Delépine a écrit:
Ce coquin de plutonium s'échappe donc vers la mer, l'air et les sols. Hum.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. La filière de «retraitement» pollue, pas nécessairement par le plutonium.
De mémoire, des gaz comme le krypton 85 sont ne sont pas captables en l'état actuel de la science. Et ils sont libérés lorsque l'on casse les barres de combustible.
Cf. par exemple les différents arrêtés qui autorisent la Hague à le rejeter. Sans autorisation de polluer, l'activité serait bloquée, donc… on pollue.
De même pour d'autres produits qui se retrouvent dans la mer. La pollution des sols est par contre effectivement accidentelle, liée à un manque d'entretien des premiers lieux de stockage des déchets.
Delépine a écrit:Filière non rentable, pourquoi. En plus la rentabilité ne dépend que du coût du reste.
La cueillette de l'uranium marin fait des progrès ; d'illusoire elle est devenue imaginable. Si ça marche, plus besoin de plutonium ni de thorium.
Les stocks mondiaux d'uranium sont aujourd'hui encore suffisants, la demande étant même assez faible pour justifier de ne pas exploiter certains filons (sans parler de la magie de l'océan).
Le plutonium est une matière dont on ne sait globalement que faire à part l'entreposer (à un prix non nul) ou fabriquer de jolies bombinettes, son extraction de l'uranium est coûteuse. On s'en sert en partie dans du MOX pour alimenter 24 de nos réacteurs nucléaires, mais notre stock augmente largement. Et ne parlons pas du danger que représente le MOX d'ailleurs : 50 ans pour le refroidir ? Apparition d'américium 241 à l'usage ? À cause de ça d'ailleurs, le MOX usagé est en gros un déchet ultime. La magie du cycle fermé vendu par areva oublie de le mentionner. Seul éventuellement ASTRID permettra d'en faire quelque chose, éventuellement, peut-être, un jour… Et à nouveau, à quel prix ?