Le forum des pilotes privés

Mais ça suffit : https://www.avweb.com/multimedia/best-of-the-web-how-to-land-an-otter-really-really-short/?MailingID=501

Bel exemple d'avion qui a besoin de plus de piste pour décoller que pour atterrir... Il n'y a quasiment pas d'arrondi, il pose très plat. Impressionnant.

15/20 kts de vent de face, ça aide!

Un TwinOtter militaire est venu plusieurs fois se poser à Corlier (300 m), il a chaque fois remis de la puissance pour arriver sur la plateforme !

Plus jeune (beaucoup plus jeune) Air Alpes se posait en service commercial à l'Alpe d'Huez en bimoteur.

Aviathor a écrit:Bel exemple d'avion qui a besoin de plus de piste pour décoller que pour atterrir... Il n'y a quasiment pas d'arrondi, il pose très plat. Impressionnant.

A part quelques machines très très très gonflées, c'est le cas de tous...
Surtout pour l'atterrissage, être meilleur en pilotage permet de poser court.
Pour le décollage, à part sortir les volets juste avant la rotation et mettre plein gaz sur frein, je vois pas comment gagner de la longueur par la technicité du geste.

Exemple : RF6B. Je le pose en moins de 200m (arrêté et sans escalope, par contre c'est sur que je ne suis pas à 1.3 de Vs quand je débute l'arrondi et je vise avant le seuil), mais pour le décoller en 200m, il me faudrait un sacré vent de face

arogues a écrit:

Aviathor a écrit:Bel exemple d'avion qui a besoin de plus de piste pour décoller que pour atterrir... Il n'y a quasiment pas d'arrondi, il pose très plat. Impressionnant.

A part quelques machines très très très gonflées, c'est le cas de tous...
Surtout pour l'atterrissage, être meilleur en pilotage permet de poser court.

Là on passe quand même du simple au double... avec passage des obstacles à 0 pieds.

Antoine a raison, et c'est le cas de tous les engins motorisés, y compris les F1 et MotoGP. Et heureusement, sinon on n'aurait pas fini d'avoir des cartons.

Même avec des machines surmotorisées, comme un SkyRanger 100 CV, seul à bord, donc moins de 350 kg dans mon cas, je pose systématiquement plus court que je décolle.
Et ne parlons pas des autogires, qui peuvent se poser quasiment sans roulage.

Les vieux ont appris à faire des approches "de précaution", au moteur avec 1,1 VS.

En réduisant juste au toucher, ça pose un DR400 pleine charge en moins de 200 m aussi ! (sans vent rafaleux, je l'avoue..., mais sans faire fumer les freins)

Un copain bloqué par la météo en a même posé un sur la diagonale d'un terrain de foot.

Saba est à 10 minutes de vol de St Barth... ils sont entrainés !

Matthias a écrit:Saba est à 10 minutes de vol de St Barth... ils sont entrainés !

J'ai eu la chance de survoler cette île lors d'un vol retour St Barthe / St François en Guadeloupe en 2016 .. on avait fait une petite baïonnette pour toutes les prendre en enfilade avec St Kitts & Nevis , Montserrat .. effectivement sur ces petites îles volcanique les pistes sont courtes, Montserrat aussi c'est 550m mais Saba est vraiment la plus courte 396 m ..
C'était un 172S en immat N et avec licence française

De mémoire, la piste de Saba est récente. Lorsque je faisais mes bat'd'af vers 88/89, il me semble qu'il n'y avait qu'une liaison bateau avec des cata grande vitesse.
On partait de Pointe à Pitre et on faisait toutes les iles en une bonne journée, terminus Saint Martin, au pied de la Villa Pamplemousse.

A relire "Allo la Tour, y'a un boeuf dans le cockpit" de Simon Hayot, la version Béké de "l'avion du blanc"

Après c'est sur que les machines modernes à profil assez fin sont moins cool pour aller jouer proche de Vs juste avant l'arrondi.
Avec un Cap 10, un Robin, un Fournier, un Cessna (sauf le Corvalis) on est je trouve plus à l'aise à 1.1 de Vs qu'en SR22, Mooney, ...

C'est vrai pour le Mooney, ... sauf si le pilote s'en fout!

Ca date d'une quarantaine d'années. Un propriétaire terrien et propriétaire d'un Mooney M20J devait le convoyer de son terrain dans le sud vers Nangis, pour un souci d'avionique.
Il ne voulait pas le faire seul, aller dans le nord, près de Paris, ça le gonflait, même à l'époque. Je venais de passer pro, on est mis en relation par une connaissance commune, trop content de convoyer ce genre d'animal, j'accepte moyen un repas au Pélican (qui n'a pas changé de nom).

A l'arrivée, procédure chiadée, pas plus de 10 ft d'écart, finale de Boeing, arrondi impeccable, kiss, et forcément roulage tranquille pour dégager au bout des 1000 m de piste.

Je vois le proprio qui sourit en coin, et après déjeuner, on fait les tests en vol avec le technicien radio. Et là en finale, le proprio reprend les commandes, réduit tout, et décroche son magnifique jouet (train rentrant quand même) à deux mètres du sol, plein volets, et monte sur les freins.
C'est sûr que ça s'arrête très court. Lors du retour je lui demande si ce n'est pas un peu trop dur pour le train. "Pas grave, quand il sera usé on le changera". Que répondre à ça?

Philippe Warter a écrit: Lors du retour je lui demande si ce n'est pas un peu trop dur pour le train. "Pas grave, quand il sera usé on le changera". Que répondre à ça?

Surtout que sur des ailes basses, quand tu joues a ca, c'est pas le train que tu flingues, c'est le longeron d'aile.....Quand il cassera, ce sera pas grave, ll n'aura plus jamais aucun autre souci....