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Viva Espagna!

MessagePosté: Jeudi 9 Septembre 2021 14:02
de Lucas
Comme chaque année l’envie d’utiliser les avions de voyagedu club, ce pourquoi il est fait, me démange environ 51 semaines sur 52, la52éme étant la réalisation de ce besoin impérieux. Mais cette année j’avaisdeux problèmes. Pas de partenaire car les deux habituels vaquaient à leursoccupations respectives et le COVID semblait vouloir fermer la trouée de cielbleu que j’avais aperçu pendant l’été

Un jour que je passais la journée au club rien que pour leplaisir je croisais un de nos jeune PPL qui peaufinait son murissement en vuedu CPL. De fil en aiguille je lui fis part de mon projet en repartant du clubj’avais trouvé mon partenaire d’aventure. On mit au point trois plans. Le Ac’était l’Italie et la Croatie. Le B c’était l’Espagne par San Sebastian etMadrid Cuatro Vientos et le C l’Allemagne. Les rôles furent répartis :l’un s’occupait de l’avion et des aspects sanitaires et l’autre de défricher laroute tout en envoyant les mails qui allaient bien afin d’éviter les mauvaisessurprises financières en arrivant sur les terrains.

A J-2, il me proposa d’adjoindre à l’équipée un ses copainlui aussi jeune PPL en murissement au club, pourvu d’un ATPL théorique. Plus ily a de fou plus on rit et comme tout le monde à le FCL machin chose Anglais ilfut bienvenu à bord. A la vue de la prévision et après un coup de fil à MétéoFrance nous décidâmes d’opter pour l’option B mais en passant par la cote esten premier.


A J-1 l’avion sortant tout juste de 100h j’allais au club lepréparer et poser tout le matos de camping assez volumineux. La prévi météo sedégradait par rapport à la vieille.

J-J Après une courte nuit liée à l’excitation du départ etle stress de ne pas pouvoir partir nous arrivâmes sous le crachin au club avecune maman qui faisait office de taxi pas bien rassurée. Gaillards nous partîmespar la vallée du Rhône avec la stratégie suivante. Comme il y avait unaérodrome tous les 15Nm sur la route nous allions procéder par saut de pucesachant que le mauvais temps était devant nous nous pourrions toujours fairedemi-tour et qu’on essaierait juste d’aller le plus loin possible. Tout allaitbien jusqu’à Alès ou au sud du terrain un rideau noir infranchissable nousbarrait la route. Le contrôleur de Montpellier nous dit en ces termes « iln’y a aucune chance que vous puissiez passer et vous poser ici ».Déroutement sur Alès ou nous fumes superbement accueillis par lesmembres : avion hangaré avant l’orage et accès au club pour fairefonctionner les méninges au sec. Après s’être longuement perdu en conjecturesnous fumes recueillis par la famille pour la nuit. Au rage si on avait attenduplus nous aurions pu passer le soir jusqu’à Candillargue et éviter à tous lesmonde pas mal de voiture. Mais voilà une fois la décision prise il ne faut pasla rejuger avec des nouveaux éléments sinon c’est trop frustrant.

J+1 La météo est excellente. On remonte tôt à Alès pourpartir sur Perpignan afin d’avitailler chez Total. Le prix de l’Avgas est élevéen Espagne. Un vol facile sur le trait de côte et approche inhabituelle« en vent arrière 33 pour la 31 ». PPR et taxe (15 euros) obtenuespar une application dont on a toujours pas bien compris comment elle fonctione.
Après avoir déposé le FPL et fait les formalités COVID départpar la vallée pour le terrain d’Andorre de La Seu d’Urgell qui est en terres Catalanes. Joli vol d’une heuredans une vallée pouvant accueillir une patrouille d’A380. On passe de jolisaérodromes comme La Llagone et surtout côté Espagnol La Cerdanya. On auraitaimé s’y posé car le resto dispose d’une piscine et la taxe y serait de 5euros. Toutefois nous filons sur le porte avion de La Seu. Aéroport désert enauto info ou nous avitaillons (3.15 euros) car Madrid est loin et payons unetaxe de 12 euros. Il y a un resto sur place.
Nous repartons pour Madrid via LLE-CMA-CJN soit environ330Nm en ligne droite, des contrôleurs pas débordés, pas de trafic VFR, desrapaces en quantités et à tous les étages, des paysages arides mais variés, unrelief changeant, donc une excellent opportunité de mettre de la musique dewestern en fond sonore par Bluetooth dans la boite de mélange. C’est bien devoler avec des djeuns ! A l’arrivée sur Madrid j’avais tracé une directentre deux points mais tout d’un coup mon navigateur m’informe que je vaisrentrer dans la CTR à ce cap. On dégage par la gauche afin de bien contourner.Incompréhension de ma part car ma carte est formelle il n’y a pas de CTR à cetendroit. Sa tablette doit déconner. Puis séance de contrition puisque ma carteest de 2019…. L’échange avec le contrôle n’était pas clair, aurions-nous pucontinuer au cap comme dans le FPL et écorner la CTR ? Nous n’avons mêmepas pensé à le demander. Après 3h de vol monotone l’approche sur Cuatro Vientosarrive. Peu de traffic. La proximité avec le centre-ville est impressionnante.Posé pas cassé. Pas évident de trouver une place sur le parking quasi complet.Avitaillement à 2.79 euros. Taxi à 20 pour un hôtel situé près de la gare d’Atochaque nous atteignons en 25 min. Nous sommes crevés mais nous profitons de lasoirée en ville.

J+2 On prend à la gare d’Atocha un TGV qui pour 25 euros A/Renviron nous amène à Tolède en 30 min. On passe la soirée à déambuler dansMadrid. Point météo le soir: ca passerait par San Sebastian au détriment d’unjour de vacances donc le cap retour se fera par la méditerranée.

J+3 Passage à l’ARO ou les PC ne fonctionnent pas et ou lesbraves préposés ont oubliés de nous dire que nous ne pouvons payer la taxe quesi le FPL est déposé. Or comme c’est si simple et rapide de le poser avec lesapplis qu’utilisent les djeuns (moi je suis old school) on avait décidé defaire ca à la dernière minute. Du coup on perd du temps. Une fois le quiproquorésolu et la taxe enfin payée (52 euros pour 2 nuits) on part pour Castellon dela Plana (LECN). Le sentiment pendant ce vol que de manière générale lecontrôle est un peu à l’arrache se renforce. Au départ l’avion devant nous aété autorisé au décollage sans jamais que son immat soit dite. On a eu beaucoupde déboire avec notre propre immat (F-GCII), les clearances ne sont pastoujours claires….Bref pas très pro. Autre chose, le ciel VFR est vide et noussommes constamment envoyés sur des fréquences IFR. Vol sans histoire de 2h pourarriver sur un terrain ou l’accès à la plage est déconcertant de facilité. Onprofite de l’escale pour se baigner et se restaurer. Taxe 7 euros et Avgas à2.86. La piste est courte et nous avitaillons peu.
On demande gentiment au berger qui fait brouter ses moutonssur le bas-côté de bien vouloir s’éloigner. Il s’exécute car il a l’habitude.Vol sur le trait de côte pour Ampuriabrava. Les restes d’entrée maritimetrainent à 1000ft ce qui donne un intérêt et un cachet indéniable au vol. Leschoses se corsent lorsqu’on rentre dans les terres afin de contournerBarcelone. La couche n’est pas bien haute et se soude. Le travail en équipagemaintenant bien rodé et les tablettes et autres GPS nous facilitent bien lavie. Vers Gérone ca s’améliore un moment et à 8Nm de la destination nous avonsun doute sur le fait que le terrain de destination soit VFR. C’est en réalitéune illusion d’optique car un énorme CB sur les Pyrénées assombri tout et il ya une couche à SCT 1000ft. L’arrivée finalement est facile et on se pose sansvoir un para. Une échelle traine sur le TWY. On l’enlèvera plus tard. Taxi à 12euros pour aller à l’hôtel réservé pendant le vol grâce à la 4G.


J+4 On hésite à faire une nuit de plus sur place mais lesmodèles de prévi météo divergent. On continue donc à être conservateurs et onpart pour Candillargue afin de s’éloigner à l’est. Avitaillement à 3.29 euros(le record) et taxe à 46 (28 LDG +18 pour la nuit). Encore un vol à jouer àsaute-mouton avec les nuages bas. Arrivée directe sur LFNG en 1h13. On repartdans la famille pour la nuit.

J+5 Après avoir profité toute la matinée de la mer on hésiteà s’offrir une journée de plus de vacances. Les modèles météo nous laissentdubitatifs. On appelle le prévisionniste de météo France. Lui aussi estcirconspect. On décide donc de continuer à être conservateurs et on part avecun fort vent de dos. Le vol se fait entre 130 et 140 kt de vitesse sol. On nousattribue plus de code transpondeur sur ce vol que sur la totalité de ceux réalisésen Espagne. Posé pas cassé, nettoyage en règle de l’avion, paperasse, photosouvenir et le sentiment d’avoir tous muri pendant ces 15 heures de vol. Couttotal par personne environ 1200 euros dont le prix du surcout d’avgas 190euros/3.

PS: Les photos suivront

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Jeudi 9 Septembre 2021 14:11
de howald
Merci pour un moment agréable.
Mon premier vol en Espagne datait de 1981, pour Son Bonet (Majorque). Depuis, je ne compte plus mais c'est toujours un plaisir de lire.

Bonne continuation.
PS: La Croatie aussi est agréable. La Slovénie aussi (la propreté Suisse avec les prix italiens). Et l'Allemagne c'est la banlieue pour nous les luxembourgeois. Faites le tour des châteaux de la Moselle et du Rhin.

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Jeudi 9 Septembre 2021 17:45
de Philippe PONS
On attend avec impatience les photos !

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Vendredi 10 Septembre 2021 08:35
de Lucas
Le point ES de Montpellier, en d'autres termes la plage de l'Espiguette
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Nous sommes bien en finale 31 à Perpignan et non pas avec un gros vent de travers pour la 33
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Le porte avion de la Seu d'Urgell. Faut pas sortir de piste
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Tour de piste en forme de patatoïde
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Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Vendredi 10 Septembre 2021 08:43
de Lucas
Vent arrière à Madrid. Le centre ville n'est pas loin
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L'aéro (country) club d'Espagne avec piscine jardin ombragé et accessoirement des avions
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Tolède vue du ciel
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Le très sympathique et estival terrain de Castellon de la Plana
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En remontant sur Ampuriabrava
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On joue à saute mouton avec les nuages
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Un air de Bretagne
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Un Beech 99 largeur de para! Pas mal et 22 sauteurs si ma mémoire est bonne
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Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Samedi 11 Septembre 2021 11:50
de rallye
Prochain vol prévufin septembre pour Madrid ,mais via l'autre côté,San Sebastian,Burgos,Cuatro vientos.Même problème que toi,trouver un 2e pilote.
A Madrid ,tu n'as pas eu de problèmes de parkings pour l'avion (il n'y a pas un manque de places ?)

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Samedi 11 Septembre 2021 15:22
de Aviathor
Très joli tout ça...
Sinon, c'est España Image

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Samedi 11 Septembre 2021 15:32
de howald
Superbes photos. Merci.

Lucas a écrit:L'aéro (country) club d'Espagne avec piscine jardin ombragé et accessoirement des avions

Ne sait-ce pas celui-ci? https://goo.gl/maps/QFiVdvRYKJzM7ivZA
  https://www.cylex.es/madrid/cdsc-cuatro-vientos-13347914.html
Le Centre Sportif et Socio-Culturel de la base militaire de Cuatro Vientos.
Je ne dirais pas non à une carte de membre en effet.
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Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Dimanche 12 Septembre 2021 19:05
de Lucas
Bonsoir Rallye,
le parking de Cuatro Vientos est effectivement bien encombré par des avions écoles principalement, mais aussi par pas mal de machines laissées à leurs sorts. Il y a selon la VAC deux parkings "d'appoint" lorsque c'est blindé. L'un se nomme "Saturation Parking Area" l'autre "East Isolated Apron". Dans un cas comme dans l'autre les moteurs doivent être coupés au "Stop Engine"point et les avions tractés. Sens inverse sur le départ. Ces infos sont dans la Jeppesen mais pas dans les VAC du guide VFR Espagnol.

Re: Viva Espagna!

MessagePosté: Dimanche 12 Septembre 2021 19:19
de rallye
Lucas a écrit:Bonsoir Rallye,
le parking de Cuatro Vientos est effectivement bien encombré par des avions écoles principalement, mais aussi par pas mal de machines laissées à leurs sorts. Il y a selon la VAC deux parkings "d'appoint" lorsque c'est blindé. L'un se nomme "Saturation Parking Area" l'autre "East Isolated Apron". Dans un cas comme dans l'autre les moteurs doivent être coupés au "Stop Engine"point et les avions tractés. Sens inverse sur le départ. Ces infos sont dans la Jeppesen mais pas dans les VAC du guide VFR Espagnol.


Merci pour l'info.