Philippe Warter a écrit:Je n'ai jamais bien compris en quoi les transpondeurs sur avion léger augmentent la sécurité.
Le seul argument valable serait d'éviter les collisions. Ce qui n'est bien sûr pas le cas, il y en a de toute façon très peu, et la majorité des aéronefs de moins de 2 tonnes n'en sont pas équipés.
On connait très bien les causes d'accident, depuis le temps qu'on bat des records :
- panne d'essence
- mauvaises conditions météo.
A elles seules, elles représentent plus de 80% des causes d'accidents mortels.
Et je ne vois pas comment remplir un réservoir ou améliorer la météo avec un transpondeur. Faut m'expliquer.
Restent donc les fameuses collisions. Prenez les rapports du BEA sur 10 ans. Vous constaterez qu'il n'y en a aucune entre un appareil équipé et un appareil non équipé.
Idem, on sait très bien où elles se produisent. En circuit ou à l'abord des aérodromes. Juste au moment où les appareils quittent les fréquences SIV pour passer soit en A/A, soit en AFIS, soit en TWR. Bref juste au moment où l'on traffique avec un organisme qui ne gère pas la séparation des appareils qu'il n'a pas en visuel.
Lisez les rapports du BEA. C'est très instructif. Il y a également un résumé des accidents de l'année 2015. Edifiant.
Volez par beau temps, avec une heure de réserve dans le réservoir. Et vous verrez qu'on n'éprouve absolument aucun besoin d'apparaître sur un radar.
C'est ce que j'enseigne depuis des années. A ma connaissance, ça n'a provoqué à ce jour aucun décès.
Si vous voulez voler haut, vite, et par mauvais temps, vous n'arriverez jamais à concurrencer la ligne, même avec une grosse sacoche.
Perso j'ai jamais compris le concept de faire passer tous les VFR par le même point.
Si on fait passer tous les avions par le même point (et parfois même à la même altitude) c'est évident qu'on décuple les risques de collision non ?
En tout cas en VFR, en IFR il y a des contrôleurs qui peuvent réguler le flux.
Mais on peut tout à fait imaginer deux avions qui sont en classe G sans contact radio et qui convergent vers le même point d'entrée d'une CTR à l'altitude recommandée et se tamponnent (il suffit que le contrôleur ne fasse pas gaffe ou n'ait pas de radar et il peut se faire avoir)
Ou alors, il y a des itinéraires de transit à altitude recommandée en VFR en espace non contrôlé, on peut là encore imaginer deux avions qui convergent vers le même point pour entrer sur l'itinéraire de transit.