Manu a écrit:gma a écrit:Le coavionage n'introduit pas de risques nouveaux dans la pratique, il n'y a donc pas lieu d'interdire..
Pas de nouveaux risques mais une très forte augmentation d'un risque existant.
Manu
Pourquoi très forte augmentation ?
L'expérience blablacar a montré que l'accidentologie en co-voiturage était très inférieure à la mortalité hors covoiturage.
https://www.lemonde.fr/blog/transports/2015/04/16/le-covoiturage-reduit-fortement-la-mortalite-routiere/Pourquoi ? Le conducteur se sent évalué et prend donc ses précautions. Et ça n'est pas qu'une façade, car ça ne concerne pas que ce qui est visible comme la vitesse, mais aussi des choses que les passagers ne peuvent pas vérifier, comme la pression des pneus par exemple.
Résultat : un seul accident mortel pour 10 milliards de kilomètres parcours.
Ainsi, d'après ces chiffres, le covoiturage est près de 50 fois moins dangereux que le transport en voiture personnel.
Alors pourquoi ne constaterait-on pas le même effet avec le coavionnage ?
L'expérience du covoiturage montre que les pilotes ont de bonnes chances d'être plus précautionneux avec les passagers inconnus, et ce même sur des points dont ils ne se doutent absolument pas.
Si le coavionnage permet aux pilotes du club d'avoir une meilleure expérience récente, c'est un bénéfice supplémentaire pour la sécurité.
Concernant la responsabilité du président en cas d'accident, la problématique peut se poser en cas d'accident même sans aucun passager.
Est-ce que le pilote était suffisamment formé, encadré, la machine suffisamment bien entretenue, etc..
Les présidents de club ne peuvent-ils pas se couvrir en mettant en place un règlement intérieur strict mais réaliste ? En incluant des choses comme :
- Les pilotes ne partiront en vol qu'après avoir vérifié au moins l'état mécanique de l'avion, la météo, les notams, étudié les performances, l'autonomie, etc.. (faire la liste complète de la bonne préparation du vol)
- En cas de doute à tout moment de la préparation ou de la réalisation d'un vol, les pilotes ne devront pas hésiter à demander de l'aide (faire la liste des aides possibles, instructeurs, collègues, contrôleurs..)
- Respecter et faire respecter la réglementation concernant le suivi de navigation des avions, il me semble que le concept de double carnet n'est pas tout à fait autorisé s'il conduit à ne pas inscrire les défauts mécaniques sur le carnet officiel.
- Prévoir et donner effectivement des sanctions en cas de violation allant à l'encontre de la sécurité.
A côté de ça :
- Ecrire (ou plutôt copier/coller) et faire approuver un manuel d'opérations. Peut-être que la FFA a déjà écrit un manuel d'opérations type, au même titre que le programme de formation PPL a déjà été fait ?
- Mettre en place et faire vivre un SGS
Je n'ai pas sorti ces idées de mon chapeau, je m'inspire directement de quelques structures professionnelles dans lesquelles je suis passé. Ces règles servent la sécurité, évidemment, c'est leur but premier. Mais certaines ont été conçues avec l'objectif de se couvrir de manière à peine cachée. Avec un tel système de sécurité, difficile de mettre quoi que ce soit sur le dos du président, non ?
L'idéal serait même de mettre la main sur quelques dossiers judiciaires concernant des cas du genre, regarder l'argumentation des avocats adverses, et déployer un parapluie pour chaque argument des avocats.
Avec pour tout ce travail le double bénéfice d'augmenter la sécurité, et de couvrir le club (son président mais aussi la structure elle-même) si malgré tout un accident se produisait.