Consultation des NOTAM : depuis quand ?

[PhM]

J’ai le souvenir, quand je débutais dans notre loisir il y 4 décennies, que l’on décollait de nos terrains de campagne sans se préoccuper du terrain de destination. En effet, il n’y avait pas d’internet et l’éphémère Minitel n’était pas encore né. Cela m’avail parfois occasionné quelques surprises, comme me poser sur le terrain labouré de La Réole, ou prendre un tour de piste à l’opposé, avec l’assentiment de l’instructeur.
Je n’ose imaginer que les pilotes d’avions commerciaux partaient la fleur au fusil sans avoir des éléments inhérents au trajet et à l’aéroport de destination.
Quels étaient les outils disponibles à cet époque ?
Qu’utilisiez-vous (les vieux) ?

[Bob]

Pour mon brevet en 79, je pense avoir téléphoné au bureau de piste de Lyon pour avoir les notams des terrains de la région où le pilote-inspecteur prévoyait de m'emmener.

[Hervé]

Fin des années 70 j'ai participé à un projet informatique AEROPP qui consistait à envoyer des messages entre des aéroports connectés en réseau international (lignes téléphoniques louées) : je n'ai jamais eu connaissance du contenu des messages mais je suppose qu'il s'agissait d'infos type Notam.

[Leon Robin]

Avant les moyens télématiques, on recevait périodiquement (chaque semaine me semble-t-il) les NOTAM par la poste. Inutile de dire qu'ils étaient infiniment moins nombreux qu'aujourd'hui.

Le télex ayant précédé Minitel et internet de plusieurs décennies, j'imagine que les NOTAMs étaient aussi diffusés de cette manière aux grandes compagnies (en nombre encore très limité à cette époque). Pour mémoire - et hors aéronautique - c'est par télex que les agences de presse diffusaient l'information depuis les années 30.

[THEO]

Il est vrai que je ne me souciais pas beaucoup de ça.
Les NOTAMs ne proliféraient pas ... Ils étaient reçus au fur et à mesure par le club, et on n'en émettait pas pour des histoires de grèves de services de pistes ou de grues érigées à proximité.

Quand on n'avait pas la TSF à bord, je me posais après avoir juste constaté qu'il n'y avait pas de croix sur les pistes. Il m'est quand même arrivé quelquefois de passer un coup de fil à l'aérodrome de destination avant d'entreprendre le vol.
Evidemment, je n'étais qu'un pilotaillon qui se baladait entre 500 mètres et 1000 mètres sol en ne naviguant qu'à l'estimée.

Quand la TSF en question a été installée, c'est le contrôleur ou bien les gens du club visité qui me transmettaient des infos. Je dis les gens du club, parce qu'alors, c'était celui qui tenait la planche des vols qui se chargeait de régler la circulation d'aérodrome. Plus tard, on nous a expliqué qu'on n'était ni qualifiés ni habilités pour assurer le contrôle d'aérodrome et on a laissé tomber le micro. Place à l'auto-information, donc. Pourtant, je l'ai fait, comme bien d'autres bien avant l'age de ma majorité ...

Mais tout était tellement plus simple. Il y a un demi siècle, la carte aéro montrait une zône pour Paris qui n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui.
Ce que je trouvais astreignant, c'était l'emport des classeurs de cartes VAL (ancêtre des VAC), mais les NOTAMs ....

[titi du un-trois]

il y avait et il y a toujours un réseau de transmission propre à l'aviation civile et à la meteo et un autre réseau commun à toute l'aéronautique pro nommé le RSFTA.

[Bob]

Quand on n'avait pas la TSF à bord, je me posais après avoir juste constaté qu'il n'y avait pas de croix sur les pistes.

J'ai passé mon TT avec une radio 12 canaux et un alti de précision : 6000 m en un tour !

[Philippe PONS]

Les NOTAM qui modifiaient vraiment les procédures d'un terrain apparaissaient dans les cartes du Delage de l'année suivante, ça suffisait, les autres c'était pas très important...
(Sinon comme Bob pour le test: au bureau de piste de Bron ! Sauf que je n'avais pas besoin de téléphoner, je pouvais y aller à pied)

Et les SupAIP, je me posais la question l'autre jour, ça date de quand ?

[THEO]

J'ai passé mon TT avec une radio 12 canaux et un alti de précision : 6000 m en un tour !

M'étonne pas.
Moi, c'était la célèbre Jolliet ER5 à 5 canaux.
Pour le reste, en Jojo, y'avait pas de radio.

[EchoVictor]

Quand je vous lis, j'ai l'impression de voir ça:





Eric

[Bob]

Quand je vous lis, j'ai l'impression de voir ça:





Eric

T'inquiète, Eric, le chien qui m'a mordu te court après !

[bebe44]

Salut à tous
Avant les années 70
Au début des années 70 du siècle passé, nous étions tenus de téléphoner au BRIA de région pour avoir les informations Notam des terrains utilisés en navigation.
Ensuite, basé à LFRS , nous pouvions aller directement sur place voir la carte Notam affichée au BRIA.
Depuis, dans  la décennie actuelle, avec l’avènement des moyens d'accès directs au net, PC puis tablettes, lorsque l'on part d'une plateforme non contrôlée de surcroît, nul n'est censé ignoré les Notam et autres informations diffusées sur les AIP.
Il en va aussi de même pour les informations météo.
L'obligation de consulter les Notam doit exister depuis leur création mais la question reste posée quant à savoir à quelle date
Ouvrons les archives

[Leon Robin]

Avant les années 70 .........

En marge du sujet, une anecdote où il est question de NOTAM.
C'était précisément en 1970. Décollage de Mitry-Mory (aujourd'hui disparu, englobé dans Roissy CdG) vers Saint Valery où nous devons retrouver le chef-pilote du club qui y fait escale au cours d'une navigation avec un élève. De mon côté, j'ai prévu un survol des falises à l'E du terrain avant l'atterrissage (pas de centrales, pas de zones P à l'époque).
A quelques nautiques de la côte, ma passagère me dit qu'il y a des camions au sol en dessous de nous. Je note distraitement sans y prêter attention mais quelques instants plus tard un avion tractant une banderolle coupe ma route, un peu plus bas à 1 ou 2 km devant. Bizarre me dis-je, une publicité par banderolle au milieu du bocage, hors saison. Quelle drôle d'idée ! Les neurones s'activent : mais elle est .... rouge cette banderolle ..... et l'avion à l'autre bout du câble est ..... un L19 kaki !!! M..., c'est pas de la publicité et la banderolle ... c'est une cible. Mais alors, les camions que vient de me signaler ma passagère ? Ils sont kaki eux aussi, éparpillés dans le bocage.

Je réalise que je ne devrais probablement pas être là et mets le cap direct sur le terrain où j'apprends qu'il y avait un NOTAM relatif à l'exercice que je venais probablement de perturber quelque peu. Sur ces entrefaites, l'autre avion de mon club se pose et je m'empresse de demander innocemment à l'instructeur s'il a consulté les NOTAMs. Réponse négative. Je lui raconte donc mon histoire, mais lui n'a pas croisé le remorqueur et sa cible, bien que sa route l'ait fait traverser la zone d'exercice.

Il n'y a eu aucune suite, c'était quand même plus relax à cette époque. J'imagine cependant que nous avons dû être salués par une copieuse volée de noms d'oiseaux par l'officier de tir

[bebe44]

Lorsque je volais à partir du terrain contrôlé de base, lorsque je faisais du local régional, je ne me souciais pas des Notam et autres AZBA et AIP, les contrôleurs nous donnant les infos en vol.
Maintenant que je décolle d'un terrain privé, que je ne me mets pas systématiquement en contact avec le SIV, je m'oblige à consulter ces informations avant chaque vol, et ce la veille au soir.
Je pense aller voler demain vendredi, j'ai déjà consulté les Notam dans LFRR, AZBA et SUP AIP.
C'est fastidieux mais nécessaire car le RTBA local est de plus en plus actif.
De plus, les ZRT fleurissent sans que l'on en voit la motivation.
Alors pour moi, la consultation des Notam pour vols régionaux est effective depuis début 2011