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Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 00:41
de Geoff35
jc dusse a écrit:
Geoff35 a écrit:
Ne pas confondre emmener des passagers faisant partie du cercle familial ou amical et emmener des passagers qu'on a eu suite à une publicité (payante ou non) (annonce web, affichette chez le boulanger, ...).


Ca devrait être la même chose. Tant que le pilote ne fais pas de bénéfice, ce n'est pas du transport public.
Après ca engage la responsabilité du pilote, de prendre a son bord quelqu'un qu'il ne connait pas.

Ca m'est arrivé de me retrouver avec des gens à qui des amis m'ont recommandé, ou des connaissance par le bouche à oreille qui voulaient s'essayer au vol.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 00:48
de Geoff35
gma a écrit:Je serais curieux de rencontrer des pilotes qui, bien que n'ayant pas 25 h dans les 12 derniers mois, décollent demain matin pour traverser la France... Avant même de sortir l'avion, demandez un briefing météo et la prévision déroutement... Vous allez être sidéré !
C'est pas bon de se voiler la face !... Les pilotes qui cumulent moins de 20 h/an (pour une raison ou une autre), consacre essentiellement le peu d'heures de vol qu'ils font à des tours de piste solo puis avec instructeur (relâché machine). Très peu ont la capacité de maîtriser 1 ou 2 occurences simultanées, ils cumulent aisément 6 à 10 erreurs ou manquements par heure de vol (oubli des procédures / négligences)... La gestion d'un coavionnage avec un inconnu n'est donc même pas envisageable.

Toutefois, si c'est permit, nul doute que certains de ceux là feraient...


Très honnêtement, je pense que ça dépend des capacités de chacun... Et puis, je pense pas qu'en 10/12h de moins, on oublie comment planifier un vol, ou lire une Temsi ou regarder des images radars hein..
J'ai traversé la france  5 heures après avoir été breveté...
Récemment, je suis parti en angleterre pour le travail et je n'ai pas trouvé le temps de voler pendant 6 mois.
J'ai passé l'anglais, j'ai fait un vol laché avec un instructeur local, et puis je suis parti en balade.

Attention, ce n'est absolument pas de l'arrogance, je veux juste insister sur le fait qu'il y a des personnes qui en 6 mois vont perdre toute leur confiance, et auront besoin de faire des tours de piste etc pour se remettre dans le bain, et d'autre, même après un labs de tems important, auront conservés leur aptitude (bien que jamais à 100%). Ce n'est tellement pas une science exacte, que si on commence à interpréter, on arrête tout et on vole plus par peur de..

Mon propos c'est que, c'est tellement illogique, de demander une qualifiquation IFR, ou un CPL (qui n'ont absolument rien à voir) pour pouvoir embarquer des passagers d'un terrain à un autre.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 06:29
de Tontonlyco
Penser que 12h de vol par permettent une maitrise suffisante pour emmener des passagers sur des destinations définies à l' avance, dans un pays à la météo et au relief complexes est pour moi une naïveté.


Non ce n'est pas illogique de demander une qualification IFR

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 07:10
de Philippe Warter
Ben si c'est illogique. Je ne vois pas bien comment maintenir une qualif IFR opérationnelle si on n'arrive pas à faire 12 h de VFR par an.

On peut parfaitement être opérationnel en VFR, on en a la preuve sur ce forum, avec des gens comme Loys qui traversent l'Europe dans tout les sens.
Mais les 12 h en VFR, c'est chaque mois!

En théorie d'ailleurs le problème ne devrait pas se poser. Les pilotes qui "font" les 12 h minimales pour renouveler en font déjà pas mal en double.
Plus quelques vols locaux. Et un ou deux "voyages" pour aller déjeuner sur le terrain situé à 30 minutes, connaissant l'itinéraire par coeur.
Avec un autre pilote un peu plus entraîné.
Et ils arrêtent au bout de 4 ans, les stats sont formelles.
Et n'emmèneraient jamais un passager à l'autre bout de la France, incapables d'y aller seul.

Il y a une sorte d'autorégulation.

Mais le problème n'est pas là, comme le répète Léon.
Ce n'est pas trop à la DGAC de réguler le sujet, plutôt au fisc.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 07:30
de Tontonlyco
Philippe Warter a écrit:
Il y a une sorte d'autorégulation.



Tant que l' activité reste bénévole, mais si le coavionnage devient lucratif, le risque s' accroit.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 08:07
de gma
Petite correction...

Les services fiscaux ne sont pas en mesure de réguler... La tâche essentielle du fisc étant la perception de taxes (créées sans logique comptable), et incapable lui même de tenir la comptabilité qu'il exige des autres assujettis.

Par essence, il se fout des lois et des règles (les autres)... Puisque dans tous les cas, soit il évoque son code (CGI), soit ses privilèges, soit son pouvoir de subrogation...

Remarquez d'ailleurs que dans cette Europe prétendument unie, aucun n'est pressé d'unifier les règles fiscales... Puis surtout de créer un service fiscal commun... Qui aurait le pouvoir d'agir sur les états exactement comme l'état se donne actuellement le pouvoir d'agir sur vous...

Donc non !... Confier la régulation des offres et de la demande c'est plutôt au marché qu'il faut la confier (les clients ayant tout à fait la capacité de choisir un bon pilote)... Mais sûrement pas aux services fiscaux.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 09:12
de Leon Robin
MaxNTE a écrit:La solution serait alors peut être une plateforme fédérale, mise à disposition par la FFA, et à vocation non commerciale ? Seuls les affiliés pourraient s'y inscrire, et la fédé pourrait mettre plus facilement en avant vers le public intéressé, les caractéristiques du vol VFR à but non commercial, en expliquant dans quelles conditions le vol ne sera pas maintenu...

C'est presque exactement la voie vers laquelle s'oriente le FFA, d'après ce que j'ai compris de l'article  cité précédemment dans Info-Pilote de juin.

gma a écrit: ................... Les services fiscaux ne sont pas en mesure de réguler... La tâche essentielle du fisc étant la perception de taxes (créées sans logique comptable).................

D'accord. C'est donc à chacun de vérifier au préalable si telle ou telle activité ou option de gestion ne va pas l'exposer à un changement plus ou moins brutal de sa situation. Pour les clubs (et associations en général), c'est la perte de l'exemption de TVA par la disparition d'un des critères cumulatifs. en l'occurence, il s'agit de l'absence de recours à la publicité. Comme le rappelle bien "gma", le fisc exerce dans ce domaine un pouvoir souverain d'interprétation dont la mise en cause via le T.A est longue, coûteuse et très incertaine.
gma a écrit: ................... Donc non !... Confier la régulation des offres et de la demande c'est plutôt au marché qu'il faut la confier (les clients ayant tout à fait la capacité de choisir un bon pilote)... Mais sûrement pas aux services fiscaux.

C'est accepter d'être le cobaye. L'accepter en tant que responsable d'association est suicidaire et, à mon avis, confine à la faute de gestion pouvant faire mettre en cause la responsabilité personnelle du dirigeant qui en est à l'origine.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 09:18
de Tontonlyco
Leon Robin a écrit:C'est presque exactement la voie vers laquelle s'oriente le FFA, d'après ce que j'ai compris de l'article  cité précédemment dans Info-Pilote de juin.


Déjà !! Alors si la FFA se bouscule.... En plus nous allons faire des économies les présidents de club partiront au congrès FFA annuel dans les iles en coavionnage.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 09:44
de gma
Leon Robin a écrit:
gma a écrit: ................... Donc non !... Confier la régulation des offres et de la demande c'est plutôt au marché qu'il faut la confier (les clients ayant tout à fait la capacité de choisir un bon pilote)... Mais sûrement pas aux services fiscaux.

C'est accepter d'être le cobaye. L'accepter en tant que responsable d'association est suicidaire et, à mon avis, confine à la faute de gestion pouvant faire mettre en cause la responsabilité personnelle du dirigeant qui en est à l'origine.


Parce que vous préférez être le cobaye du fisc plutôt que celui du marché ?...

Les aéroclubs sont déjà soumis aux règles du marché en tant qu'organismes de formation (déclarés ou approuvés)... Et ils s'en sortent très bien, il n'y a pas plus d'occurences sécuritaires là qu'ailleurs... Même mieux, quand il y en a une, elle est plutôt vite réglée...
J'ai donc la conviction qu'ils seraient tout aussi efficace si le coavionage était fiscalement libératoire... Je veux citer, comme exemple, la franchise en TVA, telle que celle que l'on trouve déjà dans les divers régimes de micro entreprise (il y a longtemps c'était la "patente", c'est devenu le régime "micro entreprise", puis une autre déclinaison actuelle, celle de "l'auto-entreprenariat").
Actuellement, les aéroclubs organisés en association "loi 1901" interdisent cette pratique... Uniquement pour la question fiscale... Et pour cette seule raison !... Soit une raison complètement stupide !... Fondée mais stupide !

Nous savons tous que c'est la pratique régulière du pilotage qui garantie le maintien des compétences, que c'est aussi cette pratique régulière qui génère le bon entretien du matériel et la viabilisation des installations... S'interdire une activité qui favorise ces aspects sécuritaires, pour une seule raison fiscale, ça revient à tirer un trait sur le maintien des procédures sécuritaires.

Et notez que ce n'est pas les autorités de l'aviation civile qui plombent la pratique... Juste les responsables d'associations devant un vide juridique laissé par l'administration fiscale (alors que le système existe dans d'autres domaines).

Alors !... Toujours adepte de la régulation par l'administration fiscale ?

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 10:39
de MB83
Tiens..... une question idiote.......

Un FI proroge la licence d'un pilote Lamda - (les 12 h 05 necessaires) & Ce pilote Lamda avec ses "passagers payants - (Cher) - se crashe........

Que va-t-il se passer ?

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 11:01
de gma
Les secours arrivent !...

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 11:28
de Manu
gma a écrit:Actuellement, les aéroclubs organisés en association "loi 1901" interdisent cette pratique... Uniquement pour la question fiscale... Et pour cette seule raison !...


Je sais pas d'où tu tiens ça. Chez nous c'est pour ne pas créer un objectif destination supplémentaire qui pousserait le pilote à prendre des risques inutiles.

Dans le même état d'esprit on a aussi interdit les vols à but professionnels (du style se rendre à une réunion).

Le comité directeur a voté l'interdiction du coavionnage à l'unanimité avant même qu'on évoque l'aspect fiscal.

Manu

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 11:51
de Tontonlyco
Il y a aussi la question de l' assurance responsabilité civile, il faut que l' assureur soit d' accord, par contre interdire les vols à buts professionnels c'est dommage, ça revient à empêcher 50% des voyages.

J'ai fait des centaines d' heures en club pour motifs professionnels, c'est très formateur car vous fait connaitre de nombreux terrains sur toute la France.

Le niveau s' acquiert aussi par l' expérience et le nombre d' heures de vol, si on limite les voyages autant arrêter l' aviation.

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Dimanche 4 Juin 2017 18:05
de gma
Manu a écrit:
gma a écrit:Actuellement, les aéroclubs organisés en association "loi 1901" interdisent cette pratique... Uniquement pour la question fiscale... Et pour cette seule raison !...


Je sais pas d'où tu tiens ça. Chez nous c'est pour ne pas créer un objectif destination supplémentaire qui pousserait le pilote à prendre des risques inutiles.

Dans le même état d'esprit on a aussi interdit les vols à but professionnels (du style se rendre à une réunion).

Le comité directeur a voté l'interdiction du coavionnage à l'unanimité avant même qu'on évoque l'aspect fiscal.

Manu


Vous formez un aéroclub dont les membres volent trop ?...

Re: Co-avionnage - suite

MessagePosté: Lundi 5 Juin 2017 00:17
de Manu
On joue pas à celui qui a la plus grosse, on ne court pas après les heures de vol. Ce qui nous empêche pas de dépasser chaque année l'objectif prévisionnel. D'ailleurs, à fin mai, on est à +10 % par rapport à l'an dernier.

Et vu le profil des membres du club c'est pas ceux qui ont une réunion à l'autre bout de la France qui vont gonfler l'activité. Et ceux qui doivent se déplacer pour leur boulot (j'en fais partie) le font en A320, pas en DR400... C'est plus rapide, plus confortable, moins fatiguant, bien plus fiable et bien moins cher pour la boîte qui paye le voyage...

Ca me viendrait pas à l'idée de prendre un avion du club pour une journée de réunion à Lyon ou à Hambourg ou pour une semaine de déplacement à Paris.

Manu