N'est-ce pas ?
Mon grand-père est avec ses copains sorti de sa tranchée vers 0 h 10 le 25/12/14 pour aller discuter et ensuite jouer au foot avec l'équipe d'en face. Seulement, ils avaient mijoté le coup et
traduit correctement le
Stille Nacht en français pour que le grand-père en soliste (il avait la plus belle voix de commandement de sa section) fasse signe par surprise à tout le monde en l'entonnant à 0 h 00.
En réalité, astuce, il l'a entonné le 24/12 à 23 h 59 mn 50 s. Pourquoi ? Ben, des fois que l'équipe en face aurait eu l'idée aussi, on n'allait quand même pas se faire griller par les Boches, hein.
Le 24/12 le grand-père était caporal ; le 26 il était deuxième classe. Sans plus. On avait besoin de monde dans la tranchée.
Elle est belle, non, mon histoire ?
Garantie 100% bidon ! A son dernier jour en 1982, il était toujours caporal.
J'ai profité d'une déconnexion momentanée de J.C. pour la raconter, parce que sinon en dix secondes il démontrait que la section en question ne pouvait pas être là, parce que justement elle était en cours de transfert (avec le numéro du camion et le litrage de son dernier ravitaillement) depuis un autre point du front et n'était arrivée qu'à trois heures du matin, et qu'en plus elle ne comportait aucun germaniste capable de retraduire le
Stille Nacht. Et toute ma construction était instantanément à l'eau.