Jan Tutaj a écrit:Ah, les restaurants sur les petits terrains. Tout un poème !
Perso, je téléphone avant afin de réserver toute la salle, je ne veux pas risquer d’être mélangé avec la piétaille.
Je gare mon bimoteur, parfois mon Jet, juste devant la terrasse.
S’il y a des Jodels ou autre petit Piper Club de type Cessna (parole de journaliste entendue) je donne de grands coups de gaz pour éparpiller les manants et les gueux.
Alors, entouré de mes amies, je me dirige vers le bar, poignet bien en vue que l’on puisse admirer ma Breitling.
Il faut évidemment supporter au bar les propos des pilotes de Jodels et autres infâmes trapanelles en bois de cageot qui viennent de leur champ, situé à l’autre bout du département.
Il y a même parfois des biplans devant MA terrasse, c’est grotesque et ça fait rire l’entourage. Des gens d’un autre âge !
Père me disait toujours, en me prêtant le Beech Baron de l’usine : ne vas pas trop sur certains terrains, il y a de nos ouvriers qui pilotent des choses innommables et qui friment avec des foulards de soie, au bar d’endroits qui ne leur sont sociologiquement pas destinés.
Père avait raison.
Puis, j’ai eu droit au Falcon 50 de la maison mère et ces petits terrains de fortune ne furent plus qu’un mauvais souvenir.
Enfin, une fois attablé, je me régale de mets spécifiques des gens riches et célèbres
. J’ai le temps et le cuistot est à mon service.
Je suis confiant pour le retour, les 4 GPS, les 3 I-pads et l’Oméga de mon avion, me tireront bien jusqu’à ma base, sinon un coup de VDF et hop posé, pas cassé, c’est gagné.
Je songe à racheter ces petits restaurants où j’imposerais mon menu : hamburgers cramés pour les jodels, ragoûts de mouton pour les biplans et nourriture normale pour les gens riches et célèbres.
Ah, le paradis, un monde sans Jodels et avec des restaurants réservés à l’élite
Bon, on peut rêver, non ?
Jan