Encore un REX savoureux - DR400-180
Posté: Lundi 4 Mars 2019 23:24
Je trouve que REX est une bonne idée, mais en revanche je ne comprends pas les "enseignements" qu'en tirent certains. Il y a vraiment des occasions manquées. On m'avance que l'encadrement des clubs permet d'améliorer la sécurité, mais en voyant le genre de raisonnements que les clubs avancent dans les REX, je n'en suis pas si sûr.
Voici un REX qui me rend mal à l'aise, tout d'abord en raison de l'analyse qui en est faite.
Un DR400-180 part en vol, décollant avec le sélecteur de réservoir sur le réservoir principal, et subit une panne moteur en croisière à 10 NM de son point de départ (Gaillac) (5 minutes avant Najac, soit après 5 minutes minutes de vol (ou un peu plus) de Gaillac), après avoir consommé environ 6 l sur les 110 l de capacité du réservoir principal, roulage et montée à 2500' compris.
Et voici les "enseignements" qu'en tire le pilote et le responsable de la sécurité des vols:
Quelques réflexions supplémentaires:
Visite pré-vol
Toujours croiser les informations de jauges, avec les observations visuelles des réservoirs, et une estimation du carburant utilisé d'après les vols faits depuis le dernier plein complet.
Gestion du carburant en vol
Toujours décoller avec le robinet sur un réservoir où l'on a la certitude qu'il y a du carburant, soit l'un des réservoirs d'aile après en avoir vérifié visuellement le contenu.
Au dessus d'une altitude de sécurité, basculer sur le réservoir principal et l'utiliser exclusivement jusqu'à l'épuisement. N'utiliser le réservoir principal qu'en croisière ou en montée, au dessus d'une altitude de sécurité. Repasser sur l'un des réservoirs d'aile qu'en cas d'épuisement du réservoir principal, ou en dessous de l'altitude de sécurité, pour atterrir.
Cela comporte l'avantage de partir avec une quantité connue de carburant (les réservoirs des ailes), et consommer une quantité de carburant incertaine (le réservoir principal). Lorsque l'on a épuisé ce carburant, on connait la quantité résiduelle dans les ailes et on peut faire le point carburant. On évite aussi d'avoir une surprise au décollage, à l'atterrissage ou à la remise de gaz.
En cas de panne moteur
Il faut trois choses pour que le moteur tourne
Air - ouvrir réchauffe carbu ou "alternate air"
Etincelle - vérifier que les mags sont sur BOTH - si le moteur vibre, ou rien d'autre ne fonctionne, essayer de passer sur L ou R.
Carburant - toujours changer de réservoir, allumer la pompe électrique et passer la mixture sur plein riche
Entretien de l'avion
Je veux bien que les jauges ne soient pas fiables, mais de là à indiquer 1/2 lorsque la quantité restante est en dessous de 1/10, il y a de la marge. Cela constitue un vrai problème de sécurité. Qui sait ce que montre la jauge lorsque le réservoir est vide... La jauge du réservoir principal doit être marquée "INOP" ou remplacée.[/list]
Voici un REX qui me rend mal à l'aise, tout d'abord en raison de l'analyse qui en est faite.
Un DR400-180 part en vol, décollant avec le sélecteur de réservoir sur le réservoir principal, et subit une panne moteur en croisière à 10 NM de son point de départ (Gaillac) (5 minutes avant Najac, soit après 5 minutes minutes de vol (ou un peu plus) de Gaillac), après avoir consommé environ 6 l sur les 110 l de capacité du réservoir principal, roulage et montée à 2500' compris.
Et voici les "enseignements" qu'en tire le pilote et le responsable de la sécurité des vols:
- Le risque d'"incident grave" est jugé "improbable". Et si la panne s'était produite au décollage? Car si la jauge indique 1/2 alors qu'il reste moins de 1/10 de la capacité du réservoir, que montre-t-elle lorsque le réservoir est vide?
- Le pilote se félicite d'avoir eu la présence d'esprit de changer de réservoir alors que cela "ne fait pas partie de la procédure". Vraiment? Effectivement le manuel de vol du DR400-180 dit simplement "Robinet d'essence sur ouvert".
- Les jauges ne sont pas fiables (Vraiment?) - il faut appliquer la procédure prévue (consulter le carnet de vol)
Quelques réflexions supplémentaires:
- Pendant la pré-vol, le pilote a certes vérifié visuellement le contenu de 2 réservoirs sur 3 (il me semble qu'il est impossible de vérifier le contenu du réservoir principal), mais n'a pas croisé ces éléments avec le nombre d'heures de vol depuis le dernier plein complet. Cela aurait pu lui permettre de comprendre que le principal était quasiment vide.
- Quid du pilote précédent qui parait ne pas s'être posé avec le robinet de réservoir sur celui le plus plein et qui aurait pu, avec un peu de malchance, avoir une panne en finale ou remise de gaz si le vol avait duré 5 minutes de plus?
- Est-il normal de gérer le carburant en consommant la moitié de chacun des trois réservoirs?
Visite pré-vol
Toujours croiser les informations de jauges, avec les observations visuelles des réservoirs, et une estimation du carburant utilisé d'après les vols faits depuis le dernier plein complet.
Gestion du carburant en vol
Toujours décoller avec le robinet sur un réservoir où l'on a la certitude qu'il y a du carburant, soit l'un des réservoirs d'aile après en avoir vérifié visuellement le contenu.
Au dessus d'une altitude de sécurité, basculer sur le réservoir principal et l'utiliser exclusivement jusqu'à l'épuisement. N'utiliser le réservoir principal qu'en croisière ou en montée, au dessus d'une altitude de sécurité. Repasser sur l'un des réservoirs d'aile qu'en cas d'épuisement du réservoir principal, ou en dessous de l'altitude de sécurité, pour atterrir.
Cela comporte l'avantage de partir avec une quantité connue de carburant (les réservoirs des ailes), et consommer une quantité de carburant incertaine (le réservoir principal). Lorsque l'on a épuisé ce carburant, on connait la quantité résiduelle dans les ailes et on peut faire le point carburant. On évite aussi d'avoir une surprise au décollage, à l'atterrissage ou à la remise de gaz.
En cas de panne moteur
Il faut trois choses pour que le moteur tourne
Air - ouvrir réchauffe carbu ou "alternate air"
Etincelle - vérifier que les mags sont sur BOTH - si le moteur vibre, ou rien d'autre ne fonctionne, essayer de passer sur L ou R.
Carburant - toujours changer de réservoir, allumer la pompe électrique et passer la mixture sur plein riche
Entretien de l'avion
Je veux bien que les jauges ne soient pas fiables, mais de là à indiquer 1/2 lorsque la quantité restante est en dessous de 1/10, il y a de la marge. Cela constitue un vrai problème de sécurité. Qui sait ce que montre la jauge lorsque le réservoir est vide... La jauge du réservoir principal doit être marquée "INOP" ou remplacée.[/list]