aviateur bourbonnais a écrit:quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ?
Les juges sont bien patients. Si un avocat venait faire devant mon tribunal des effets de toge en me les brisant avec ses conneries, j'y foutrais des baffes en vertu de mon pouvoir discrétionnaire.
J'ai très jeune vu ce que valaient certains rigolos en assistant à une séance de tribunal de simple police. Une femme accusait ses voisins d'être entrés chez elle et de lui avoir arraché son collant pour la fesser (ce serait aujourd'hui évidemment les assises). Le défenseur des défendeurs (je la ressortirai, celle-là), fit alors observer au magistrat, à propos de faits remontant à plusieurs mois : "la plaignante dit n'importe quoi ; regardez-là, elle ne met pas de collant".
Et aussi :
Monsieur le Président, Durand rime avec trafiquant ! s'est exclamé après la Libération le défenseur du collabo attaqué par mon grand-père M. Durand, un homme bien vindicatif pour un chrétien appartenant au tiers-ordre franciscain. Que lui avait fait l'autre de bien méchant ? A peine une dénonciation d'avoir caché des résistants (j'ai le regret de préciser qu'en plus c'était faux !) qui l'avait envoyé trois jours au camp de Compiègne, la gare pour Auschwitz (un officier allemand qui surveillait les listes des entrées dans son camp est allé lui proposer spontanément, ayant lu qu'il tait chef d'entreprise, une libération un peu monnayée).
Pourtant je ne voudrais pas que rire des avocats. Ayant un jour perdu en première instance où j'étais allé sans défenseur, j'ai fait fissa d'en trouver un pour l'Appel où le jugement s'est vu inversé !