Le forum des pilotes privés

Leon Robin a écrit:

Aviathor a écrit:............; En fait Thor fait référence au dieu norrois - celui qui crée la foudre en lançant son marteau. Un jeu de mot faisant allusion à mes racines.

Vu comme ça, tu es donc conseiller des dieux, puisque tu donnes des avis à Thor. La mythologie nordique revisitée

Mince. Ta vanne vient de me réveiller en pleine nuit.  Je viens juste de comprendre. Faudrait que j'arrête de lire pilotes-privés après les heures de bureau.

Dans le genre, celle de Luc (du "tak au tak") n'est pas mal (une "taxe au mickey" en quelque sorte )

"tak au tak" au moins j'ai compris tout de suite.

Pourquoi les explications de Ryanair sont bidon...
https://ialpa.net/ialpa-analysis-of-rya ... rs-crisis/

Pour info, le juge lors d'un procès en Irlande, avait dit "Ryanair and the truth are uncomfortable bedfellows"... Ca n'a pas changé !

Je ne suis pas sur d'avoir tout compris.
En gros Ryanair (et d'autres compagnies irlandaises du coup), opérait sur un autre calendrier que le reste de l'europe. L'avantage étant d'avoir le max d'effectif au moment de l'été.
En revanche ils parlent de "zeroing the clock". Ca c'était juste pour la fois où ils sont passés du 1er janvier au 1er avril pour leur début de période ou à chaque année ?
Donc dorénavant ils sont revenus sur la même base que tout le monde et ils se retrouvent en short alors que l'été est terminé ?

jc dusse,

le document IALPA contient une erreur de calcul : il est évident que leur ligne B n'est pas le nombre de pilotes entrant mais l'accroissement net de la population de pilotes (nouveaux pilotes moins pilotes qui quittent).
Si on corrige cette erreur en gardand la même logique de calcul, l'évaluation du nombre de sortants devient

  

Year	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017
Leaver pilots since previous year (J)		-49	-443	-370	-629	-509	-924

au lieu de

  

Year	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017
Leaver pilots since previous year (J)		-36	-351	-293	-508	-407	-719

Luc

thor a écrit:Je ne suis pas sur d'avoir tout compris.
En gros Ryanair (et d'autres compagnies irlandaises du coup), opérait sur un autre calendrier que le reste de l'europe. L'avantage étant d'avoir le max d'effectif au moment de l'été.
En revanche ils parlent de "zeroing the clock". Ca c'était juste pour la fois où ils sont passés du 1er janvier au 1er avril pour leur début de période ou à chaque année ?
Donc dorénavant ils sont revenus sur la même base que tout le monde et ils se retrouvent en short alors que l'été est terminé ?

L'IAA considérait que la limite des 900h s'appliquait du 1er Avril au 31 mars. Ce qui permet effectivement de démarrer la haute saison à 0h. Sachant qu'à la même époque, les autres pays régulaient les 900h sur 12 mois glissants. Il était ainsi tout à fait possible de faire plus de 900h sur 12 mois. Selon le mois OFF attribué, il était également possible de passer plus de 12 mois avec quasiment pas de congés...

A savoir que ce changement était connu depuis environ 18 mois, donc dire qu'ils ont été surpris du changement est de la pure mauvaise foi ! Certain pilotes réclamaient l'abrogation du mois OFF pour étaler les congés, ce que Ryanair a refusé. C'est marrant, ils obligent maintenant leurs pilotes à voler durant ce mois OFF ! Et proposent même un bonus, payé en Octobre 2018, faut avoir confiance

Luc Lion a écrit:jc dusse,

le document IALPA contient une erreur de calcul : il est évident que leur ligne B n'est pas le nombre de pilotes entrant mais l'accroissement net de la population de pilotes (nouveaux pilotes moins pilotes qui quittent).
Si on corrige cette erreur en gardand la même logique de calcul, l'évaluation du nombre de sortants devient

  

Year	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017
Leaver pilots since previous year (J)		-49	-443	-370	-629	-509	-924

au lieu de

  

Year	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017
Leaver pilots since previous year (J)		-36	-351	-293	-508	-407	-719

Luc

c'est encore pire alors !

Ce ne sont que des évaluations basées sur l'hypothèse que les démissionnaires ont statistiquement la même ancienneté que l'ensemble des pilotes de la compagnie.

Par exemple, pour 2017, le nombre de 924 démissionnaires ne vaut que si ces pilotes ont une ancienneté moyenne de 4.5 ans.
S'il s'agit de commandants avec une ancienneté moyenne de 9 ans, alors ces partants ne sont "que" 462.

Luc

pour avoir parlé longuement avec des amis commandants dans cette compagnie, les soucis ne font que commencer....

il y a la communication publique, officielle, puis tout ce qui se dit et se prépare derrière le rideau..

Si les pilotes se sentent mal considérés, la compagnie leur conseille d'acheter un chien; au moins ils seront aimés....(ceci est rapporté par un commandant qui a assisté à cette réunion des commandants avec MOL)

Cette société serait-elle arrivée au bout de son modèle ??

PhL
AA5B
EBNM

Et encore, MOL aurait fait des efforts comparé à il y quelques années. J'ai d'anciens collègues qui ont fait un passage assez bref chez Ryanair après la faillite du groupe Sabena-Swissair. C'était des gars expérimentés, dont la plupart avaient eu une qualif B737 donc peu couteux pour Ryanair et ils ont été assez effarés de voir la manière dont on traitait le personnel en général, pas seulement les pilotes. Cela fonctionnait par ukases sans contre pouvoir avec des contrats limite acceptable et dès que l'opportunité s'est présentée ils sont partis vers d'autres cieux. Mais certains avaient déjà anticipé en voyant le fonctionnement de l'intérieur ce qui se passe maintenant. A force de fonctionner en flux tendu aussi bien en opérations qu'en ressources humaines on finit par atteindre la limite élastique. Ce qui me frappe c'est la Com de Ryanair car à notre époque de super médias invoquer des arguments bidons est tout de même assez étonnant.

Duckman a écrit:Ce qui me frappe c'est la Com de Ryanair car à notre époque de super médias invoquer des arguments bidons est tout de même assez étonnant.

Il parait qu'ils osent tout. C'est à ça qu'on les reconnait !

jc dusse a écrit:................. Il parait qu'ils osent tout. C'est à ça qu'on les reconnait !

Audiard, un visionnaire

On réinvente l'eau chaude tous les jours.

Ca s'appelle la loi de l'offre et de la demande.
Quand les pilotes pointent au chômage, ils déposent des dossiers partout.
Quand les embauches reprennent en masse, ils cherchent les meilleures places.
Comportement tout à fait normal.
Et ça existe dans tous les métiers.

Peut-être un peu plus cyclique pour les pilotes. Mais je me souviens d'une époque où les informaticiens, après avoir été les rois du pétrole, ont connu le chômage de masse dans les années 1990.
Heureusement, l'an 2000 et l'euro ont relancé la machine à gros sous.

Ce qui est plus difficile à comprendre, c'est le manque d'anticipation des soi-disant génies du business.
Des SSII se sont retrouvées en grande difficulté faute de personnel qualifié, certaines ont disparu.
Je ne sais pas s'il en sera de même pour certaines low-costs.

Les cycles étant bien plus courts, il est possible que le marché du travail s'inverse de nouveau et très vite, ce qui sauverait leur modèle.

Quant au prix du billet, c'est toujours la même loi de l'offre et de la demande, universelle dans les systèmes libéraux.
Si les compagnies se battent à coup de dizaines d'euros sur certaines destinations, c'est qu'elles veulent leur part du marché.

A propos de libéralisme, je me suis toujours demandé si ceux qui sont si contents de leur iphone savent comment il est fabriqué.

Philippe Warter a écrit:Les cycles étant bien plus courts, il est possible que le marché du travail s'inverse de nouveau et très vite, ce qui sauverait leur modèle.

La tension sur les pilotes, en ce moment, c'est le baby boom ?

Par ailleurs, tout le monde s'accorde pour dire que d'ici 15/20 ans le traffic aura doublé, ce qui pourrait maintenir la tension .... sous reserve que le metier de pilote survive dans une industrie qui va rapidement s'automatiser.