vos photos en Biplan

[Bob]

Bonjour

Dommage de remotoriser une telle machine avec un lycosaure...

Si tu savais la difference entre O-360 et ces anciens moteurs,  cela serait sans aucune hésitation
tu as puissance fiablité et la paix pour la maintenance juste faire les changements d'huile .
un Chipmuk remorotiries en Lycoming  tout une differrence .  

Cela depend toujours si on veut un avion de musée , de parade  ou un avion pour en faire usage régulierement  .
je le redit encore poser un O-360 c'est le meilleur moteur , endurance, puissance disponible au décollage en évolution et économie en croisiere,  nettement plus avantageux que un O-320  
la plupart des constructeurs amateur RV, PA18  c'est le O-360 qui est le premier choix .
Rester original cela un prix , et des contreintes énormes sur l' approvisionement en  pieces et acceseoire .

André

C'est comme ma 2CV : une des dernières construites, avec des freins à disques d'origine, mais provenance Dyane je crois..

Rien que pour ça, les "intégristes" considèrent que ce n'est plus une 2CV....

[Leon Robin]

............. Après le décès de Léon, l'avion a été récupéré par Lucien Canu, à Yvetot. Lucien a eu un jour une panne moteur et s'est vaché sur le meilleur champ à sa portée, en fait un grand chantier parfaitement plan et dégagé: c'est ainsi que le Bücker Jungmann de Léon Biancotto a été le premier avion à se poser sur ce qui allait devenir Roissy-Charles de Gaulle!...............

J'avais raconté cette histoire ici, ayant accueilli Lucien Canu arrivant à pied sur le terrain de Mitry-Mory juste après son "inauguration" de Roissy, pas encore "Charles de Gaulle".
Voir débarquer à pied un type en tenue de vol 1940 a été un grand moment. Il se rendait à Coulommiers pour participer au tournage d'une séquence de "La promesse de l'aube".

[Ferdinand]

Ce CASA 1.131 est une évocation du Bücker de Biancotto (le sien était un Bü 131 moteur Hirth)

Léon et Lucienne Biancotto dans le vrai, le F-BCSY:





Le Jungmann de Biancotto était alors motorisé pat le Hirth de 105 cv.
Après le décès de Léon, l'avion a été récupéré par Lucien Canu, à Yvetot. Lucien a eu un jour une panne moteur et s'est vaché sur le meilleur champ à sa portée, en fait un grand chantier parfaitement plan et dégagé: c'est ainsi que le Bücker Jungmann de Léon Biancotto a été le premier avion à se poser sur ce qui allait devenir Roissy-Charles de Gaulle!
Suite à cette panne, Lucien a remotorisé l'avion avec un Lycoming 180 cv, et c'est sur cet avion ré-immatriculé F-PCSY qu'il m'a fait faire mes premiers pas en voltige.

Salut
Beau couple.
Et belle histoire que ce posé sur le futur Aéroport de Roissy...
Tout ça se passait à l'époque de ma naissance... C'est pas hier.
A+
F

[dominique]

Le Stampe qui n'est plus tout à fait un Stampe aux yeux de certains, mais qui vole tellement bien...



Et il fait le bonheur de son pilote et de ses admiratrices.

[Gilles131]

e ici, ayant accueilli Lucien Canu arrivant à pied sur le terrain de Mitry-Mory juste après son "inauguration" de Roissy, pas encore "Charles de Gaulle".
Voir débarquer à pied un type en tenue de vol 1940 a été un grand moment. Il se rendait à Coulommiers pour participer au tournage d'une séquence de "La promesse de l'aube".

Tu pourrais nous retrouver le post, Léon?

[Leon Robin]

Je n'ai pas retrouvé le post (réflexion faite, c'était encore au temps du forum FFA), mais j'ai conservé le texte.

Le premier - et le plus petit - avion qui s'est posé à Roissy

Cela s’est passé le mardi 14 avril 1970. Je volais à Mitry-Mory, et les travaux de Roissy (on ne savait pas qu’il s’appellerait CdG) avaient commencé. Pour les non initiés, Mitry-Mory fait maintenant partie de CDG, et les travaux d’infrastructure routière se déroulaient à 2 ou 3 km de nos pistes.

De retour d’une assez longue nav, nous faisons un léger détour pour faire une verticale Coulommiers ou se tournait une séquence aéronautique de « La promesse de l’aube » de Jules Dassin. Coulommiers était pour l’occasion redevenu un terrain militaire des années 40, et de nombreux avions anciens s’y trouvaient, tant pour faire de la figuration que pour les séquences aériennes. Après avoir fait un ou deux tours, nous reprenons la direction de Mitry ou nous atterrissons peu après. Le mardi étant le jour traditionnel de fermeture des clubs, le terrain était désert, à part nous. On rentre l’avion quand, au moment de fermer les portes du hangar, nous voyons apparaître un inconnu en combinaison de vol marron de la guerre 40, son parachute et son serre-tête à la main. Surprise ! Comme le parachute était toujours dans son sac, on s’est tout de suite dit qu’il ne s’en était pas servi. Par ailleurs, le gars semblait bien en vie, rien d’une apparition. Mais d’où sortait-il ?

Soulagé de trouver quelqu’un sur le terrain, il nous explique alors qu’il convoyait un Bücker vers Coulommiers pour le film, et que son moteur l’avait lâché en vue de Mitry et que, ne pouvant atteindre le terrain il s’était posé sur une route en construction pas loin de là. Il avait ensuite rejoint le terrain à travers champs, au plus court. On ressort l’avion que l’on venait de rentrer et on décolle pour repérer l’endroit exact. On voit rapidement l’avion tranquillement posé sur la route en question, au milieu du chantier de l’aéroport. Retour à Mitry, téléphone aux gendarmes, constatations, déclaration, déposition, le temps passe. A ce moment, l’infortuné pilote en panne réalise qu’ayant prévu d’être hébergé sur les lieux du tournage et rentrer ensuite avec son avion, il n’avait rien d’autre que sa trousse de toilette … et son équipement de vol modèle 1940. Il décide donc de passer la nuit chez des amis habitant en banlieue parisienne, plus facile que d’aller de Mitry-Mory à Coulommiers. Comme je rentrais vers Paris, il me demande ingénument de le déposer à une station de métro. Nous éclatons tous de rire, imaginant le succès d’un type habillé en pilote des années 40, parachute et serre-tête dans le métro. Aujourd'hui, passe encore, mais en 1970, je ne suis pas certain qu’il ne se serait pas retrouvé à l’asile d’aliénés. Je l’ai donc déposé directement chez ses amis. Le lendemain, différemment équipé, il a pu s’occuper du dépannage de son avion et le ramener à son terrain, manquant sa participation au film.

Le héros de cette histoire est loin d’être un inconnu, surtout pour les amateurs de Bücker : il s’appelle Canu (le père) et volait à l’époque à Saint Valéry en Caux.

Vous conviendrez que je pourrai difficilement oublier l’atterrissage du premier et plus petit avion qui se soit posé à Roissy, même s’il ne figure certainement pas sur les registres officiels de trafic.

[Gilles131]

Merci Léon!

En hommage à Lucien Canu (et à ses méthodes pédagogiques!), cette introduction d'un article des Cahiers du RSA paru en 2009, que j'aurais pu intituler "Premiers vols":

"20 septembre 1980: je quitte le lycée pour le terrain d'Yvetot, où j'espère bien faire un tour de voltige avec Lucien Canu, le chef-pilote, sur son Bücker Jungmann. J'ai commencé une formation à la voltige il y a quelques semaines: mise dos, sortie dos, tonneau, vol inversé, boucle, etc... Lucien décolle le Bücker de la place arrière, qui est la place pilote. Une fois en l'air, je travaille avec gourmandise quelques figures de la place avant, sous sa surveillance attentive et bienveillante. Il reprend ensuite les commandes pour l'approche et l'atterrissage: normal, on ne voit strictement rien depuis la place avant, je n'ai que 40 heures de vol, et Lucien tient à son cher Jungmann comme à la prunelle de ses yeux...
Ce samedi, je trouve le Jungmann en version monoplace, le capot prolongé tout en longueur par un obturateur métallique qui condamne et carène place avant: apparemment, pas d'école voltige aujourd'hui, je devrai m'y résigner.
Mais Lucien s'avance vers moi et m'annonce simplement, de son habituel ton bourru: “Je vais tourner avec un élève à Saint-Val'ry, je t'y attends à 17h avec le Bücker” et, sans plus de cérémonie, tourne les talons. Le voilà parti en vol, me laissant seul avec le Jungmann: je dois me rendre à l'évidence, je vais devoir me lâcher tout seul sur l'avion de mon chef-pilote, véritable trésor historique ayant appartenu à Léon Biancotto, alors que je ne l'ai jamais décollé ni posé, et que je ne me suis même jamais assis en place pilote!
Après une bonne période de concentration installé en place arrière, le décollage ne posera aucun problème: les 180 cv du Lycoming arrachent l'avion du sol avant même que la manette ait atteint la butée pleins gaz!... Et me voilà dans le ciel normand, à savourer ce moment extraordinaire qui demeure, 12000 heures de vol plus tard, mon meilleur souvenir aéronautique... Des commandes de vol incomparables,  très légères et précises autour du neutre au point de piloter par simples effleurements, et très puissantes avec peu d'effets secondaires dans les grands débattements. Une position de la place arrière, derrière le bord de fuite, qui avec le cockpit ouvert met le pilote dans une situation très “aérienne”, et cette étonnante sensation de pouvoir presque, en se penchant un peu, attraper les ailerons et les empennages à la main…



...29 mai 2008, Toulouse-Lasbordes: je suis à nouveau installé et concentré en place arrière d'un Bücker Jungmann pour un premier vol. Cette fois-ci c'est le mien, le futur F-PGLT, provisoirement en F-W. Malgré l'inquiétude de risquer le résultat de 4 années de travail acharné et ma confiance relative dans le moteur Tigre ayant attendu plus de 30 ans un hypothétique avionnage, je retrouverai les délices, découverts 28 ans auparavant, du vol sur ce merveilleux petit biplan."

[kaf]

Whaou, ça fait drôlement rêver vos récits, quand on vient d'être lâché sur un vulgaire PA28...
Merci !

[Richard78]

Magnifiques vos récits, cela donne vraiment envie d'y faire un petit tour, même en place avant

[Jan Tutaj]

On t'attend avec plaisir. Y'a qu'à ...

[Richard78]

On t'attend avec plaisir. Y'a qu'à ...

Merci, super



Mais je ne veux pas être graissé…

[Gilles131]

Mais si, mais si…

[Gilles131]

A propos, personne ne sait donc à quoi servent les haubans d'un Bücker, ou d'un Stampe au pilote couvert d'admiratrices?

[Bob]

A propos, personne ne sait donc à quoi servent les haubans d'un Bücker, ou d'un Stampe au pilote couvert d'admiratrices?

Eviter la torsion d'une aile par rapport à l'autre ?

[altocu]

Échange tour en place avant sur Bücker d'avant guerre contre tour en place avant sur avion Tchèque d'après guerre... (Juste après guerre)