de Gaffozelis le Dimanche 20 Juillet 2014 10:06
Le 162 est (était) un LSA (Light Sport Aircraft) aux USA selon la FAA,
soit une homologation sur la base d'une norme ASTM en grande partie déclarative.
Ce pourquoi on doit compter plus d'une centaine de LSA homologués aux USA.
En Europe, l'EASA a voulu faire mieux que la FAA et a créé une catégorie
LSA (Light Sport Aircraft) mais avec certification.
Donc, un LSA américain n'est pas un LSA européen
Le premier est limité à 600 kg, 120 Kt maximum à la puissance continue, à train et pas fixes
Le second est limité à 600 kg, peut avoir train rentrant et pas variable.
Cessna pensait diffuser son 162 sans aucune procédure. Quand ils ont découvert la certification LSA européenne,
ils ont tenté de "négocier" mais le programme avait déjà du plomb dans l'aile : défauts de fabrication en Chine,
imposant une reprise des cellules au Kansas, augmentation progressive du prix de vente, etc.
Le patron de Cessna a officiellement déclaré il y a plusieurs mois que le SkyCatcher n'avait pas de futur.
Cessna ayant repris Beechcraft depuis, y a d'autres produits à plus forte valeur ajoutée à vendre qu'un simple biplace bas de gamme
a la charge utile bien comptée.
Pour montrer que l'EASA a fait des efforts pour l'aviation légère européenne (!), 3 LSA européens ont vite été certifiés (PS28, CT et Cruiser)
et l'EASA a donc atteint son objectif, pouvoir annoncer en fanfare dans ses brochures que le LSA européen est né grâce à elle.
Depuis, les autres constructeurs européens d'ULM pouvant devenir des LSA ont noté que :
- le marché du LSA américain s'est effondré ces derniers mois
- que la certification CS-LSA de l'EASA revient entre 500.000 et 800.000 euros quand on prend en compte
les essais statiques, les dossiers à remplir par des ingénieurs, le manque de réactivité de l'EASA pour répondre
et donc s'il faut dépenser 700.000 euros pour vendre 5 machines l'année suivante, c'est pas la peine.
Bref, le LSA à l'européenne a sans doute fait Pschitt.
Certains constructeurs d'avions légers "certifiés" doivent se frotter les mains en disant qu'ils ont sauvé
leur marché (VLA) mais ce pourrait être une courte vue car moins de pilotes formés, moins de pilotes à mettre
dans les avions dans les années à venir.
Le Tecnam P2008 prévu en LSA est devenu un CS-VLA (Very Light Aircraft) car le constructeur a les moyens financiers d'une certification
complète, plus importante que celle d'un LSA.
Dans les deux cas, LSA européen ou VLA, il faut passer par un atelier agréé pour la maintenance,
cela change peu donc au niveau de l'utilisateur.
Pour piloter, il faut LAPL ou PPL.