, mais avec un carburant 30% moins cher.
Départ du garage, arrivée directement sur le front de mer. Zéro contrainte (à part mater l'ami mouchard, on n'a qu'un permis). Pas de transpondeur à bidouiller, pas de SIV ni de contrôleur à appeler.
Pas de taxe, pas de location de vélo (ou taxi).
Pour être tout à fait juste, il y a le péage sur la A16, au tarif moto (ie 50% moins cher que le tarif auto).

Crois-moi, avec la différence on peut se payer un restau très très correct à deux. Et même plusieurs avec la nuit d'hôtel! Malgré l'avion de faible puissance.

Et je suis gentil, je ne compte pas les coûts fixes ( assurance : 400 € pour le biplace, 130 € pour la moto, hangar 120 €/ mois pour l'avion, gratuit chez moi pour la moto).
L'entretien qui n'a rien à voir bien sûr.

Donc au bout d'un moment, quand on a beaucoup de loisirs, et même presque que ça, on se pose la question : on en profite à fond, partout, sans se faire trop de soucis question météo, pour bien moins cher, ou on se restreint, histoire d'y aller en avion.
Il faut en plus savoir que ma femme se fait ch ... en avion, je crois qu'elle a un peu peur, malgré les années, alors qu'elle se régale en moto. Forcément ça pèse aussi.

Pour vaincre sa peur, tu n'as pas expliqué à madame que le trajet à moto jusqu'à l'aérodrome est la partie la plus dangereuse du voyage ?

Delépine a écrit:Pour vaincre sa peur, tu n'as pas expliqué à madame que le trajet à moto jusqu'à l'aérodrome est la partie la plus dangereuse du voyage ?

Ben elle n'es pas folle non plus. Elle sait très bien que cette ritournelle est archi fausse. Et surtout, depuis 50 ans qu'elle fréquente moto-clubs et aéroclubs, elle a pu compter le nombre de copains morts en avion et ceux qui sont morts en moto. Ca n'a rien à voir. Je ne sais pas qui a inventé ce bobard (le plus dangereux en aviation, c'est le trajet routier), mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il persiste.

Après, il y a les sensations individuelles du passager. Et ça, on n'y peut rien.

PS : il me semble bien que tu avais fréquenté quelques restaurum avec Peter et Michel, par exemple (Michel avait son épouse à bord lors de l'accident). Rien que sur une tablée de 8.
Sans compter ceux dont je ne me rappelle plus du nom, il faudrait se fader les archives. Ces trois-là, je les connaissais bien.  Et un ami très proche avec qui on avait fait les 400 coups en Afrique.
Rien de tout ça en moto, et pourtant j'en fais beaucoup plus (2 h par jour au lieu de 2 h par semaine!)

Je suis allé chez Peter mais je n'ai jamais vu MicheL.
De mémoire depuis que je pilote, dans les terrains où j'étais et en ne comptant que les sinistres fatals : un DR-360, un Pottier, un DR-???, un ULM, un proto CNRA inconnu, pour 7 victimes au total. Deux parachutistes ; seulement des blessés en planeur.
En moto il m'est difficile de comparer faute d'avoir pratiqué en associatif. Pas de mort que je connaisse, mais 1 blessé, si...

Parparin a écrit:Tiens notre PA28 Archer II vient de prendre encore 20€/h (après avoir pris 20€ il y a 3 mois)  ca le met à 210€ de l'heure.......

Dans mon club : Archer III glass cockpiy, P.A, IFR à 186 €/h.
A Cannes ! Comme quoi ..........

Le coût de l'heure de vol dépend de beaucoup de paramètres, dont la situation technique de l'avion, son activité annuelle, les charges fixes et structurelles de l'association (locaux, hangar, redevances aérodrome, etc ...), salariés....

Tous ces frais sont quelquefois en partie compensés par des subventions.

Par ailleurs, l'activité d'un aéroclub dépend aussi de son implantation géographique. Proximité grandes villes ou à contrario, en milieu rural.

Pour compléter par rapport aux critères énoncés ci-dessus :
aucune subvention (en réalité +/- 0.1% du budget), l'avion totalement rénové il y a 18 mois, flotte d'age moyen avec programme de rénovation  en cours ou déjà effectué (Archer III, 2 DR400 ré-entoilés, 1 Warrior III récent, 1 PA28 Cadet glass cockpit et peinture récente),avionique récente (Garmin, 2/3 ans) sur toute la flotte (75% à 100% de l'équipement selon les avions), entretien (sauf avionique) par l'atelier certifié Partie CAO du club. Les avions font entre 400 et 500 h par an chacun.

Les principes de base :

• le maximum en interne et bénévolat,
• Ne rien attendre de personne à l'extérieur,
• suivi permanent des avions pour maximiser leur disponibilité

Jusque là, ça marche et, surtout, quand on a des factures à payer (ça ne manque pas), on ne se demande jamais quand "la subvention xxx" arrivera, et quel sera son montant.

... mais c'est un gros boulot !

On peut payer en trois fois ?

Un PA28 Archer qui vole 400 heures par an, ce qui est rare dans la majorité des clubs, au prix de 186 €/h me semble logique (surtout à Mandelieu!)

A 200 h/an ce serait plutôt aux alentours de +/- 300 €/h.

bonjour,
j'ai entendu dire que le nautisme avait doit à la remise de 0,18€/l.
Quelqu'un peut confirmer?
Bons vols
Alain

Les propriétaires de bâteaux pour le transport, la pêche, ... en bénéficient aussi ceux utilisés pour le tourisme.

Pour ces derniers, doit on comprendre que ceux qui sont concernés sont des embarcations utilisés professionnellement ?

alain verwaerde a écrit:bonjour,
j'ai entendu dire que le nautisme avait doit à la remise de 0,18€/l.
Quelqu'un peut confirmer?
Bons vols
Alain

C'est ce que disait le Président de la FFA dans son edito Info Pilote il y a deux mois...
En plus de la surtaxe des 101 dalmatiens, l'aviation irresponsable ne bénéficierait pas de la remise. Il aurait été proposé d'investir ce bonus étatique (en 1998 on parlait de cagnotte ) dans le développement et l’investissement de l’aviation électrique... proposition boomerang !