GALILEO exploitation .. premier jour aujourd'hui

[miky]

http://www.sciencesetavenir.fr/sciences ... udi_108866

Avec 15 satellites actuellement en interopérabilité avec le systeme GPS .. le système sera opérable a précision maxi en 2020 avec ses 30 satellites et supplantera tous ses concurrents .. l'Europe de temps en temps a quand même du bon et pied de nez aux américains qui ont tout fait pour faire capoter le projet ..

[Cap11]

on est pas encore en 2020...

[wilbur]

Marchera jamais!


Pourquoi les utilisateurs iraient payer un service (abonnement) ? Car c'est prévu comme ça, alors qu'il on le même service gratuitement avec le global positionnement système!

[miky]

j'ai compris qu'il y aurait plusieurs niveaux de services, associés principalement à la précision et que seule la très haute précision ferait l'objet d'un service payant ..

[Leon Robin]

En Europe, et particulièrement en France, on a tendance à considérer que la qualité technique d'un système suffit à assurer son avenir commercial. Les Américains sont beaucoup plus pragmatiques. La norme de TV couleur - au temps de l'analogique - en est un parfait exemple : le SECAM Français (supposé être le meilleur) n'a jamais réussi à s'imposer face au NTSC de piètre qualité (never twice the same color) Américain et à un moindre degré le PAL.

La force du système GPS (hormis son financement militaire initial) réside certainement dans la gratuité du service de base, qui a servi de socle à un marché commercial de services associés.

Galileo a-t-il prévu aussi un accès gratuit au service de positionnement "basique" ?

[Tontonlyco]

Chez GARMIN lors de la mise en service d' EGNOS une mise à jour du soft a été diffusée, et comme le GPS plus EGNOS égale a peu près la précision de GALILEO le progrès ne saute pas aux yeux, 3m de précision sur Egnos c'est suffisant pour ne pas rater la piste du club avec le DR 400.

GARMIN va-t-il publier une mise à jour pour GALILEO ?

[miky]

Je crois que c'est dans le contrat d'interopérabilité qui a été signé avec les américains et un contrat équivalent est en attente de signature avec les russes, quand aux chinois l'utilisation de leur propre système est pour le moment circonscrit à leur territoire ..

[Tontonlyco]

Sur les Garmin on reçoit un satellite non utilisé avec le N° PRN 49, quelle est son origine; Russe, Chinoise, Galiléo ?

[Manu]

Galileo a-t-il prévu aussi un accès gratuit au service de positionnement "basique" ?

Oui

Manu

[A7700]

Chez GARMIN lors de la mise en service d' EGNOS une mise à jour du soft a été diffusée, et comme le GPS plus EGNOS égale a peu près la précision de GALILEO le progrès ne saute pas aux yeux, 3m de précision sur Egnos c'est suffisant pour ne pas rater la piste du club avec le DR 400.

GARMIN va-t-il publier une mise à jour pour GALILEO ?

Je ne pense pas qu'EGNOS ait été crée pour les aeroclubs ..! Et certainement pas pour des problèmes de précision mais principalement pour combattre le manque d'intégrité du système militaire GPS dont les normes ne sont pas celles des sytémes civils. Pour y arriver on a pensé aux systemes d'augmentation ( vérification de l'intégrité avec un relais sol ou satellite fiable). Pour trouver l'équivalent d'une approche CAT III des années 70 il faudrait trois relais sol et le temps de traitement du signal entrainerait une augmentation des minimas !) . Même sur le systeme de Dassault Electronique Capricorn qui équipe les flycos de CDG, le LAAS a été abandonné. Et au sol sur les aéroports européens, ou la demande de précision/intégrité est plus forte qu'en l'air, c'est la multilatération mode S qui a été choisie.

[Tontonlyco]

Je ne pense pas qu'EGNOS ait été crée pour les aeroclubs ..! Et certainement pas pour des problèmes de précision mais principalement pour combattre le manque d'intégrité du système militaire GPS

Et pourtant quand le GPS GARMIN Affiche "Utilisation EGNOS" la précision passe de 30 fT à 9 fT.



Le service EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service = Service Européen de Navigation par Recouvrement Géostationnaire) diffuse des informations de corrections du signal GPS à l'aide d'une quarantaine de stations terrestres réparties à travers l'Europe, pour améliorer la précision de l'information de position de l'utilisateur GARMIN. Ce service est un système Européen mis en place et financé par la Commission Européenne, l'Agence Spatial Européenne (ESA) et Eurocontrol. La précision nominale du système GPS est de 20 mètres environ, celle-ci passe à une précision de 2 mètres avec EGNOS.

Extrait de:

http://www.garmin.com/fr/waas

Ou si vous préférez:
https://www.gsa.europa.eu/egnos-aviatio ... proaches-0

Ou encore:
https://fr.wikipedia.org/wiki/European_ ... ay_Service

Il semble que vous ayez mal compris, les GPS EGNOS ne se connectent pas à une station au sol, mais des stations référencées au sol permettent à EGNOS de diffuser une correction des coordonnées calculées par le GPS.

Mais attention EGNOS est hebergé sur des satellites géostationnaires desservant l' Europe donc visibles sous une élévation de 30° environ en France et un azimut sud, si votre antenne GPS intérieure est masquée dans cette direction vous ne le recevez pas.

D' où l' intérêt d' avoir une antenne GPS sur le toit de l' avion.

[Tontonlyco]

La norme de TV couleur - au temps de l'analogique - en est un parfait exemple : le SECAM Français (supposé être le meilleur) n'a jamais réussi à s'imposer face au  NTSC de piètre qualité (never twice the same color) Américain et à un moindre degré le PAL.

Vous me permettrez Léon d' apporter une correction


La norme SECAM n' était pas la meilleure, mais sa sous porteuse chrominance en modulation de fréquence s' accommodait d' émetteurs mal réglés au prix d'une coloration de l' image deux lignes par deux lignes contre ligne par ligne en PAL ( en théorie) ou NTSC

Sa définition verticale de la couleur était donc deux fois plus faible, mais basée sur le fait que l' oeil est moins sensible à la définition de la chrominance que de la luminance.

Par contre les sous porteuses chrominance en modulation d' amplitude et déphasées de 90° du NTSC étaient très vulnérables aux distorsions de phase, le PAL en constituant l' amélioration en inversant la phase des sous porteuses à chaque ligne et moyennant ensuite la somme ce qui corrigeait la distorsion.

Par ailleurs le NTSC américain diffusait en 525 lignes contre 625 en Europe d'ou une définition verticale inférieure à celle du PAL.

Il y avait encore d' autres défauts au SECAM en particulier le bruit des discriminateurs qui se voyait dans les couleurs rouge et bleue saturées et l' impossibilité de moduler l' emetteur à 100% sur le blanc puisque la sous porteuse s' ajoutait à la luminance alors qu'en PAL ou NTSC elle est à amplitude  zéro sur le noir et le blanc.

La meilleure image théorique à lignage égal était donc le NTSC mais sa vulnérabilité aux distorsions de phase apportait souvent une dominante colorée qu'il fallait corriger manuellement, toutes les TV NTSC étaient équipées d'un bouton permettant d' équilibrer entre rouge et bleue.

Le PAL en inversant la phase à chaque ligne et en moyennant corrigeait ce défaut au prix d'une diminution de la définition verticale chroma puisque l'on retombait dans le principe du SECAM: deux lignes successives de même couleur.

Globalement on peut dire que le meilleur compromis était le PAL d'ailleurs choisi par la majorité des pays.

Pour finir les films cinématographiques sur pellicule étaient tournés à 24 images/seconde et diffusés en Europe à 25 I/s par les télévisions mais 30 I/s sur les télévisions en Amérique du nord, la vitesse des mouvements s'en trouvant accélérée de 20%, le standard américain TV étant 525 Lignes et 30 images secondes pour cause d' alimentation secteur à 60 Hz contre 50 en Europe.

D' où la conclusion: En Amérique Road Runner courait 20% plus vite...

[Duckman]

Puisqu'on en est à la spéléologie technologique il faut bien avouer qu'on a fait de sacrés progrès en environ 40 ans dans la navigation. Quand j'ai commencé ma carrière il y a bien longtemps les équipements étaient ceux d'un DR400 IFR et parfois sans même un DME. Dans un avion comme la Caravelle, l'équipement était basique, les premières n'avaient pas toutes un DME. Vitesse sol à déterminer par calcul si DME et quand on sortait du secteur des VOR c'était estimation dérive et vitesse sol jusqu'au prochain VOR. Aviation générale!! Les ADF, bon, tout le monde connait leurs limitations mais ça pouvait être utile pour faire du homing et il y avait encore beaucoup d'approches ADF à cette époque avec leurs limitations bien plus élevées qu'un ILS. Parfois le radar météo servait d'aide, par exemple vers des iles comme Madère ou Tenerife. Primitif quoi. En même temps, dans ce bon vieux camion de B707 sur lequel j'ai pas mal exercé ma musculature de copi, il y avait un préposé à la navigation appelé navigateur (on s'en serait douté) qui manipulait d'étranges trucs comme le LORAN et son écran cathodique préhistorique, un sextant périscopique dans le toit du cockpit et un calculateur Doppler qui donnait la dérive et la vitesse sol. Sans navigateur, on l'utilisait beaucoup entre deux VOR en Afrique. On était loin du GPS. Puis fin des années 1970 j'ai vu arriver l'omega, système assez étrange destiné à priori aux militaires (sous marins entre autres) et fonctionnant avec des ondes VLF (vers les 10 Khz). Avantage, on pouvait si bonne réception des stations peu nombreuses faire des vols transpolaires avec ce truc avec une précision acceptable car les gyros il fallait les recaler tout le temps. Dans ces zones là il fallait travailler en free gyro et utiliser la navigation grille et les cartes stéréographiques polaires, pas vraiment marrant. Mais malgré cet équipement rudimentaire on arrivait en Alaska et  Tokyo. Vu actuellement, il y a de quoi rigoler.

Ensuite on a vu arriver les centrales à inertie sur les DC10 et 747, les premières étant des Collins avec 9 Waypoints qu'il fallait renouveler le long du vol. Sinon l'avion faisait demi-tour, ya pas de quoi rire cela m'est arrivé quelques fois.
Ces appareils extrêmement couteux étaient fragiles et la précision de l'ordre d'une dizaine de nautiques, suffisant mais pas plus que l'omega avec une réception au top (pas toujours le cas). On les utilisait d'ailleurs en triple mix c'est à dire une position moyenne des trois plateformes pour améliorer la précision. Pas garanti en fin de vol, en cas de dérive excessive, le système repassait en solo et il valait mieux que le PA engagé soit sur le bon.. Avec l'arrivée des IRS la fiabilité et la précision a  augmenté, on se servait des VOR-DME pour améliorer la position mais il y a eu des dérives car le système pouvait capter des Tacans ou de mauvais VOR et la position s'en ressentait. Connu. Maintenant avec les IRS couplés à des GPS c'est vraiment le top, les approches dites "non precision" deviennent nettement moins stressantes pour la tenue d'axe. La prochaine étape sera sans doute la suppression des ILS mais avant d'en arriver aux minima CATIII il faudra encore un petit bout de chemin. Galileo y contribuera peut-être ???? Maintenant un Garmin 496 qui date de quelques années qui capte les balises EGNOS indique une précision de 2m. Pas vraiment vérifié mais il m'arrive de me créer un ILS fictif sur mon ULM, assez bluffant parfois.

[Luciano]

Quelle honte !!!


Qu'en est-il de la seule et vraie navigation à la montre et compas (et parfois même sextant) d'après certaines vieilles badernes du forum ?


Bons vols,
Luciano

[Tontonlyco]

Maintenant un Garmin 496 qui date de quelques années qui capte les balises EGNOS indique une précision de 2m. Pas vraiment vérifié mais il m'arrive de me créer un ILS fictif sur mon ULM, assez bluffant parfois.

Personne ne mettra en doute l' expérience de la navigation de Duckman, pour l' aviation légère en Europe Galiléo n' apportera rien par rapport à un GPS plus EGNOS.*
C'est différent sur d' autres continents où EGNOS et WAAS n'existent pas, la précision de GALILEO y sera meilleure, c'est sans doute le marché qu'il vise.

*Qui je le rappelle ne fonctionne que si votre antenne est dégagée vers le sud, le GPS ne capte pas les "balises EGNOS" mais le signal de correction émis par le satellite géostationnaire diffusant EGNOS