Recherche l'avion parfait :P

[popele3]

L'inconvénient dans ce cas étant qu'en tant que CdB tu es le supérieur hiérarchique de ta femme.
Outre le fait qu'elles n'apprécient pas toutes cet état de fait, cela t’interdit tout rapport physique avec elle si tu respectes l'éthique actuelle.

  du Pil, pas encore tout à fait, mais je vais sauter dans 1/2h...

[cda]

J'ai fréquenté plusieurs propriétaires d'avions heureux, du Sicile au King 200.

Quand on leur demandait ce que cela leur coûtait, ils répondaient :"franchement je ne sais pas et je ne veux pas savoir".
Je sais qu'ils étaient sincères.
Des personnes sages et heureuses.

Le gros avantage est la disponibilité de l'avion : partir au Maroc sans échéance de retour, aller 3 jours à Deauville sans assurer un nombre minimum d'heures de vol.

Bons vols.

[aviateur bourbonnais]

Outre le fait qu'elles n'apprécient pas toutes cet état de fait, cela t’interdit tout rapport physique avec elle si tu respectes l'éthique actuelle.

  du Pil, pas encore tout à fait, mais je vais sauter dans 1/2h...

Je ne la respecte pas.
J'attends la justice avec sérénité.
Et je t'attends en bas du Pil. Je suppose que tu finiras bien par redescendre un jour....

[LISW]

Comme l'ont dit maints contributeurs, il semble que tu te laisses emporter par ton enthousiasme. C'est beau et rafraîchissant. Mais les conséquences riquent d'être lourdes.


Lorsque je me suis posé la même question, je l'ai chaque fois envisagé comme un projet:
1/ Expression des besoins.
2/ Cahier des charges.
3/ Confrontation au marché (équivalent a l'appel d'offres).
4/ Short list.
5/ Choix définitif.

Je dois te préciser qu'à chaque fois, cette procédure m'a conduit à rester "locataire".

Attends aussi d'avoir un peu d'expérience. Tu verras que l'on ne vole pas aussi souvent qu'on le désire. Et je n'évoque même pas la question financière. Pour moi qui ait pourtant le terrain à 12km de ma maison de campagne:
- Pas assez physiquement en forme pour voler (12 à 14 heures quotidiennes en semaine prennent leur dû.
- Pas l'esprit assez libre (pour en profiter, mais aussi pour ne pas être un danger pour les autres).
- Pas le temps (charges de famille, professionnelles, etc...).
- Météo déplorable (je sais d'expérience que même en VFR, on peut voler dans des temps dégradés. Mais alors, où est le plaisir à se faire secouer en tous sens?).

Néanmoins, alors que tu ne voles pas pour toutes ces raisons, l'horloge tourne. Les contraintes horaires sont aussi calendaires, avec toutes les implications du genre (vois le nombre de gens incapables de gérer correctement un simple contrôle technique automobile ou le suivi de leurs vaccins...).

Bref, c'est une très forte contrainte. A toi de voir comment tu peux la gérer. Mais fais bien attention. Car comme beaucoup de "jouets" de grands enfants, un avion coûte toujours très cher lorsque tu l'achêtes, mais ne vaut pas grand-chose lorsque tu le revends (le mari d'une amie avait entre autres un des plus beaux Chipmuncks qui soit. Lorsqu'il l'a revendu, ce fut pour une poignée de cerises...).

De même, un de mes amis pourtant lui aussi passionné (et très aisé) n'a jamais sauté le pas et loue. Il considère être assez occupé pour ne pas avoir en plus le souci du suivi d'un avion.


Continue a louer. Ce sera l'occasion de confronter tes idées et envies à la réalité. Tu verras notamment sur plus qu'un été exceptionnel commebt tournent tes petits week-ends, comment ta famille vit les trajets... et les annulations et retards qui ne manqueront pas de survenir.

Ainsi, tu pourras envisager ton projet en toute connaissance de cause. Car tu dois considérer que ce n'est pas TON projet, mais celui de ta famille (à moins que tu ne cherches un prétexte pour divorcer?).
Lorsque j'ai rencontré ma femme, le lendemain elle était sur le bord d'un circuit, et sous une semaine elle avait fait un détour par un terrain et un stand de tir. Elle savait donc où elle mettait les pieds!

Penses à ceux que tu aimes, et à ce que tu risque de leur imposer. Reste à leur écoute.
Mon fils auquel je croyais faire plaisir en l'emmenant m'a dit un jour: "Je t'accompagne parce que cela te fait plaisir. Mais c'est ton truc, pas le mien..."
Penses-y AVANT de te lancer dans les autres aspects de ton projet. S'ils n'adhèrent pas, ce devra être un "NO GO" absolu.

[aviateur bourbonnais]

Oui et non.
J'ai longuement et récemment bavardé avec mes enfants sur ce sujet, et j'ai été étonné (et un peu ému) de découvrir à quel point ça leur avait plu, les avait marqué, et leur avait laissé des souvenirs de moments exceptionnels.
Avec des ressentis totalement différents entre eux et moi.
Des vols que je trouvais splendides ne les avaient pas marqués, des vols pour moi ordinaires leur avaient laissé un souvenir indélébile.

[nowak]

Et comme ça été dit un peu avant, reste le CNRA. J ai volé 18 ans sans aucune contrainte ou enfin si peu ( renouvellement du CNRA et entretien). J ai bien aimé et puis un jour, on trouve que l avion est bien lourd à sortir du hangar ect ect et on en s en sépare.
Avec une petite larme à l œil quand il décolle pour la dernière fois de son aérodrome. Ça ne fait pas le même effet si on ne l a pas construit, j imagine.

[cda]

2 exemples de propriétaires heureux et sans stress :

Il y a très longtemps un chercheur du CNRS, espèce de professeur Tournesol, avait un MS88O basé à Chavenay qu'il venait honorer tous les dimanches.

Il arrivait en voiture prendre son avion avec sa femme qui repartait avec la voiture le reprendre sur un aérodrome à moins de 150 km pour déjeuner ensemble.

Une autre : un propriétaire de Cirrus, sa femme n'aimait pas le petit avion.
Alors il partait seul à travers l'Europe et retrouvait sa femme qui avait pris la ligne.

Sympa tout ça et ce sont des personnes passionnées qui ont aidé à faire vivre la petite aviation

Pour les p'tits d'jeuns : MS880 : un très vieux Rallye de 100CH

[Romain]

Il arrivait en voiture prendre son avion avec sa femme qui repartait avec la voiture le reprendre sur un aérodrome à moins de 150 km pour déjeuner ensemble.

L'histoire dit qu'elle arrivait a destination avant lui ?

Romain

[Marc B]

Le gros avantage est la disponibilité de l'avion : partir au Maroc sans échéance de retour, aller 3 jours à Deauville sans assurer un nombre minimum d'heures de vol.

Bien d'accord!

[Jodellissimo]

Hello !

Vraiment, merci à tous de vos retours d’expériences et de vos conseils !

Cela élargi mon champs de vision : je réalise que je suis entouré de proprio de petits avions (sans critique), qui poussent à l’achat car effectivement les petits cessna coûtent moins à entretenir.
J’ai fini par penser (a force de me faire rabacher qu’il fallait acheter !) que c’était la norme, et que ça coûtait moins cher que de louer !
Quelle pression de devoir choisir un zinc avec si peu d’expérience !!

Donc je vais suivre vos conseils, monter mes heures pour développer mon expérience sur un maximum de coucou, faire des vols de 100nm (Nord et compagnie) avant de me lancer sur la traversée de la France
.
C’est aussi un souhait de ma famille que de voyager plus vite et plus souvent (famille et amis éparpillés en France).
Pourquoi pas passer IFR du coup, au lieu d’acheter un avion tout de suite

Merci encore

PS : le D40 180 avait l’air d’un très bon compromis quand même !!!

Bravo, t'as tout compris, et passe le truc complet, ou tu peux sortir de France, tu as visiblement le budget, alors fonce ...... et je dirai même... passe ton ATPL, ça embauche et tu pourras voler au delà de ce que tu espères ....

[JAimeLesAvions]

Il faut avant de chercher l'avion il faut chercher
-le hangar,
- l'atelier, chercher un atelier de bonne réputation, et s'apercevoir que ça n'existe pas,
- l'entreprise qui fera une étude sérieuse sur l'avion à acheter (ça peut couter quelques milliers d'euros mais ça en fait économiser des dizaines de milliers). C'est à la fois de la technique et de la paperasse.Comment jugeras-tu de sa compétence?
- l'entreprise de suivi de navigabilité.
Je déconseille de faire suivre la navigabilité par l'atelier de maintenance qui ne sera pas objectif s'il est juge et partie. L'entreprise de suivi de navigabilité qui travaille au forfait sera ton seul interlocuteur objectif. Ton atelier aura toujours intérêt à te pousser à la consommation.

Enfin tu te rendras compte qu'il faudra toi-même devenir spécialiste pour connaitre ton avion, prévoir sa maintenance, organiser les réparations, choisir les ateliers en fonction des choses à faire, vérifier que le travail est fait correctement, vérifier les bons de commandes.

Si tu évalues le temps que tu y passeras tu t'apercevras que trouver un propriétaire qui ne se sert pas beaucoup de sa machine et lui louer est surement plus économique.


Enfin si tu tiens absolument à acheter une machine, commence par une machine connue et simple comme un 172, qui est toujours facile à revendre
Et 18000 par an, ce n'est pas beaucoup, avec ça tu peux payer l'entretien courant mais pas les réparations plus ou moins grosses qu'il faudra faire, ni la réfection du moteur.


Enfin si tu veux traverser le pays à des dates prévues à l'avance et en famille, il te faudra une machine sérieuse et un IR, a priori hors de ton budget actuel.
Traverser la France en 172, c'est comme prévoir de traverser le pays en mobylette. C'est sympa si on prend son temps, si on veut profiter du paysage et des étapes, et si on reste à l'étape les jours de pluie. Mais s'il s'agit d'emmener une famille qui veut être à destination un jour précis à une heure précise été comme hiver, ce n'est pas faisable. Et même avec un 172 IFR.

[JFF]

Acheter, ou non, un avion n'est pas seulement la réponse à un "besoin" (par exemple pour aller tous les week ends à l'autre bout de la France), mais surtout la possibilité de répondre à une envie (un caprice diront certains) de grands : avoir son propre avion.
Effectivement, souvent les propriétaires d'avions ne savent pas réellement (ou ne veulent pas savoir) combien leur coutent leurs jouets.
Mais c'est très cher ! Encore plus que tu ne le penses, surtout sur le long terme (penser par exemple à un reconditionnement de moteur)

Aller loin, et souvent, imposent des contraintes, notamment pour le retour. Tu peux effectivement passer l'IR, mais ça impose et une machine équipée (et maintenue équipée, donc entretien en plus), et que tu sois à l'aise en IFR (donc un entrainement régulier), et que les terrains de départ et d'arrivée soient également IFR .... beaucoup de contraintes. Si tu veux être vraiment sur de partir tel jour à tel heure, et revenir 3 jours plus tard, le soir, par exemple, avec ta famille, mieux vaut prendre la ligne régulière (ou le train), et alors voler à l'aéro club local. Voler en IFR nécessite réellement une pratique régulière, sinon, le risque est trop grand d'être dépassé par la charge de travail au pire moment, et de faire l'objet d'un fait divers. L'objectif "d'arriver à tout prix" est trop dangereux, surtout au retour.

Et comme beaucoup le font remarquer, la condition majeure, c'est bien ta famille, il faut qu'elle apprécie ces vols, sinon, tu sera rapidement seul à bord. J'ai la chance que mon amoureuse aime beaucoup voler (bien que le pilotage ne l’intéresse pas du tout), donc nous avons fait pas mal de vols longs, mais toujours avec une optique de vol plaisir et découverte, jamais pour être à un endroit précis à une date précise. Ne pas oublier que l'avion est un mode de voyage rapide pour personnes non pressées.

Dans un premier temps, le mieux est de voler en club, de monter ses heures, d'essayer le plus de machines possibles, et de beaucoup discuter (ça tombe bien, c'est notre premier passe temps comme pilote). Après, si tu veux monter en gamme, tu peux trouver des avions de voyage à louer.
A l'inverse, tu peux, si tu décides d'acheter ta machine, la partager, soit avec d'autres pilotes, soit dans un club. Mais alors il faut être très attentif sur la contractualisation, vraiment tout prévoir, même l'imprévisible. Plus le contrat sera précis, meilleure sera l'entente à long terme. L'avantage est de mutualiser certains couts (notamment les couts fixe) et de faire plus voler la machine.
Mais, comme cela a été dit, les couts, avec ton propre avion, seront toujours plus important que pour la même machine en club, ne serait ce que parce que ton avion volera moins (donc couts fixes, comme révisions calendaires répartis sur moins d'heures de vols), et qu'en club, une partie du travail est faite bénévolement.

Après, avoir son propre avion est un rève également, et quand on aime, on ne compte pas ..... (ceci dit, fait attention à ça aussi, si tu passes trop de temps avec ton avion, et que tu délaisses ta famille, ou plutot qu'elle à l'impression que tu la délaisses, ça peut très mal finir).

Moi, je suis en train de sauter le pas, et de devenir proprio d'un engin volant. Non pas pour être proprio, mais pour le plaisir de le construire moi même, de faire quelque chose d'important, à qui je confierai ma vie et celle de ma compagne. Et l'idée est, qu'une fois construite, la machine soit également mise à disposition de l'aéro-club local. Ce sera un ULM, donc beaucoup moins de contrainte réglementaires, et moindres couts d'entretien, et puis, vu certaines "pistes" qu'on a en Guyane, mieux vaut une machine qui se pose très court, et sur tous types de terrains (certaines pistes, même en Cessna 207, sont un peu limites, surtout si elles sont détrempées, ce qui est très courant, avec nos 3500 mm de pluies dans certains coins de l'intérieur)

[nowak]

Belle analyse.
Et que vas tu construire?

[Tontonlyco]

J'ai vu une remarque sur la possibilité de traverser la france en VFR ?
Je ne comprend pas ?
Je n'ai jamais eu personne qui m'ait dit qu'il était difficile de faire 400nm en VFR ?

Ce n'est pas difficile mais faisable en gros un jour sur deux en été et un jour sur dix l' hiver.

[JAimeLesAvions]

J'ai vu une remarque sur la possibilité de traverser la france en VFR ?
Je ne comprend pas ?
Je n'ai jamais eu personne qui m'ait dit qu'il était difficile de faire 400nm en VFR ?

Si les conditions météo sont VFR, c'est tout à fait possible. Mais 400NM avec des passages à  1000ft de plafond et 5km de visi voire moins, à zigager, à monter au dessus de la couche, faire demi tour et voir si ça passe dessous, tout en jonglant avec les zones interdites, non ce n'est pas facile.


Et même avec un avion IFR, tu repasses en VFR sous la couche si tu soupçonnes des cellules en jonglant avec ton iPad, ou alors tu spirales entre les TCU pour monter assez haut pour voir si c'est suffisamment dégagé pour passer autour des nuages suspects. En hiver tu restes dans les stratus assez bas pour ne pas givrer jusqu'à ce que tu doives faire demi tour si tu n'arrives plus à voler assez haut par rapport au relief.
Un vol long est déjà fatigant, par mauvaise météo, ça demande une concentration élevée en permanence, on arrive vraiment fatigué.

Même en IFR, avec un petit avion ce n'est pas facile de voyager, je n'emmène ma famille que pour des petits voyages en été par beau temps, là ou le petit avion a le réel avantage de permettre de découvrir ce qu'on ne peut pas découvrir par la ligne. Sinon  ma famille prend le train et moi je pars en avion sans me fixer de jour et d'heure impératif.
Et si tu emmènes ta famille, ça fera une pression supplémentaire pour partir et arriver à l'heure dite. Mon dernier départ en vacances de Paris, même avec mon avion IFR, même en juillet, j'ai du l'avancer au vendredi matin à cause d'orages prévus en fin de journée. Si j'avais eu besoin d'être au bureau jusqu'à 17h, j'aurais du le retarder au lendemain.

J'ai fait une fois demi-tour en famille, et malgré le fait que j'avais prévenu avant que justement, le niveau de sécurité global en petit avion n'était acceptable que parce qu'on se réservait la possibilité de faire demi tour si les conditions ne garantissaient plus une marge de sécurité suffisante, ça a fait peur.