Splitcat a écrit:JAimeLesAvions a écrit:J'aimerais bien connaitre le programme d'entrainement des équipages, notamment pour gérer une approche sans repères visuels en cas de panne. Quelle technique utiliser? On doit partir d'un axe GPS vers le terrain le plus proche, mais après, gérer un encadrement comme ça....
Et comment fait-on si le deuxième moteur d'un ETOPS 180 tombe en panne au cours des 180 minutes ?
JAimeLesAvions, tu te poses trop de questions, et la remarque de Splitcat est fort pertinente.
Es-tu familier avec le risk assesment ? On prend en compte à la fois la probabilité d'occurrence d'un événement, et sa sévérité. Ca donne un tableau, avec des cases "inacceptables" (par exemple un événement grave avec une probabilité élevée) ou acceptable (un événement majeur avec une probabilité d'occurrence extrêmement faible par exemple).
En panne moteur en IMC, tu ne peux pas faire grand chose. Mais si c'est désormais autorisé, c'est parce que la fiabilité de la turbine est telle qu'on estime que la panne moteur, bien que grave, conjugué à des conditions météos ne permettant pas un atterrissage à vue, a une probabilité d'occurrence suffisamment faible.
Pour faire du TPP en monoturbine, il faut faire des études des routes, avec des terrains accessibles en cas de panne. En fonction de ton niveau de croisière, et de la finesse de ton avion, tu dessines des cercles autour des terrains accessibles (vu la longueur de piste nécessaire pour poser un TBM ou un PC12, ça fait beaucoup d'aérodromes), et tu ne passes pas aux endroits non couverts.
Quand je faisais du TBM 900 (en privé, pas en TPP), je savais toujours vers quel terrain je mettrai le cap en cas de panne. A certains moments, en début de montée et en fin de descente, il n'y en a pas parce que tu es trop bas. Exactement comme quand tu vas en Corse en monomoteur à pistons : au début et à la fin tu es à portée de la côté en plané, au milieu, non. Quand je suis allé à Alger avec le TBM, au mileu de la baille, en cas de panne, on aurait eu droit au plouf.
L'encadrement en IMC, je ne vois pas bien. Si Murphy était joueur et qu'il y avait une panne turbine ET un plafond très bas, l'équipage serait dans la situation de celui de Cactus 1549 : une situation à laquelle il n'a jamais été préparée parce que trop improbable, et il ferait de son mieux. On ne peut pas tout prévoir, on fait des impasses, sinon on passerait notre vie au simu.
L'aviation civile pourrait être beaucoup plus sûre qu'elle ne l'est actuellement, mais à un coût tel que plus personne ne prendre l'avion. Donc on doit faire la balance sévérité/probabilité/coût pour décider ce qu'on rend obligatoire ou pas.