Le soleil revient, la sécurité aussi.

[Léonard]

Il fait beau, tout le monde est à poil dans les cockpits, les pilotes de bar ont sorti les Rayban.
Tel le coq au lever du jour, le pilote guette le rayon de soleil pour enfin faire ses tours de piste réglementaires.

Il est pressé, on est tous pressés ...
On bâcle la prévol, on se croit immortel ...

2 accidents dont un dramatique m'ont interpelé ce WE :

- Un planneur se crashe au Mans peu après le décollage après avoir annoncé des ennuis mécaniques. Le pilote chevronné s'est tué. Son engin a piqué en vent arrière de retour sur le terrain.

- Un Cessna 150 s'est posé en urgence près de Lisieux : Panne sèche .... Cheval de bois dans un marécage, pilote blessé, avion irrécupérable.

Je n'emets aucun jugement : Dans un cas, des problèmes mécaniques. Dans l'autre, une panne sèche ...

Avant de voir si la R196 Est est activée, pensez à votre avion : C'est lui qui vous tient en vol. On ne meurt pas d'avoir emplafonné une ZIT.


Un retour personnel, ce même WE :

L'avion sort de 100H : Propre, net, tournant comme une horloge. Le mécano est satisfait du bon boulot (quelques organes à remplacer avec une main d'oeuvre délicate), je suis content de retrouver mon ami sous un tel soleil.
J'emmène le mécano pour le vol de contrôle après avoir fait le tour de l'avion ensemble. Il me tarde de voler ...
Point fixe, check sérieuse, on s'aligne et on décolle ...
Je fais quelques manoeuvres à grande inclinaison, je scrute les instruments : Parfait.

Le vol dure 15 mn ...

J'attéris ... Il ne reste que quelques litres dans les réservoirs.  Je ne sais pas combien ... Le mécano à coté de moi, je ne pouvais rien oublier. J'avais la compétence à coté de moi, la confiance ...

Je crois qu'on peut agir de même avec l'instructeur .. avec lui à coté, il ne peut rien arriver ... Sauf : Le pilote reste  le commandant de bord. Peut-être une des clés d'accidents avec l'instructeur à bord : Il est en retard, il a fait 3 prévols, il a mis de l'essence ce matin, il faut aller vite, la MTO se dégrade ....

Léo
Ste Prudence

[PatG]

Le vol dure 15 mn ...

J'attéris ... Il ne reste que quelques litres dans les réservoirs.  Je ne sais pas combien ... Le mécano à coté de moi, je ne pouvais rien oublier. J'avais la compétence à coté de moi, la confiance ...

Notre mécano-pilote a certainement été victime lui aussi d'un peu d'empressement le jour où pour un vol de contrôle, il décolle et...tombe en panne sèche à quelques nautiques du terrain.

Heureusement ce jour là c'était marée basse dans la Rance et il a pu se poser sur l'estran et redécoller avant que la marée ne remonte...


Je déteste me presser quand je prends l'avion.
Ca m'a déjà vallu des remontrances pourtant (genre décoller trop après le début de mon créneau de réservation)...mais je préfère prendre mon temps pour faire la prévol, le plein, m'installer et tâcher de ne rien oublier.

[electro]

Message ô combien important.

Et je n'oublie jamais que, for le centrage + masse max de l'avion :

* la seule chose inutile dans un avion est l'essence que vous n'avez pas à bord ;

ou, pour le dire autrement,

* de l'essence, on n'en a trop qu'en cas d'incendie à bord.

Bref, pourquoi ne pas faire le plein avant de partir ?

Par ailleurs, il ne faut pas oublier l'huile : lorsqu'il fait froid, un peu moins d'huile ne nuit pas. Mais lorsqu'il fait chaud, l'huile contribue au refroidissement du moteur et il faut donc veiller à ce que son niveau ne baisse pas. Et, pour rejoindre les conseils de Léonard, vérifier l'huile ne consiste pas à demander au précédent pilote s'il a lui-même vérifié...

[Jan TUTAJ]

Très bon poil à gratter de léo. Rien à ajouter, beaucoup à méditer .
Cheers mate !

Jan

[Jean-Marie Panneau]

La précipitation n'est utile que dans la chasse aux puces
(Proverbe)

[Daniel Michiels]

Ce matin,décollage prévu pour Maubeuge apres une heure de route,pour probleme de freins,mais pas trop importants.Aux essais ,probleme,plus de frein gauche.Conclusion,une heure de route dans l'autre sens sans 1' de vol.