Félins du siècle dernier

[yankeepapa]

le DODO était coutumier du fait et tout terrain se présentant dans les 9 à 3 heures avait droit a son passage (s) et la règle était que l'avion devait etre montré sous toutes les coutures, que aller tout droit est plus simple que de faire des virages et que merde c'est comme cela sachant que l'avion devient rare. c'était aussi le chouchou des controleurs d'orly qui lui offrait de temps a autres la priorité .
un beau bestiau.
yves

[PhM]

le DODO était coutumier du fait et tout terrain se présentant dans les 9 à 3 heures avait droit a son passage (s) et la règle était que l'avion devait etre montré sous toutes les coutures, que aller tout droit est plus simple que de faire des virages et que merde c'est comme cela sachant que l'avion devient rare.../...yves

C'est exactement comme cela que je le percevais !

[PhM]

Ce sujet sur les Jaguar me fait souvenir un épisode qui marque la mémoire.
L'histoire est assez ancienne, elle date du 16 juillet 2001. C'était un lundi, jour à marquer la mémoire du pilote du dimanche que je suis.
Le week-end précédent,  l'aéroport de Pau avait vécu un grand meeting aérien comme il se pratiquait naguère lors des étapes du Tour Aérien des Jeunes Pilotes.
Je suivais déjà le Tour depuis quelques années, en tant que collaborateur d'un sponsor. De ce fait, je connaissais bien tous les pilotes de meeting et j'avais l'habitude de voler en patrouille (éloignée) avec eux entre chaque étape.
Ce jour-là, j'avais embarqué le président de la FFP de l'époque et un photographe professionnel, dont les photos ornent encore chaque année un calendrier aviation.
La branche prévue de ce lundi 16 juillet était un retour sur la région parisienne, Orly pour le B17 et Guéret (LFCE) en ce qui me concernait. Il n'était pas question de pèlerinage, JP Trimouille n'avait pas atteint sa célébrité d'aujourd'hui.

Les nav de l'époque étaient simples : elles constituaient à suivre le B17 que j'escortais. J'accordais tout de même un peu plus d'importance aux zone traversées et à l'écoute de leurs fréquences que mes amis dans la forteresse.
Il faut dire qu'ils avaient l'avantage du poids, et l'aplomb de l'expérience à toutes remarques du contrôle. Je digresse un peu en appuyant mes dire sur cette anecdote :
- Devant transiter dans une CTR assez importante, le contrôleur lance au B17 : " Cheminez par les points, Alpha, Bravo, Charly, etc et rappelez atteignant".
Cela avait valu comme réponse : "Z'ai* pas mes fiches, Ze* vais tout droit !" (* Dodo -le CDB-  zozotait un peu... ).
Et le contrôleur médusé voyait passer au-dessus de sa tour à basse alatitude, un B17 flanqué de plusieurs chasseurs dans un vrombissement assourdissant !

J'en reviens à mes Jaguars au départ de Pau...
Après le décollage et une prise d'altitude convenable, cap direct vers le nord. Les trainées sont rentrées (la grosse Lulu et Betty ne travaillant pas de jour ), l'avion trimé et mixturé, j'en profite pour me signaler sur la fréquence qui convient.
Le photographe mitraille comme un malade le B17 et me demande de me rapprocher encore un peu, en étant légèrement plus haut.
Et là, alors que je considère la distance déjà comme relativement proche, eu égard à mon niveau de pilotage, je vois arriver 8 (huit) Jaguar qui se positionnent derrière le B17.
Le photographe exulte et bave sur son Nikon comme pour le refroidir.
Un à un, chaque Jaguar prend position de part et d'autre de la forteresse volante.
Nous devons nous "trainer" quand même à environ 150 Kt, mais je suis surpris par l'angle d'incidence pris par ces avions pour se maintenir à cette vitesse.
C'est impressionnant comme image : 4 Jaguar en échelon décalé de chaque côté de la forteresse. Nous en prenons plein les yeux.

C'est à ce moment là, que le contrôle me contacte :
- "Fox Golf Fox Uniform Yankee de contrôle machin : vous n'apercevriez pas des aéronefs dans votre secteur ?".
Moi, complètement excité :
- "Oui, oui ! Il y a 8 Jaguar qui escortent le B17 ! C'est formidable !".
Réponse courroucée du contrôleur :
- "Quoi ??? Mais ils n'ont pas à être dans cette zone sans me prévenir !!!" Je crois même qu'il a dû proférer quelques menaces de représailles à l'encontre des militaires...
Visiblement, ils n'avaient pas prévenu, pour rester discrets, et je m'en mordais les doigts d'avoir vendu la mèche.

Après nous avoir quitté, en "breakant" un par un, nous avons poursuivi notre trajet vers en ligne droite vers le nord et ...à la même altitude. J'ai tout de même commencé à m'inquiéter un peu lorsque j'ai distingué le blanc des yeux des vaches sur les contre-forts du Massif Central. Pour les pilotes du B17, rien d'anormal. Je les ai remercié à la radio et j'ai bifurqué vers Guéret.
Plus tard, j'ai évoqué avec eux ce moment particulier et ma gène d'avoir vendu la mèche.
Réponse amusée du CDB :
- "Tu a appris que, parfois, il vaut mieux fermer sa gueule en l'air !"

J'exhume cette contribution pour l'illustrer de quelques photos qui me sont parvenues entre temps.
Il y a prescription, je pense, et je peux les montrer sans que la foudre réglementaire ne s'abatte sur les pilotes.
Premier constat, les Jaguar n'étaient pas seuls et étaient accompagnés des Epsilon des Cartouches Dorés.
Concernant le nombre des Jaguar, j'ai un doute car je ne parviens pas à en déceler autant que je l'écrivais. Il y avait les Raffin Mike, mais combien étaient-ils ??? La mémoire...c'est terrible !
Ces images font partie des moments d'exception donnés à un pilote privé.

Notez que "chez ces gens-là", on sait tenir la patrouille serrée !

[René-Pierre Teindas]

Belles photos, beau moment sans aucun doute.

[aviateur bourbonnais]

Splendides photos !
Il n'y a pas que l'angle de cabré.
Tout ce qui peut servir à créer de la portance est sorti.