Le forum des pilotes privés

On pourrait aussi les faire décoller au sandow, les faire atterrir en parachute, interdire de vol les obèses et les femmes enceintes, exterminer tous es insectes volants et les oiseaux qui ralentissent l'avion, accrocher l'avion sous un dirigeable géant avec un gros doigt pour faire une pichenette (pour les vols court courrier d'abord...après on avisera), faire décoller des hydravions sur des rivières en pente... j'ai plein de solution

Manu a écrit:
Le mode de fonctionnement de l'hybride c'est d'utiliser les phases où le moteur est en sous charge pour recharger des batteries. Dans une voiture, c'est 95 % du temps, dans un avion, c'est 0...

La plupart des voitures ont à bord un moteur dont elles n'exploitent jamais la totalité de la puissance, tu écris 95% du temps en sous charge et c'est vrai. Pour l'avion, il va de soi qu'on est pas toujours à 100%, ton constat est erroné. Même un DR 400 120 en école, lors des tours de piste, n'est que 20 à 25 minutes plein pot pour 1 h de vol... Le reste du temps il croise en palier, descend ou approche pour se poser voir rouler.

Si ton constat est partiellement vrai, il ne fait pas la bonne définition de l'hybridation (exploiter les sous charges pour stocker de l'énergie).

L'autre vision de l'hybride, c'est d'exploiter une première énergie stockée en amont pour fournir un supplément de puissance dans les phases nécessaires, la seconde énergie étant exploitée sans sous charge: croisière, montée, décollage.
La charge ne se fait donc pas avec l'énergie à bord du véhicule que l'on consomme autrement, elle est stockée comme l'autre, via un apport externe (charge plug in par exemple).
Par définition, dans cet hybride là, il n'y a pas de moteur en sous charge qu'on occuperait autrement que son emploi primaire pour lui donner de la charge.

Manu a écrit:...Donc emporter un moteur thermique pour faire voler l'avion plus une chaine de propulsion électrique qui ne servira quasiment jamais, c'est un non sens...

Par contre, emporter un moteur électrique qui sert tout le temps plus un moteur thermique qui sert tout le temps ça a du sens...

Manu a écrit:... Et l'avion qui vole en permanence alors que dans le même paragraphe il écrit qu'il faut 1 h de charge pour 1 h de vol... Il a clairement pas fait maths sups.

Parce que tu connais des avions d'aéroclub qui tirent 24 h de vol par jour toi ?

Manu a écrit:... L'électrique c'est parfait sur la route. Mais dès qu'il faut soulever les batteries, j'y crois pas un seul instant à part quelques jouets tellement limités opérationnellement qu'ils ne seront pas utilisables dans la vraie vie.

D'autres y croient :
https://www.h2-mobile.fr/actus/boeing-p ... e-liquide/

Leon Robin a écrit:

gma a écrit:Ah !... Voilà que ça commence à parler d'hybride... Manu va encore fustiger mes propos sur cette solution quand j'évoquais ça il y a longtemps.

Pour recharger les batteries en vol, il faut bien un excédent de puissance ? Fourni par le moteur ? Dans ce cas, il faut l'utiliser à une puissance supérieure à celle strictement nécessaire pour le vol (donc consommer plus), avec toutes les pertes de rendement de la chaîne, le poids des générateur, convertisseur et batteries. Quant à l'utilisation de la seule source gratuite, l'énergie potentielle au cours des descentes, son apport doit être anecdotique si ce n'est négatif eu égard aux autres facteurs précédemment évoqiués (il faut bien dépenser de l'énergie pour hisser le surpoids permettant de récupérer l'énergie potentielle)

Est-ce que tu fais le plein en vol ?... Non ! Pourquoi tu veux recharger en vol ?

Par contre, tu fais l'erreur d'entraîner un turbo avec les gaz d'échappement alors que tu entraînes ton alternateur avec une courroie... La première incongruité technique est là.
D'emporter un démarreur qui ne sert qu'au départ du moteur, mais inutile ensuite.

Alors si on commençait à utiliser les gaz d'échappement pour produire de l'énergie pneumatique ou électrique de servitude plutôt qu'entraîner un turbocompresseur...
A utiliser un moteur électrique pour entraîner un compresseur volumétrique de suralimentation, fournissant une pression de rétablissement et non une surpression (compound), qui est aussi démarreur...
Un moteur électrique servant d'apport au décollage pour le thermique... Devenant génératrice en descente (propulsé par l'hélice et le thermique, toujours en charge)...

L'hydrogène n'est pas une solution à moins de vouloir revenir aux mésaventures du Hindenburg. La sécurité l'a fait remplacer par de l'hélium, et maintenant on veut emporter de l'hydrogène dans des avions ! C'est idiot. Pourquoi ne pas faire fonctionner la pile à combustible avec de l'hélium ? Il a deux électrons au lieu d'un seul pour l'hydrogène : deux fois plus de kWh embarqués.

Si tu ne faisais pas l'âne pour avoir du son, je suis sûr que Luc t'expliquerait !!
J.

Et voilà ! On aurait pu se marrer et tu viens tout faire perdre !

Je proteste !!
je remarque que mon prénom est régulièrement associé à "âne" ou "idiot" ou autres noms d'oiseaux.

Luc

Delépine,

juste pour te dire que je ne me désintéresse pas du sujet, lis cet article:
https://elib.dlr.de/118278/1/SSH2S_2017.pdf

Densité de l'hydrogène dans un tel réservoir solide : 10-15 g/l (10 dans l'article, mais des progrès ont été faits depuis).
Dans un réservoir à 200 bars, c'est 14 g/l et dans un réservoir à 700 bars, c'est 36 g/l (ce n'est pas une loi proportionnelle).

Plus d'info sur ce site de l'union européenne : https://www.fch.europa.eu/

Luc

Je ne sais pas trop quels sont les inconvénients théoriques de l'hybride.

Dans la réalité (la vraie vie quoi), j'en suis assez content.

Pour moins de 20 000 €, j'ai un véhicule 5 places (bon derrière on ne met pas 3 géants, ça tombe bien on est 2 la plupart du temps, et quand on la remplit, c'est avec de petits gabarits), jamais plus de 5 l/100 km en mode essence (SP95E10 sans souci).
Avantage de l'électrique : on roule en ville sans émettre de CO2 et autres cochonneries. Avantage de l'essence : on peut faire Paris Bordeaux sans s'arrêter des heures pour recharger.

C'est sûrement plus lourd que le modèle de base (essence pure). Mais ça ne se ressent pas en conduite normale, et ce n'est pas moi qui porte la batterie.

Est-ce transposable à l'avion léger? Je n'en sais rien. Je ne crois pas qu'il existe de prototypes aujourd'hui permettant de se faire une idée. Forcément, la taille du marché est ridicule. Pour preuve, "l'évolution" des moteurs depuis 70 ans.

Du coup, les pouvoirs publics trouvent des solutions bien plus faciles : fermeture des terrains, suppression des subventions, créneaux de silence, etc ...

A contrario, subventions de l'état et de la région (Ile de France), pour l'achat de véhicules moins polluants.

Donc il serait peut-être temps de regarder un peu plus loin, si on veut perdurer. 50 000 pilotes de loisir (avion + ulm) d'un côté, 40 millions d'automobilistes de l'autre (dont nous faisons tous partie). Ne pas s'imaginer une seconde que l'objectif des politiques est de faire plaisir aux minorités sans influence.

Il faut arrêter de dire : ce n'est pas possible de toute façon, et on a le droit de polluer parce qu'on n'est pas nombreux. Notre petit nombre n'est pas une force, c'est une faiblesse.

Le CO² n'est pas plus polluant émis en ville plutôt qu'ailleurs...
On peut chercher à répertorier les avantages de l'avion hybride :
- pas cher puisque construit pour ne pas durer (sera interdit rapidement au profit du seul électrique)
- supplément de puissance en urgence, ou au décollage en altitude/température.
- éviter de se planter si panne du moteur à pétrole au décollage, plus petite sécurité si panne en campagne.
- décollage "silencieux" là où requis.
- GMP/batterie inaccessible à ceux qui ne peuvent voler que grâce au prix dérisoire du Volkswagen : plus de sales moustiques.
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Ca fait peut-être un moment que tu n'as pas poussé une poussette occupée au ras des pots d'échappement.

Je me moque un peu du couvercle de gaz à quelques kilomètres au dessus de ma tête.

Par contre, pas plus tard que ce matin, j'ai emmené la dernière de mes petites filles à la crèche en plein 17ème, et là, on se rend compte qu'il est grand temps d'interdire les véhicules thermiques à Paris.
Ce qui ne veut pas dire de les interdire partout, notamment dans la campagne.

Mais on a un tel réseau de métro, bus, tram à Paris, que plus rien ne justifie les 4x4 diesel.

Ah mais là c'est le principe de la grotte du Chien, avec le CO² qui traîne au sol. Il faut transporter les enfants dans des poches kangourou, ou leur faire faire l'avion à bout de bras, ils adorent, mais tu vas te faire engueuler si tu croises un écolo qui dressera PV pour éducation antipoitevine.

Philippe Warter a écrit:...'il est grand temps d'interdire les véhicules thermiques à Paris.....

Non, il faut interdire Paris.

Eric

La perle du jour sur France Info, dans un court reportage sur un avion électrique en club : "il n'est pas adapté à l'école de début sauf s'il y a un instructeur à bord".

France Info, donc la nouvelle repasse toute la journée.

Cela me rappelle ce vieux député de la circonscription de S.... dans le sud de la France, qui assistant en 1973 à l'inauguration du club de vol à voile local, refusait net un vol en planeur, pour ensuite l'accepter sans difficulté en apprenant qu'il serait dans un biplace avec un pilote confirmé.