howald a écrit:Permettez une suggestion de calcul mnémotechnique pour savoir quand commencer la descente en IFR: penser en distance et pas en temps.
Soit D la distance pour commencer la descente :
D = 3 Nm par 1000’ à perdre + 1Nm par 10 kt de vitesse à perdre
On peut faire encore plus simple: on divise le nombre de niveaux par 3 pour obtenir une pente de 3° (5%). Donc pour perdre 6000', 60/3=20 NM.
Encore faut-il prendre un vario suffisant. Pour une vitesse sol de 150 kts, il faut un vario de 750 fpm (150 kts x 5%). A 170 kts il faut 850 fpm, et ça commence à piquer les oreilles, alors pour peu qu'on ait du vent dans le dos...
Mais si vraiment le Mooney prend beaucoup de vitesse lorsque l'on réduit l'incidence (baisse le nez, pour les non-pros), il faut réduire la puissance pour descendre, sinon l'accélération réduit le plan à moins de ne prendre un vario de malade. Pour une descente prolongée mieux vaut ne pas trop réduire le moteur sous peine de trop réduire les températures, donc miser sur un plan de 2° (3.5%) au lieu de 3°. Du coup, pour perdre 6000', 60/2=30 NM. Pour une vitesse sol de 150 kts, il faut un vario de 525 fpm (150 kts x 3.5%). A 170 kts il faut 600 fpm, ce qui va encore.
Augmenter la vitesse, sortir le train ou les aérofreins dégradent la consommation de carburant (au mille nautique), donc mieux vaut anticiper et descendre sans sortir de traînées, et sans dépasser la vitesse indiquée de croisière. Il faut aussi garder en tête qu'au fur et à mesure où l'on descend, à vitesse IAS constante, la vitesse propre va décroitre, donc le plan va se creuser - à Vz constante (je viens d'apprendre un nouveau V).
Et tout cela est valable quelles que soient les règles de vol: aux instruments ou à vue.
En IFR on peut avoir un profile de descente imposé, et en général il est à 3°. Et là il peut être vraiment utile de pouvoir sortir des trainées, surtout lorsque l'on a le vent dans le dos, afin de ne pas avoir à prendre un vario trop important.