Philippe Warter a écrit:Je pense que si je faisais le même voyage en voiture, on ne me demanderait pas d'aller rencontrer un bel uniforme rempli d'un magnifique fonctionnaire.
Donc pourquoi ferais-je autrement sous prétexte que mon avion vole à peine plus haut que ma voiture?
C'est bien le paradoxe.
J'essaie d'être un bon citoyen et suivre la réglementation, et les restrictions éventuelles lorsqu'elles sont communiquées par voie d'information aéronautique (AIP/NOTAM). Je ne vais pas essayer de faire du zèle pour voir si par hasard il existerait des restrictions qui n'auraient pas été publiées conformément à l'arrêté, appeler l'aéroport, rechercher des formulaires sur leur site web, comme font certains. S'il y a un pré-avis exigé, publié en bonne et due forme, je respecte scrupuleusement les horaires de préavis que j'ai déposés.
Mais j'attends aussi que les dépositaires de l'autorité suivent ces règles aussi scrupuleusement que moi. S'il quelqu'un me reproche de ne pas avoir déposé un PPR pour un vol Schengen alors qu'aucune information n'a été publiée à ce sujet, je n'en ai rien à ciré car je sais que je n'ai rien fait contraire à la réglementation.
Ce qui me fait profondément c***r, et qui donne une très mauvaise image de la France, est quand des étrangers arrivent sur l'aéroport de Tours et se font remonter les bretelles parce qu'ils n'ont pas déposé de pré-avis (pendant l'état d'urgence), alors qu'il n'y a aucun NOTAM indiquant qu'un préavis est exigé parce que l'exploitant militaire n'a pas pris la peine d'en publier. Tours n'était par ailleurs pas la seule plateforme où les autorités exigeaient un préavis, sans qu'il n'y avait aucune publication à ce sujet. Et cela a créé énormément d'incertitude parmi les pilote étrangers venant en France en provenance des pays Schengen, et même chez les pilotes français, la preuve en étant dans la question initiale du présent sujet.
Et ce que je ne comprends pas est qu'il y ait encore à ce jour des plateformes où un préavis est en permanence exigé pour des vols Schengen alors que ça fait belle lurette que l'état d'urgence a pris fin. Plus encore, je ne comprends pas l'exigence de préavis était appliqué de manière très disparate.
Dans ces circonstance, je comprends que le respect de la loi s'érode.