ET VOUS?

[pulpul]

Depuis longtemps je me pose la question:comment est née ma passion pour les avions?
Peut-être que certains ne trouveront pas ce message assez aéro, mais je vous pose la question car pour moi cela c'est passé il y a longtemps et maintenant qu'elle se matérialise par l'apprentissage du pilotage, elle veut savoir d'où elle vient.
Au siècle dernier, dans les années soixante, un élève de quatrième ,dans une région peu industrialisée, peu militarisée n'avait aucune raison d'attraper le virus.
Le rugby et la pelote basque étaient le seul loisir qu'il pouvait pratiquer et que ses parents pouvaient lui offrir.Il s'y adonnait donc avec le plus grand sérieux et le plus grand plaisir. Ses camarades lui ressemblaient et il leur ressemblait. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Pourtant un collégue de classe passionné par le monde aéronautique vint un jour lui parler avion.Photos et dessins à l'appui il le convainc que ces oiseaux là étaient la plus belle chose qu'avait inventé l'homme.
Des noms vinrent régulièrement résonner à ses oreilles: Mermoz, Saint-Exupéry, Costes, Bellonte, Daurat, Dewoitine, Morane-Saulnier, Bloch, Hispano-Suiza, Rolls-Royce etc....
Dès lors ses jeudis se passèrent en bout de piste de l'aérodrome voisin à regarder se poser Nord 3202 et autre oiseaux de l'ALAT et à construire des maquettes.
Il passa des concours pour travailler dans sa passion, le rêve de tout travailleur. L'armée de l'air et Air France répondent positivement. Il choisit l'armée. Au bout d'un an il doit partir. Le rêve est brisé.
La Vie avec un grand "V" lui fait tourner le dos à sa passion. Vingt ans plus tard il fait des recherches aéronautiques, se passionne pour le Dewoitine D520 puis pour les pilotes français qui ont combattu lors de la Bataille de France sur ce modèle d'avion. Le SHAA lui permet de toucher des documents de cette époque, il découvre qu'un des as français de cette période est né dans le même village que son grand-père et a la chance de correspondre avec lui......
MAIS IL LUI MANQUE QUELQUE CHOSE.
Le pilotage.
Trente quatre ans plus tard, pour ses cinquante ans, sa femme lui offre une heure d'initiation au pilotage. Et le virus revient encore plus fort. Il apprend à piloter sur un Morane-Saulnier équipé d'un moteur Rolls-Royce; certes c'est un MS880B mais il a rattappé son rêve et le vit à fond aujourd'hui.
Ce n'est que le début.

Merci à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout.

Mais au fait!!!!! ET VOUS????????

[Bob]

Mes parents avaient beau habiter sous le tour de piste d'un petit aéro-club, je n'avais jamais remarqué les avions ou les planeurs qui y évoluaient.

Participant aux travaux et visites d'un petit groupe archéologique et historique, le Président me demande un jour si faire un tour d'avion m'intéresse, je me souviens encore lui dire que je ne savais pas.

Quelques jours plus tard, il me faisait faire mon baptême de l'air.

Moins de deux mois après je prenais ma première leçon (sur Jodel D120) !

Trente ans après, 2500 hdv plus tard, l'archéologie m'intéresse toujours ...

[Jan TUTAJ]

Le bimoteur, puis plus tard le biréacteur des usines de mon père était fascinant.
Son pilote m'a initié à l'aéroclub de la ville ( financé par le comité d'entreprise des usines paternelles) et c'est vers 15 que j'ai été laché. Pour faire mon apprentissage vers le brevet de pilote professionnel, mon père m'a acheté un Wassmer super IV et voilà. A 22 ans, j'étais au commandes du Falcon 20 et ensuite ça a été très simple et très vite.
J'ai vite laissé tomber l'aéroclub et ses pues-la sueur pour m'éclater à travers le monde avec les gens célèbres et connus. Plus jamais je n'ai eu à remettre les pieds dans des "petits avions" et tant mieux, car franchement quelles daubes ces avions là!
Puis je me suis réveillé en sueur, j'ai vu le soleil à travers la toile de tente, j'ai ouvert et j'ai vu les copains en train de bosser sur l'avion, capots ouverts, et la journée a été merveilleuse!

Jan

[Duckman]

Le bimoteur, puis plus tard le biréacteur des usines de mon père était fascinant.
Son pilote m'a initié à l'aéroclub de la ville ( financé par le comité d'entreprise des usines paternelles) et c'est vers 15 que j'ai été laché. Pour faire mon apprentissage vers le brevet de pilote professionnel, mon père m'a acheté un Wassmer super IV et voilà. A 22 ans, j'étais au commandes du Falcon 20 et ensuite ça a été très simple et très vite.
J'ai vite laissé tomber l'aéroclub et ses pues-la sueur pour m'éclater à travers le monde avec les gens célèbres et connus. Plus jamais je n'ai eu à remettre les pieds dans des "petits avions" et tant mieux, car franchement quelles daubes ces avions là!
Puis je me suis réveillé en sueur, j'ai vu le soleil à travers la toile de tente, j'ai ouvert et j'ai vu les copains en train de bosser sur l'avion, capots ouverts, et la journée a été merveilleuse!

Jan

Z'avez pas chopé un virus, Sir Jan?????

[Bob]

Il a la kangourite ?

[JBJ]

A l'âge de 15 ans je trouvais que les avions, c'était chouette. Non pas parce que ça volait mais parce que tout semblait très technique et complexe. J'adorais les bidules techniques et complexes. Les quelques photos de tous les boutons et loupiotes d'un cockpit que j'avais vues m'avaient convaincues.
Lors d'un vol Papeete-Rangiroa, sous mon insistance, mon père demanda à l'hôtesse si le petit pouvait aller visiter le cockpit. C'était bien avant la démesure sécuritaire actuelle. L'hôtesse était revenue toute souriante en nous indiquant que le pilote nous attendait. J'allais rencontrer "un pilote" ! Arrivés à l'avant de l'appareil mon père fut surpris de reconnaitre, assis en place gauche, l'époux d'une collègue de bureau, moi j'étais ébloui par cette quantité de matériel et par la capacité de l'équipage à savoir s'en servir. Quelques minutes plus tard j'étais assis à droite et je buvais les paroles du commandant/copain-de-papa m'expliquant tout un tas de trucs compliqués. Horizon artificiel, palonnier, centrage, des trucs de pilote quoi...
Quelques trop courts instants plus tard, on atterrissait à vue sur de la soupe de corail. Alors que les passagers débarquaient, mon père est venu pour me récupérer mais il y avait tellement à découvrir que le pilote lui a proposé de me garder pour la prochaine rotation et de me ramener quelques heures plus tard, et je suis revenu quelques heures plus tard.
A partir de ce jour j'ai regardé les avions différemment et me suis promis d'économiser dès mes premiers salaires pour passer le "brevet".

[Manu]

Je me souviens plus vraiment. J'ai commencé par les trains avec mon grand père à la SNCF et mon père qui m'emmenait les voir le dimanche sur le pont au dessus dess voies.

Quand on a déménagé, on s'est retrouvé sous le dernier virage pour la 01 à LFFX. C'est peut être la raison.

Manu

[Pierre H.]

Comme beaucoup d'enfants, je me suis d'abord intéressé à tous les symboles de puissance et de réussite de l'humanité : camions de pompiers, voitures de police, paquebots de croisière, fusées spatiales, avions géants, gratte-ciels ...

Vers 14 ans mon oncle m'a prêté Flight Simulator 98. Ce fut la révélation. J'ai donc commencé à voler sur Learjet 45

Deux ou trois ans plus tard, j'ai fait mon baptême en DR400 à Aix-les-Milles. J'en ai plus dormi pendant des jours et des jours. L'année suivante, j'ai eu droit à un deuxième vol d'instruction pour mon anniversaire, à l'issue duquel j'ai décrété qu'une vie sans pilotage ne vallait pas d'être vécue. J'ai trépigné pendant encore quelques années.

J'ai attendu d'avoir passé mon bac pour bosser tous mes étés suivants et financer mon PPL sur PA38 puis DR400 à Marignane.

[PatG]

Je devais avoir 5 ou 6 ans et mon grand-père nous amenait quasiment tous les Dimanche ma soeur et moi voir les petits avions à l'aérodrôme de Montendre (17).
Il était passionné d'avions entre autres, sans jamais avoir volé (ni pu voler certainement, pas facile pour un ouvrier mécanicien).

C'est certainement de là que vient mon attrait pour les avions. Mais voler m'a paru inaccessible et inenvisageable pendant près de 25 ans. Tellement que je n'y pensais même pas.
Jusqu'au jour où n'ayant rien à faire au boulot je me suis mis à traîner sur les sites aéro histoire d'en apprendre plus sur le fonctionnement des instruments des avions.
J'étais encore loin d'imaginer que je serais un jour pilote, en cet été 2001.
Ce jour là j'ai découvert la Pilotlist, qui a changé ma vie!
Quelques jours après je rencontrais un pilote via la Pilotlist et on allait faire le tour du Mont Saint-Michel en avion.
Au fil des rencontres et des récits de pilotes je me suis aperçu que ça n'était pas si inaccessible que ça, et je me suis pris au jeu.

Restait à attendre une conjoncture économique plus favorable, et à convaincre ma femme .
En Octobre 2003 je commençais à apprendre à piloter sur DR221.

Plus de 30 ans après je revois encore mon baptème de l'air comme si c'était hier. Je revois le Jojo, l'itinéraire suivi, l'altitude qu'on avait, le passage bas au retour, le visage du pilote...

[Leon Robin]

Difficile à dire. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours levé le nez pour regarder passer un avion (encore aujourd'hui). Gamin, je me précipitais dehors chaque fois que j'entendais le grondement d'un jet de la base de Reims, ou Américaine de Couvron passant à basse hauteur dans la campagne environnante .... ou au ras du toit de la maison. On n'était pas regardants en la matière à l'époque !

Mes parents n'étaient absolument pas intéressés par l'aviation et ne l'ont jamais été. La passion s'est entretenue toute seule, nourrie par de "saines lectures" de l'époque : Biggles, Dan Cooper, puis Closterman un peu plus tard, sans oublier Aviasport (encore petit format à la couverture jaune) auquel était abonnée la bibliothèque de mon lycée. C'était l'époque où il fallait faire de la préparation militaire pour avoir un sursis d'incorporation. Le lycée proposait la préparation militaire "Air", couplée avec le BESA (le BIA de l'époque). La passion brûlait, mais sans espoir réel de la concrétiser, jusqu'au jour où, toujours par l'intermédiaire du lycée, on est venu nous parler de bourses de pilotage permettant de passer le 1er degré (BB maintenant).

Là, tout a commencé réellement.

Pas inutile de préciser que le proviseur du lycée était particulièrement "branché" aéro, et pour cause. Engagé dans les FAFL, il avait fait la guerre dans la RAF comme pilote de chasse sur Spit. La passion qui existe chez beaucoup ne peut éclore que s'il se trouve sur le chemin quelqu'un pour l'entretenir et aider à la transmettre. Le proviseur de ce lycée s'appelait Monsieur Daget.

[rantanplan à 5%]

Moi, petit, j'ai toujours révé d'être astronaute (parceque les cosmonautes, c'était les russes ...). Mais bien vite, j'ai compris que ce serait impossible à cause de mon daltonisme : Adieu les rèves de fusées et autres jets supersoniques et tout et tout ...

Je me suis rabatu donc sur l'aéromodélisme où j'ai pu soigner un peu mes frustrations. Je détiens plusieurs records ... dont celui du plus cours temps de vol pour un avion neuf  ... c'était un magnifique Baron 2 axes qui sentait encore la peinture fraiche et le moteur (un OS25 FSR) même pas rodé! Qu'il repose en paix !

30 ans ont passés, et c'est durant l'été 2003 qu'un ami du camping (et oui ... je suis adepte des tongs, du short et du ventre gras rougi au soleil ) vient me trouver en me disant : "Je vais prendre des cours de pilotage avec un FI qui est à l'emplacement n°xx (du même camping) ; mais il faut être deux ... ça serait moins cher ... ça t'intérresse ?"

Un peu mon n'veu!

La seule crainte que j'ai eu c'est de ne pas avoir ma classe 2 à cause du daltonisme, je me bat toujours autant avec mon médecin aéro (qui ne connait toujours pas les textes) mais maintenant, c'est de la routine.

Depuis, j'ai arrêté de fumer (choix économique et stratégique ... face au chantage de mon épouse ... qui est non fumeuse ...), j'ai pris 12kg, et je choisi les destinations de vacances en fonction de la proximité d'un terrain d'aviation ... non mais!

Je vole depuis quatre ans et c'est moi qui emmène maintenant l'ami du camping qui n'a pas continué les leçons ... et mon épouse est ravie quand je l'emmène en WE en Corse (mais pas mon banquier ...)

La prochaine étape ? la construction d'une Luciole dés que les plans sortent ...

mais shuuuuuuut, bobone n'est pas encore au courant ....

[CousinHub]

Ah .. Bercé tout petit par les BD des Chevaliers du ciel, voyant régulièrement des pointus voler dans la plaine d'Alsace, JPO à Meyenheim, tout ça dans l'ambiance post 68 de la conquête lunaire ... Malgré mon attirance pour les trains aussi, le monde aérien a été le plus fort ... et j'ai pu en faire un métier et un loisir .. que rêver de mieux ? Si .. plus de sous pour voler ...

[Papa-Hotel]

Ben j'en sais rien... c'est mon drame.

J'ai bien une grand-mere qui emmenait ses filles à Orly voir décoller les avions (mais c'était fini bien avant mon arrivée...)
Mon père fait du et des bateaux, mon grand pere paternel a hurlé "ramenez-moi à terre" après seulement 5 minutes de Norécrin dans les années 50 et n'a plus jamais mis les pieds dans un avion...

Je n'avais vraiment aucune raison d'aimer les avions.

Peut-etre seulement que je passais régulièrement au bout des pistes de St cyr l'école...

[MICHEL JANIN]

Bonjour,
Pour moi ça ressemblerait à une histoire d'abord induite dans les jeux l'enfance , comme une graine , et qui ressurgit  bien plus tard  ( à 43 ans .) à maturation ,  après avoir été bien enfouie profond grâce au positivisme encourageant des adultes de tout poil  :
" ben  mon pauv petit , c'est pas pour nous ôtres ces choses là " ,

Ne serions  nous pas de grands enfants ?

Et les mômes vous laissez pas faire , vin diou ! ,
laissez tomber la console et viendez trainer sur les terrains, là ou ça sent bon la gazoline avec un poil d'huile et un soupçon de rosée fraiche  .

[Jean-Mi]

Moi, c'etait mon pere qui avait le virus... Il nous emmenait dans un ms880 faire des tours de piste. On partait à La Baule des fois (depuis Le mans). J'avais souvent la tache de sortir les volets et de les rentrer. Le plus top, c'etait la rechaf' carbu. je ne savais même pas à quoi ca servait.. Mais mon pere me faisait rever en me disant que c'etait la manette la plus dificile à manier et la plus importante dans un avion...Moi, j'y croyais dur comme fer et j'etais fier d'être avec lui et etre son copilote..!

A l'époque, y'avait pas de GPS, pas de vor. Le cap et la montre. Dès fois mon pere me jetait un signe en disant "a y'est on est perdu, mais on va retrouver not'chemain" Et moi je repondais sans comprendre pourquoi il ne le faisait pas :"descends, on va regerder les panneaux du carrefour".

J'ai fait quelques maquettes, lu les Tanguy & Laverdure.

20 ans plus tard, je pilotais à mon tour ce vieux Rallye poussif apres m'etre essayé au planeur.

Depuis, c'est moi qui emmene mon pere. Il est ravi de prendre les commandes. Pour lui, l'avion c'est fini, trop vieux selon lui (67 ans !). D'autres passions sont nées. il invoque la securité...

Moi, je continue, je le tiens au courant des avancée gpéèsques..!
Une fois on est parti pour Granville et puis nous nous sommes retrouvés dans la couche. demi tour immediat et on a parlé IFR. Depuis ce jour, je n'ai pas cessé d'y penser... Et puis un jour la joie de l'etre...un autre moment partagé avec lui...

Mon pere a appris à voler sur un stampe, il me dit que lorsqu'on vole un stamp, on peut tout voler... Moi je lui dis que les avions modernes ont un parachute..! Tant d'année de difference entre nos deux dates de licences et pourtant la même reverie...Mais toujours les mêmes regles de bases : on pousse : grosses maisons, on tire : petites maisons..!

Le ciel c'est beau...