Elle est très bien cette vidéo, et l'interlocuteur sait de quoi il parle.
L'axiome "cheminer d'aérodrome en aérodrome" m'a rappelé un épisode similaire du 24 juillet 2005.
J'étais depuis 2 jours avec la fine équipe de La Ferté Alais sur la base aérienne de Bitburg en Allemagne pour un meeting. Mon HR100-250 avait permis de transporter outre mon épouse, celle d'un des pilotes, car son warbird était monoplace.
J'avais su qu'une perturbation arrivait et désireux d'en savoir plus, j'avais eu des précisions par Michel Frère, joint par téléphone, car le numéro de la météo nationale en 0800 ne fonctionnait pas à l'étranger. Il était clair : Un front chaud arrive, part tout de suite sinon c'est baché !
J'ai tenté de partir au beau milieu du meeting, mais j'ai quand même dû poireauter 30 minutes moteur tournant.
J'avais piqué droit sur la Lorraine et ensuite obliqué vers l'ouest pour rentrer au bercail. Mais à peine au cap, j'avais rencontré la base des nuages du front ! Si le plafond n'était pas haut, j'avais une visibilité horizontale que je jugeais suffisante eu égard à mes performances de l'époque.
Je savais que c'était tangeant et je naviguais d'aérodrome en aérodrome, un oeil sur la 500 millième posée sur les genoux de mon épouse pour apprécier le relief. Je savais faire un demi tour en IMC et je m'y étais préparé mentalement pour revenir au dernier terrain survolé. Finalement, nous nous sommes posés sur le terrain de Cerny, avec un grand soulagement pour les passagères.
Lorsque j'ai mis sur marche mon téléphone, j'avais une dizaine d'appels manqués et plusieurs messages !
Le mari de la passagère s'inquiétait de savoir où nous étions. Le groupe d'appareils hétérogène était parti après le meeting et avait rencontré plus tôt le front. Aucun n'est arrivé à destination ! Les ancêtres se sont posés dans les champs et les plus chanceux sur des aérodromes.
A noter une scène cocasse sur une base aérienne en activité :
Pascale Alajouanine a été elle aussi confrontée à la météo et s'est résolue à se poser une base aérienne avec son Cap 232. En ce jour férié, la base est déserte, il n'y a pas de contrôle, et elle se dirige vers un bureau de piste où elle perçoit une présence. Les bidasses regardent la télé et sursautent lorsqu'elle toque à la porte. Imaginez leur surprise de voir une splendide femme, moulée dans sa combinaison rouge, maquillée avec soin, un collier en or autour du cou, et un chien dans les bras ! (Pascale réussissait à caser son chien miniature dans une cavité derrière le siège du monoplace)
- Mais...mais...vous sortez d'où ? aurait articulé l'un d'entre-eux. Les autres n'ayant pu s'exprimer, tant leur surprise était grande.