Crash du Pilatus Porter à Temploux du 19 Oct 2013
Posté: Jeudi 3 Avril 2014 19:09
Crash mortel à Gelbressée: la cause du drame révélée, le père du pilote "catastrophé"Plus de cinq mois après le crash d’un avion à Gelbressée, les familles des victimes ont reçu des informations quant aux circonstances de l’accident. Une manœuvre acrobatique du pilote serait à l’origine du drame. Son père s'est dit catastrophé par cette nouvelle.
03 Avril 2014
18h31
Le 19 octobre dernier, 11 personnes, le pilote et dix parachutistes, ont perdu la vie dans un terrible crash d’avion à Gelbressée. Après plus de cinq mois d’attente, les familles des victimes ont reçu des informations quant aux circonstances de l’accident. Elles ont rencontré ce jeudi après-midi le procureur du Roi de Namur Philippe Dulieu, la juge d'instruction Chantal Bourgeois et les experts en aéronautique, qui leur ont détaillé les premiers résultats de l’enquête.
Le pilote mis en cause
"On s'oriente vers une rupture brutale de l'aile de l'avion survenue dans un contexte d'acrobatie", a ensuite révélé à la presse Luc Blendeman, chef enquêteur de la cellule dédiée aux enquêtes sur les accidents d'avions, au SPF Mobilité et Transport."Après dix minutes de vol (ndlr: après avoir décollé de l'aérodrome de Temploux), l'avion se trouvait à 5.100 pieds (environ 1.500 mètres d'altitude), où le pilote a effectué une manoeuvre qui serait un tonneau barriqué", a-t-il expliqué.
L'aile de l'avion brisée
L'aile de l'avion n'a pas supporté cette manoeuvre associée au poids des onze passagers et s'est alors brisée. Selon l'expert, le Pilatus n'est pas prévu pour effectuer une manoeuvre acrobatique. Cette information permet à présent d'écarter toute défaillance technique de l'avion et tout problème au moteur. "Ce n'est pas non plus dû à la corrosion ou à un phénomène de fatigue. C'est juste ce vol-là qui est responsable de l'accident", a précisé l'expert. Il n'aura fallu que 22 secondes entre l'ensemble de la manoeuvre et l'impact.
Pas d'explosion
Le procureur du Roi a précisé que certains parachutistes n'ont pas sauté volontairement juste avant l'accident comme cela avait pu être dit auparavant. Non seulement la force centrifuge a joué un rôle mais les parachutistes ont aussi été victimes d'un phénomène d'aspiration et leur parachute s'est ouvert. Des riverains témoins de l'accident avaient dit avoir entendu un bruit d'explosion. Sur ce point, "l'explosion en question, c'est en fait le bruit de la rupture de l'aile", a assuré Luc Blendeman.
"Je serais vraiment triste que cela s’arrête uniquement à mon fils"
"La famille a réagi assez bien et dignement à cette annonce. Nous souhaitions leur réserver la primeur de l'information", a également indiqué Philippe Dulieu. A la sortie de cette réunion, le père du pilote s'est dit dévasté. "C’était très difficile pour nous. J’avais envie de savoir, mais quelque part c’est dur à accepter. Moi, je suis le papa du pilote et si on entend l’avis des experts, il y en aura qu’un qui sera responsable, c’est mon fils. C’est un peu facile je trouve et il y a des tas d’aspects extérieurs qui doivent venir se greffer à tout ça. [I]Je serais vraiment triste que cela s’arrête uniquement à mon fils parce que là c’est vraiment n’importe quoi[/I]", a-t-il réagi au micro de notre journaliste Sébastien Prophète.
"J’étais catastrophé d’entendre cela"
Selon lui, son fils n'était pas le seul à effectuer ce genre de manoeuvres acrobatiques."Tout le monde savait déjà ce qui se passait là-bas depuis longtemps au niveau des vols. C’étaient tous des amis qui avaient envie de sensations. Mais d’après les experts ici, moi j’étais assommé. J’étais catastrophé d’entendre cela. Et pour son épouse et sa maman, c’est terrible", a-t-il ajouté.
Quant au fait que les proches des victimes puissent éventuellement se retourner contre le pilote, le procureur du Roi a précisé que "l'action publique est éteinte par le décès du pilote".
03 Avril 2014
18h31
Le 19 octobre dernier, 11 personnes, le pilote et dix parachutistes, ont perdu la vie dans un terrible crash d’avion à Gelbressée. Après plus de cinq mois d’attente, les familles des victimes ont reçu des informations quant aux circonstances de l’accident. Elles ont rencontré ce jeudi après-midi le procureur du Roi de Namur Philippe Dulieu, la juge d'instruction Chantal Bourgeois et les experts en aéronautique, qui leur ont détaillé les premiers résultats de l’enquête.
Le pilote mis en cause
"On s'oriente vers une rupture brutale de l'aile de l'avion survenue dans un contexte d'acrobatie", a ensuite révélé à la presse Luc Blendeman, chef enquêteur de la cellule dédiée aux enquêtes sur les accidents d'avions, au SPF Mobilité et Transport."Après dix minutes de vol (ndlr: après avoir décollé de l'aérodrome de Temploux), l'avion se trouvait à 5.100 pieds (environ 1.500 mètres d'altitude), où le pilote a effectué une manoeuvre qui serait un tonneau barriqué", a-t-il expliqué.
L'aile de l'avion brisée
L'aile de l'avion n'a pas supporté cette manoeuvre associée au poids des onze passagers et s'est alors brisée. Selon l'expert, le Pilatus n'est pas prévu pour effectuer une manoeuvre acrobatique. Cette information permet à présent d'écarter toute défaillance technique de l'avion et tout problème au moteur. "Ce n'est pas non plus dû à la corrosion ou à un phénomène de fatigue. C'est juste ce vol-là qui est responsable de l'accident", a précisé l'expert. Il n'aura fallu que 22 secondes entre l'ensemble de la manoeuvre et l'impact.
Pas d'explosion
Le procureur du Roi a précisé que certains parachutistes n'ont pas sauté volontairement juste avant l'accident comme cela avait pu être dit auparavant. Non seulement la force centrifuge a joué un rôle mais les parachutistes ont aussi été victimes d'un phénomène d'aspiration et leur parachute s'est ouvert. Des riverains témoins de l'accident avaient dit avoir entendu un bruit d'explosion. Sur ce point, "l'explosion en question, c'est en fait le bruit de la rupture de l'aile", a assuré Luc Blendeman.
"Je serais vraiment triste que cela s’arrête uniquement à mon fils"
"La famille a réagi assez bien et dignement à cette annonce. Nous souhaitions leur réserver la primeur de l'information", a également indiqué Philippe Dulieu. A la sortie de cette réunion, le père du pilote s'est dit dévasté. "C’était très difficile pour nous. J’avais envie de savoir, mais quelque part c’est dur à accepter. Moi, je suis le papa du pilote et si on entend l’avis des experts, il y en aura qu’un qui sera responsable, c’est mon fils. C’est un peu facile je trouve et il y a des tas d’aspects extérieurs qui doivent venir se greffer à tout ça. [I]Je serais vraiment triste que cela s’arrête uniquement à mon fils parce que là c’est vraiment n’importe quoi[/I]", a-t-il réagi au micro de notre journaliste Sébastien Prophète.
"J’étais catastrophé d’entendre cela"
Selon lui, son fils n'était pas le seul à effectuer ce genre de manoeuvres acrobatiques."Tout le monde savait déjà ce qui se passait là-bas depuis longtemps au niveau des vols. C’étaient tous des amis qui avaient envie de sensations. Mais d’après les experts ici, moi j’étais assommé. J’étais catastrophé d’entendre cela. Et pour son épouse et sa maman, c’est terrible", a-t-il ajouté.
Quant au fait que les proches des victimes puissent éventuellement se retourner contre le pilote, le procureur du Roi a précisé que "l'action publique est éteinte par le décès du pilote".