Démarrage sur groupe de parc
Posté: Mardi 22 Octobre 2019 19:56
(au sujet de l'accident de DA42 D-GOAL qui a démarré les deux moteurs sur groupe de parc et a subi une panne électrique totale lors de la rentrée du train, entrainant l'arrêt des moteurs)
Ceci n'est pas tout à fait exact. L'AD a rendu obligatoire l'application du MSB 42-042 portant sur l'installation de batteries de secours pour les moteurs (essentiellement ECU/FADEC). La perte des 2 ECU d'un moteur entraine automatiquement l'arrêt du moteur et sa mise en drapeau.
En plus de cela il faut bien entendu, après le démarrage de chaque moteur, s'assurer que le générateur charge, et attendre que la charge sur l'alternateur redescende avant de démarrer le moteur suivant.
Sur D-GOAL, les pilotes avaient démarré les deux moteurs sur le groupe de parc et ne s'étaient pas assurés que la batterie avaient une charge suffisante avant décollage, contrairement aux recommendations du manuel de vol.
Il y a une leçon à retenir de cet épisode, pour tout pilote privé, même sur avion équipé de moteur à essence genre O-, IO- ou TSIO- (Lyco ou Conti): ne jamais démarrer sur groupe de parc et décoller sans s'être assuré de l'état de la batterie. Même si le moteur ne s'arrêtera pas puisque la fonction essentielle de fournir une étincelle aux bougies est assurée par les magnétos qui fonctionnent sans batterie, et que les autres accessoires nécessaires au fonctionnement du moteur sont mécaniques, on risque de perdre transpondeur, radios et éclairage, mais pas le moteur, et que de ce point de vue il n'y a donc pas de risque imminent pour la santé, c'est déjà bien gênant, si on a un EFIS, encore plus. Et si on part en IFR ou de nuit, ça peut être dangereux.
Pour ma part, si j'ai une batterie à plat je ne partirai pas avant de l'avoir rechargée avec un chargeur. Je n'utiliserai pas un groupe de parc car j'ai l'intime conviction que le pic de courant que va appeler la batterie (60 A) suite au démarrage (avant que le courant ne retombe au fur et à mesure que la batterie récupère un peu), endommage les plaques de la batterie, réduit sa capacité et donc sa durée de vie. D'autre part, lorsque l'on démarre avec un groupe de parc, on n'a aucune idée de l'état de la batterie. Si ça se trouve elle n'accepte pas la charqe, ou elle ne permettra pas de fournir du courant pendant 30 minutes suite à une panne d'alternateur. On ne sait pas nécessairement depuis quand elle est déchargée, si elle a sulfatée, la raison pour laquelle elle est déchargée...
Dans ma jeunesse, à l'époque où je n'avais pas encore le bénéfice de l'expérience, j'ai décollé en C172 (volets électriques) qui avait été démarré sur groupe de parc. Au cours du vol, pensant que j'avais récupéré suffisamment de charge dans la batterie, j'ai allumé des consommateurs électriques et j'ai immédiatement subi une panne électrique totale, me retrouvant avec comme seul moyen de communication, un téléphone portable qui m'a servi à obtenir la permission de traverser une zone contrôlée et l'autorisation d'atterrir (même si le contrôleur n'était pas amusé). Mais effectivement, le moteur a continué de ronronner.
Manu a écrit:La vanne d'alimentation des moteurs était (ça a été modifié depuis) du type normalement fermé, comme sur une voiture. Sur une panne moteur au décollage, le pilote a commandé la rentrée de train (électrique). La surconsommation a fait disjoncter l'alternateur du moteur tournant, l'avion est tombé en panne électrique et la vanne du moteur restant s'est fermée.
Ceci n'est pas tout à fait exact. L'AD a rendu obligatoire l'application du MSB 42-042 portant sur l'installation de batteries de secours pour les moteurs (essentiellement ECU/FADEC). La perte des 2 ECU d'un moteur entraine automatiquement l'arrêt du moteur et sa mise en drapeau.
En plus de cela il faut bien entendu, après le démarrage de chaque moteur, s'assurer que le générateur charge, et attendre que la charge sur l'alternateur redescende avant de démarrer le moteur suivant.
Sur D-GOAL, les pilotes avaient démarré les deux moteurs sur le groupe de parc et ne s'étaient pas assurés que la batterie avaient une charge suffisante avant décollage, contrairement aux recommendations du manuel de vol.
Il y a une leçon à retenir de cet épisode, pour tout pilote privé, même sur avion équipé de moteur à essence genre O-, IO- ou TSIO- (Lyco ou Conti): ne jamais démarrer sur groupe de parc et décoller sans s'être assuré de l'état de la batterie. Même si le moteur ne s'arrêtera pas puisque la fonction essentielle de fournir une étincelle aux bougies est assurée par les magnétos qui fonctionnent sans batterie, et que les autres accessoires nécessaires au fonctionnement du moteur sont mécaniques, on risque de perdre transpondeur, radios et éclairage, mais pas le moteur, et que de ce point de vue il n'y a donc pas de risque imminent pour la santé, c'est déjà bien gênant, si on a un EFIS, encore plus. Et si on part en IFR ou de nuit, ça peut être dangereux.
Pour ma part, si j'ai une batterie à plat je ne partirai pas avant de l'avoir rechargée avec un chargeur. Je n'utiliserai pas un groupe de parc car j'ai l'intime conviction que le pic de courant que va appeler la batterie (60 A) suite au démarrage (avant que le courant ne retombe au fur et à mesure que la batterie récupère un peu), endommage les plaques de la batterie, réduit sa capacité et donc sa durée de vie. D'autre part, lorsque l'on démarre avec un groupe de parc, on n'a aucune idée de l'état de la batterie. Si ça se trouve elle n'accepte pas la charqe, ou elle ne permettra pas de fournir du courant pendant 30 minutes suite à une panne d'alternateur. On ne sait pas nécessairement depuis quand elle est déchargée, si elle a sulfatée, la raison pour laquelle elle est déchargée...
Dans ma jeunesse, à l'époque où je n'avais pas encore le bénéfice de l'expérience, j'ai décollé en C172 (volets électriques) qui avait été démarré sur groupe de parc. Au cours du vol, pensant que j'avais récupéré suffisamment de charge dans la batterie, j'ai allumé des consommateurs électriques et j'ai immédiatement subi une panne électrique totale, me retrouvant avec comme seul moyen de communication, un téléphone portable qui m'a servi à obtenir la permission de traverser une zone contrôlée et l'autorisation d'atterrir (même si le contrôleur n'était pas amusé). Mais effectivement, le moteur a continué de ronronner.