de despegue le Mercredi 29 Août 2018 23:30
Tout d’abord,veuillez consulter les SUP AIP 165/18 et 166/18 qui créent des ZRT en région parisienne.
Extrait d'un journal quotidien :
Dans l’armée de l’air, les pots de départ et d’arrivée des hauts gradés sont coûteux.
Les petits plats dans les grands.
Du jeudi 23 au vendredi 31 août 2018, l’armée de l’air fait survoler la région parisienne par deux Rafale, deux Mirage 2000, un avion ravitailleur et un appareil de surveillance Awacs.
Une mission de routine ? Pas tout à fait.
Lundi et mardi,deux gradés de l’armée de l’air ont rendu leur tablier après de longues années de bons et loyaux services.
Dans le jargon militaire, cette cérémonie a pour nom «l’adieu aux armes» et,en pareilles circonstances, on ne mégote pas sur l’intendance.
Réception et discours se tiennent sur le tarmac de l’aéroport de Villacoublay(Yvelines) et l’événement se clôture par le survol d’avions militaires.
Folklore.En l’espèce, deux Rafale et deux Mirage pour le général Bernard Schuler lundi et, mardi, un avion de surveillance Awacs pour le général Philippe Adam, un peu moins gradé. Vendredi, rebelote.
Cette fois-ci, on marque la prise d’armes (l’entrée en fonctions) du nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Philippe Lavigne.
Là aussi, Rafale et Mirage sont au rendez-vous.
Ce déploiement de moyens n’est pas sans occasionner quelques coûts et des perturbations dans le trafic aérien en Île-de-France.
Sans compter les aigreurs d’estomacs de quelques militaires, las de ce qu’ils considèrent de plus en plus comme un folklore inutile.
Et pour cause,l’heure de vol d’un Rafale est estimée à 17.500 euros en moyenne, qu’il faut multiplier par deux quand ils se déplacent en binôme, comme c’est le cas ici.
Face aux questions financières, le service d’information de l’armée de l’air indique que les pilotes doivent effectuer régulièrement des heures de vol et que ces cérémonies entrent dans ce cadre.
A ceci près que les missions d’entraînement se situent rarement en région parisienne avec un passage au-dessus d’un aéroport, Villacoublay et à proximité de deux autres : Orly et Toussus-le-Noble, d’où décollent des avions d’affaires.
Contournement. Les jours de festivités en l’honneur des gradés ont donc contraint la DGAC à modifier la circulation aérienne dans le périmètre emprunté par les avions de chasse.
Du 23 au 31 août,«une procédure de contournement est obligatoire pour les aéronefs en procédure d’arrivée ou de départ de Villacoublay, le Bourget,Toussus-le-Noble et Issy-les-Moulineaux (pour les hélicoptères). Ceux-ci seront soumis à des procédures spécifiques pouvant aller jusqu’à la suspension temporaire des vols.» (= SUP AIP165/18). De même aussi en octobre 2018 du 01 au 05.
Ainsi, pour l’aéroport du Bourget, en cas de vent soufflant de l’ouest, il faudra interrompre atterrissages et décollages durant une heure trente.
Même traitement pour les membres du gouvernement qui voudraient décoller de manière inopinée de l’aéroport de Villacoublay, où sont stationnés les Falcons de l’État.
L’an dernier en2017, exactement à la même période, 150 invités étaient attendus au Bourget pour le départ à la retraite d’un autre général de l’armée de l’air.
Un Rafale et un Mirage devaient, là aussi, survoler les lieux afin de marquer cet adieu aux armes, entraînant la fermeture durant trente minutes des deux pistes de l’aéroport de Roissy, tout proche.
Hasard ou coïncidence, lorsque un journal quotidien avait commencé à questionner le ministère de la Défense sur cette opération, les avions de chasse étaient finalement restés cloués au sol.