Vacances aéro à Figari Venise 2018
Posté: Dimanche 1 Juillet 2018 17:27
Apres quelques années durant lesquelles ce nefut possible je repars enfin pour des « vacances aéronautiques » avecle PA28-180 d’un de mes clubs. La nouveauté c’est qu’au lieu d’être avec lecopain pilote habituel je serai avec ma douce moitie qui, si elle passe pas malde temps en tant que sac de sable a l’arrière des bétaillères, n’est pas exactementpilote. Il va donc falloir : 1 trouver un itinéraire qui lui plaise, 2trouver un itinéraire aero et logistiquement faisable, 3 tout faire pourqu’elle accroche et surtout qu’elle ne revienne pas dégouté des vacances. Commetoujours nous prévoyons deux options durant la planification. D’un cote Figariet Venise et de l’autre la Bretagne.
J-5 : les prévisions météo sont ce qu’ellessont mais il faut bien se décider un jour. Ce sera donc le périple méditerranéen.Je passe récupérer un GPS portable, des gilets de sauvetage, j’achète du matérielde survie (fusees, miroir…) je relis les magazines et le forum sur le sujet, j’achèteles cartes Italiennes Avioportolano, coordonne avec le club pour préparerl’avion qui est a 300 km de chez moi, dégrossis les nav, les notam, les sup AIP, relève les coordonnes des user wapoints,m’inscrits sur le site de l’ENAV (merci Philipe) pour avoir l’AIP Italien, récupèrele matos de camping….
J-1 : On part au club préparer l’avioncar j’aime bien voler assez tôt le matin. Le plein, la doc, la carte total, latoilette du zinc, un bidon d’huile, des amarres, des cales, une prise de parc,du produit a vitre, dépôt de plan de vol…. Notre pépère est placé en premierdans le hangar. Ca fait trois mois qu’on en parle et un mois que je bosse laquestion un peu tous les jours alors j’ai hâte d’être en l’air et la nuit estcourte.
J-J :RUOMS-FIGARI
C’est parti mon kiki ! 20kt de mistral enArdèche. Je pars optimiste en me disant que ca va gazer cette histoire-là. Saufque la wintem était juste : sitôt dans la vallée du Rhône c’estpetole ! Bon ben on avance quand même mais sans gloire a 115kt. J’initiema moitie au pilotage et elle se montre assez bonne pilote automatique. C’estsamedi, les miloufs sont au sol on tire tout droit sur STP en évitant la ZRT ducastelet cause grand prix de France. La traversée est brumeuse mais ca va. J’airefait du VSV avant de partir et la visi n’est pas si mauvaise que ca. Lorsquenous arrivons sur LONSU le contrôle me demande si on part sur Calvi ou le NW d’Ajaccio.Nous tirons au plus court lui réponds je. Sauf que ma copine vire à gauche, etle contrôleur de me demander confirmation. Je lui réponds que mon pilote autoest débutant et nous prenons le bon cap. A l’arrivée nous sommes numéro un sauf que si nous sommes là c’est pour Bonifaciobien sûr et les iles Lavezzi donc on prolonge le vol pour aller admirer cesmerveilles et repérer d’en haut notre lieu de séjour. Au retour nous sommes numéro4 et on se met en attente. Ce n’est pas grave car nous profitons de la vue. Posépas casse après 3h15. La PPR ayant été demandée en temps et en heure al’adresse inscrite dans la VAC il n’y a aucun problème. Tout va bien noussommes au bout de la première étape. Infos technico économiques : c’est l’affluencechez europcar il nous faudra 1h20 pour récupérer la bagnole. 100LL a 2,05 dulitre et environ 90 euros de taxes et redevances pour 4 jours et 3 nuits.
FIGARI -VENISE LIDO
Nous partons tôt du camping. La nuit aucamping ne fut pas très reposante. On prépare l’avion et la surprise la base dedonnes du GNC 420 a disparue. Pas une balise, pas un aérodrome. Bizarre, mais pasgrave car je sors le GPS portable emprunte à un copain. On décolle, on passe lecap sud de la Corse et la bam 30kt de face. Une fois encore la wintem est justeet elle annonce cette situation jusqu’à la plaine du Pô. Je ne vole pas assezsur cet avion pour connaitre sa conso exacte. Je fais donc des calculs pessimistessans pour autant savoir à quel point ils le sont. Je pense au déroutement sur Bastia pour avitailler pascher, puis je me ravise en me disant qu’on aura bien le temps de voir ca plusloin. Au passage sur l’ile d’Elbe le GNC n’affiche même pas l’ile en fond decarte ! Ça commence à turbuler, les cumulus grossissent en approchant des Apennins,et le vent ne faiblit pas. Je suis préoccupé car j’ai peur de ne pas avoirassez de pétrole si pour une raison quelconque je ne peux me poser sur le Lido.Du coup ma nav n’est pas propre et le contrôleur de Florence qui n’est pas franchementdébordé voit bien que je ne tiens ni monaltitude ni mon cap. Je finis par lui dire que je considère l’option de meposer pour avitailler. Lui comprend que je n’ai plus beaucoup de fuel et une logorrhéecommence afin de m’aider. Il veut bien faire j’en suis sûr mais il ne me laissepas de temps pour faire le point, jusqu’à ce que je lui dise qu’il n’y a pasd’urgence. J’aurais surement du commencé par là. On passe les alternatives enrevue et je vous fais grâce de ces considérations. On finit par se poser àFlorence pour avitailler en 100LL. Je m’attends à la double peine 100LL ethandling hors de prix. Erreur l’essence est à 1.90 du litre mais les deuxheures au sol me coutent 130 euros. En faisant la péréquation avec le pétrole à2.75 sur le Lido finalement la note de handling n’est que de 60 euros environ. Evidementon avitaille moins que prévu et j’ai la confirmation que notre brave EFconsomme tout juste 36 litres à l’heure. Une fois le FPL posé on repart pour uncourt vol d’une heure vingt pour Venise. Les Apennins ressemblent curieusementà l’Ardèche de ce côté-là, et le vent ne faiblit pas dans la morne plaine duPô. Quasi pas de trafic à Bologne, un très joli point d’entré sur la Lagune(Chioggia-PZS4) et lors de la verticale, ironie du sort le vent est du sud surla plateforme. On pose heureux et crevé. Je ne peux m’empêcher de me demanderpourquoi je n’ai pas fais ce périple dans l’autre sens !!! . Infostechnico économiques : 100LL a 2,75 du litre et environ 96 euros de taxes etredevances pour 4 jours et 3 nuits. Toutes les infos sur le site de l’aéroport.Un camping très correct qui loue des vélos à 500m.
VENISE LIDO – RUOMS
L’aérodrome ouvre à 9am et il n’est paspossible de payer d’avance la taxe, par contre il faut payer tout de suite la100LL ! Ca ne fait pas mes affaires je veux passer les Alpes aussi tôt quepossible. Encore du vent de face prévu mais seulement de 10kt. Décidément jesuis maudit. Je fais tous le calcul avec un FB de 0.6 et je prévois 3h40 pourrentrer à la maison avec un point de décision pour savoir si je stop àPierrelatte pour avitailler si besoin. Padoue info puis Milan sont surchargésde boulot, mais tout à fait accommodants. Le vol se passe sans encombre, lepassage des Alpes est une formalité. Nous apercevons une couple de vautours à9500 ft. Pas trop d’activité planeur sur les Alpes Françaises. Le fuel est bonalors on trace direct sur la destination. Je clôture le FPL avec le contrôle etbien sûr à ETA + 30 le SAR m’appelle car ils n’ont pas eu l’info.
CONCLUSION :
Sans donner aucune leçon à qui que ce soit àpart moi-même je retiendrai que quelques petites choses:
-Il est difficile de voyager avec despersonnes qui ne sont pas pilote car il y a une pression à vouloir lescontenter.
-Un second pilote permet de répartir la chargede travail, de prendre du recul et potentiellement d’améliorer la prise dedécision.
-Plus on se prépare avant le périple moins ily a de difficultés à surmonter en vol et lors des vacances (phases depréparation).
-Les contrôleurs Italiens ne m’ont pas harceléavec les ETA et points de compte rendu.
-Etre plus clair à la radio.
PS: je n'arrive pas a mettre les photos format JPEG. Quelqu'un peut il m'aider
J-5 : les prévisions météo sont ce qu’ellessont mais il faut bien se décider un jour. Ce sera donc le périple méditerranéen.Je passe récupérer un GPS portable, des gilets de sauvetage, j’achète du matérielde survie (fusees, miroir…) je relis les magazines et le forum sur le sujet, j’achèteles cartes Italiennes Avioportolano, coordonne avec le club pour préparerl’avion qui est a 300 km de chez moi, dégrossis les nav, les notam, les sup AIP, relève les coordonnes des user wapoints,m’inscrits sur le site de l’ENAV (merci Philipe) pour avoir l’AIP Italien, récupèrele matos de camping….
J-1 : On part au club préparer l’avioncar j’aime bien voler assez tôt le matin. Le plein, la doc, la carte total, latoilette du zinc, un bidon d’huile, des amarres, des cales, une prise de parc,du produit a vitre, dépôt de plan de vol…. Notre pépère est placé en premierdans le hangar. Ca fait trois mois qu’on en parle et un mois que je bosse laquestion un peu tous les jours alors j’ai hâte d’être en l’air et la nuit estcourte.
J-J :RUOMS-FIGARI
C’est parti mon kiki ! 20kt de mistral enArdèche. Je pars optimiste en me disant que ca va gazer cette histoire-là. Saufque la wintem était juste : sitôt dans la vallée du Rhône c’estpetole ! Bon ben on avance quand même mais sans gloire a 115kt. J’initiema moitie au pilotage et elle se montre assez bonne pilote automatique. C’estsamedi, les miloufs sont au sol on tire tout droit sur STP en évitant la ZRT ducastelet cause grand prix de France. La traversée est brumeuse mais ca va. J’airefait du VSV avant de partir et la visi n’est pas si mauvaise que ca. Lorsquenous arrivons sur LONSU le contrôle me demande si on part sur Calvi ou le NW d’Ajaccio.Nous tirons au plus court lui réponds je. Sauf que ma copine vire à gauche, etle contrôleur de me demander confirmation. Je lui réponds que mon pilote autoest débutant et nous prenons le bon cap. A l’arrivée nous sommes numéro un sauf que si nous sommes là c’est pour Bonifaciobien sûr et les iles Lavezzi donc on prolonge le vol pour aller admirer cesmerveilles et repérer d’en haut notre lieu de séjour. Au retour nous sommes numéro4 et on se met en attente. Ce n’est pas grave car nous profitons de la vue. Posépas casse après 3h15. La PPR ayant été demandée en temps et en heure al’adresse inscrite dans la VAC il n’y a aucun problème. Tout va bien noussommes au bout de la première étape. Infos technico économiques : c’est l’affluencechez europcar il nous faudra 1h20 pour récupérer la bagnole. 100LL a 2,05 dulitre et environ 90 euros de taxes et redevances pour 4 jours et 3 nuits.
FIGARI -VENISE LIDO
Nous partons tôt du camping. La nuit aucamping ne fut pas très reposante. On prépare l’avion et la surprise la base dedonnes du GNC 420 a disparue. Pas une balise, pas un aérodrome. Bizarre, mais pasgrave car je sors le GPS portable emprunte à un copain. On décolle, on passe lecap sud de la Corse et la bam 30kt de face. Une fois encore la wintem est justeet elle annonce cette situation jusqu’à la plaine du Pô. Je ne vole pas assezsur cet avion pour connaitre sa conso exacte. Je fais donc des calculs pessimistessans pour autant savoir à quel point ils le sont. Je pense au déroutement sur Bastia pour avitailler pascher, puis je me ravise en me disant qu’on aura bien le temps de voir ca plusloin. Au passage sur l’ile d’Elbe le GNC n’affiche même pas l’ile en fond decarte ! Ça commence à turbuler, les cumulus grossissent en approchant des Apennins,et le vent ne faiblit pas. Je suis préoccupé car j’ai peur de ne pas avoirassez de pétrole si pour une raison quelconque je ne peux me poser sur le Lido.Du coup ma nav n’est pas propre et le contrôleur de Florence qui n’est pas franchementdébordé voit bien que je ne tiens ni monaltitude ni mon cap. Je finis par lui dire que je considère l’option de meposer pour avitailler. Lui comprend que je n’ai plus beaucoup de fuel et une logorrhéecommence afin de m’aider. Il veut bien faire j’en suis sûr mais il ne me laissepas de temps pour faire le point, jusqu’à ce que je lui dise qu’il n’y a pasd’urgence. J’aurais surement du commencé par là. On passe les alternatives enrevue et je vous fais grâce de ces considérations. On finit par se poser àFlorence pour avitailler en 100LL. Je m’attends à la double peine 100LL ethandling hors de prix. Erreur l’essence est à 1.90 du litre mais les deuxheures au sol me coutent 130 euros. En faisant la péréquation avec le pétrole à2.75 sur le Lido finalement la note de handling n’est que de 60 euros environ. Evidementon avitaille moins que prévu et j’ai la confirmation que notre brave EFconsomme tout juste 36 litres à l’heure. Une fois le FPL posé on repart pour uncourt vol d’une heure vingt pour Venise. Les Apennins ressemblent curieusementà l’Ardèche de ce côté-là, et le vent ne faiblit pas dans la morne plaine duPô. Quasi pas de trafic à Bologne, un très joli point d’entré sur la Lagune(Chioggia-PZS4) et lors de la verticale, ironie du sort le vent est du sud surla plateforme. On pose heureux et crevé. Je ne peux m’empêcher de me demanderpourquoi je n’ai pas fais ce périple dans l’autre sens !!! . Infostechnico économiques : 100LL a 2,75 du litre et environ 96 euros de taxes etredevances pour 4 jours et 3 nuits. Toutes les infos sur le site de l’aéroport.Un camping très correct qui loue des vélos à 500m.
VENISE LIDO – RUOMS
L’aérodrome ouvre à 9am et il n’est paspossible de payer d’avance la taxe, par contre il faut payer tout de suite la100LL ! Ca ne fait pas mes affaires je veux passer les Alpes aussi tôt quepossible. Encore du vent de face prévu mais seulement de 10kt. Décidément jesuis maudit. Je fais tous le calcul avec un FB de 0.6 et je prévois 3h40 pourrentrer à la maison avec un point de décision pour savoir si je stop àPierrelatte pour avitailler si besoin. Padoue info puis Milan sont surchargésde boulot, mais tout à fait accommodants. Le vol se passe sans encombre, lepassage des Alpes est une formalité. Nous apercevons une couple de vautours à9500 ft. Pas trop d’activité planeur sur les Alpes Françaises. Le fuel est bonalors on trace direct sur la destination. Je clôture le FPL avec le contrôle etbien sûr à ETA + 30 le SAR m’appelle car ils n’ont pas eu l’info.
CONCLUSION :
Sans donner aucune leçon à qui que ce soit àpart moi-même je retiendrai que quelques petites choses:
-Il est difficile de voyager avec despersonnes qui ne sont pas pilote car il y a une pression à vouloir lescontenter.
-Un second pilote permet de répartir la chargede travail, de prendre du recul et potentiellement d’améliorer la prise dedécision.
-Plus on se prépare avant le périple moins ily a de difficultés à surmonter en vol et lors des vacances (phases depréparation).
-Les contrôleurs Italiens ne m’ont pas harceléavec les ETA et points de compte rendu.
-Etre plus clair à la radio.
PS: je n'arrive pas a mettre les photos format JPEG. Quelqu'un peut il m'aider