Re: Anémomètre d'une victime de Guynemer + Quizz
Posté: Jeudi 20 Décembre 2007 01:49
Je crois utile de retracer les évènements chronologiquement, car l’histoire est finalement peu banale, elle illustre ce concept de « réseau de connaissance » cher aux jeunes commerciaux (que j’exècre ; pas le concept bien sûr, juste les jeunes commerciaux – enfin il faut bien gagner sa croûte).
- Un ancien de l’aéronavale accompagne sa femme aux réunions d’anciens élèves de son lycée, ou elle rencontre ma mère. Lorsqu’elles se communiquent les passions de leurs maris respectifs, elles décident de provoquer leur rencontre, et la mayonnaise prend.
- Mon père devient donc ami avec ce Monsieur, qui le convainquit de devenir bénévole comme lui au musée de l’Aéronavale de Rochefort (mon père participe à la remise en état d’un Dassault Flamand pour exposition statique), ils finissent par se tutoyer, il l’a même évoqué dans un de se messages comme le « jeune Jean-Paul » ! Autant qualifier Léon de jouvenceau, vu l’âge de mon géniteur !
- Il me faut préciser que ce Monsieur, âgé d’environ 85 ans, a été pilote de Hellcat (excusez du peu) en Indochine. Il a été descendu 2 fois par les tirs du sol, une fois en pleine nature avec à la clé une course entre vietminh et parachutistes Français (qui heureusement le récupérèrent les premiers), une autre fois avec un appontage « crash » sur un porte-avions, dû aux dégâts sur la machine. Il expliquait également à mon père qu’il avait piloté, entre Indo et Algérie, des appareils de patrouille maritime, puis qu’il avait piloté des hélicos en Algérie (Sikorski S61 et Alouette). Bref, un aviateur accompli !
- Il a fini par parler à mon père de l’anémomètre mentionné plus haut, prélevé par Guynemer sur un avion qu’il avait abattu (Albatros vraisemblablement), offert par Guynemer à son mécano, cédé par la veuve du mécano en 1950 au Monsieur en question, puisqu’elle ne connaissait personne intéressé par l’aviation. Il le conservait toutes ces années, vérifiait qu’il fonctionnait toujours, et essayait de le céder à la base « Guynemer » de l’armée de l’air, en 2001, qui avait promis de le rappeler (il attend toujours).
- Mon père me parlait de cet anémomètre, je le priais d’obtenir des photos. Le Monsieur m’envoya par mail des photos et une brève description de l’historique. J’ai donc posté ces éléments sur le forum.
- Des connaisseurs identifiaient l’anémomètre comme celui d’un Albatros sur le forum.
- Patrick me contactait, mentionnant l’Albatros en construction au Memorial Flight Association.
- Je transmettais l’information, sans réponse de l’intéressé (méfiance de quelqu’un à qui trop souvent, on a dit « je vous ai compris » ?)
- Après quelques échanges avec Patrick, nous découvrons qu’il fréquente la région du Monsieur, et qu’ils ont une connaissance commune : un ex-pilote de « Laté » à flotteurs, également bénévole au musée de Rochefort.
- Le Monsieur est soudain soulagé de pouvoir léguer en toute sécurité son héritage historique ; il est particulièrement emballé (comme moi) par la possibilité pour cet instrument de revoler, 90 ans après son crash ! Sans la connaissance commune mentionnée plus haut, il eût peut-être été plus méfiant.
- Le 8 janvier 2008 je suis convié à une « cérémonie » de remise de l’instrument, où mon père sera présent mais pas moi car j’ai un avion à construire !
- J’espère le voir bientôt voler au meeting de La Ferté !
Succession de hasards et coïncidences, dirait Lelouch, au terme desquels cet instrument pourrait bientôt revoler. J’étais heureux de découvrir, ou plutôt de redécouvrir, que la passion du vol franchit les générations, que le Monsieur et moi partagions, à un demi-siècle d’écart, les mêmes valeurs, car nous étions tous deux convaincus que cet instrument historique devait absolument revoler, 90 ans après.
- Un ancien de l’aéronavale accompagne sa femme aux réunions d’anciens élèves de son lycée, ou elle rencontre ma mère. Lorsqu’elles se communiquent les passions de leurs maris respectifs, elles décident de provoquer leur rencontre, et la mayonnaise prend.
- Mon père devient donc ami avec ce Monsieur, qui le convainquit de devenir bénévole comme lui au musée de l’Aéronavale de Rochefort (mon père participe à la remise en état d’un Dassault Flamand pour exposition statique), ils finissent par se tutoyer, il l’a même évoqué dans un de se messages comme le « jeune Jean-Paul » ! Autant qualifier Léon de jouvenceau, vu l’âge de mon géniteur !
- Il me faut préciser que ce Monsieur, âgé d’environ 85 ans, a été pilote de Hellcat (excusez du peu) en Indochine. Il a été descendu 2 fois par les tirs du sol, une fois en pleine nature avec à la clé une course entre vietminh et parachutistes Français (qui heureusement le récupérèrent les premiers), une autre fois avec un appontage « crash » sur un porte-avions, dû aux dégâts sur la machine. Il expliquait également à mon père qu’il avait piloté, entre Indo et Algérie, des appareils de patrouille maritime, puis qu’il avait piloté des hélicos en Algérie (Sikorski S61 et Alouette). Bref, un aviateur accompli !
- Il a fini par parler à mon père de l’anémomètre mentionné plus haut, prélevé par Guynemer sur un avion qu’il avait abattu (Albatros vraisemblablement), offert par Guynemer à son mécano, cédé par la veuve du mécano en 1950 au Monsieur en question, puisqu’elle ne connaissait personne intéressé par l’aviation. Il le conservait toutes ces années, vérifiait qu’il fonctionnait toujours, et essayait de le céder à la base « Guynemer » de l’armée de l’air, en 2001, qui avait promis de le rappeler (il attend toujours).
- Mon père me parlait de cet anémomètre, je le priais d’obtenir des photos. Le Monsieur m’envoya par mail des photos et une brève description de l’historique. J’ai donc posté ces éléments sur le forum.
- Des connaisseurs identifiaient l’anémomètre comme celui d’un Albatros sur le forum.
- Patrick me contactait, mentionnant l’Albatros en construction au Memorial Flight Association.
- Je transmettais l’information, sans réponse de l’intéressé (méfiance de quelqu’un à qui trop souvent, on a dit « je vous ai compris » ?)
- Après quelques échanges avec Patrick, nous découvrons qu’il fréquente la région du Monsieur, et qu’ils ont une connaissance commune : un ex-pilote de « Laté » à flotteurs, également bénévole au musée de Rochefort.
- Le Monsieur est soudain soulagé de pouvoir léguer en toute sécurité son héritage historique ; il est particulièrement emballé (comme moi) par la possibilité pour cet instrument de revoler, 90 ans après son crash ! Sans la connaissance commune mentionnée plus haut, il eût peut-être été plus méfiant.
- Le 8 janvier 2008 je suis convié à une « cérémonie » de remise de l’instrument, où mon père sera présent mais pas moi car j’ai un avion à construire !
- J’espère le voir bientôt voler au meeting de La Ferté !
Succession de hasards et coïncidences, dirait Lelouch, au terme desquels cet instrument pourrait bientôt revoler. J’étais heureux de découvrir, ou plutôt de redécouvrir, que la passion du vol franchit les générations, que le Monsieur et moi partagions, à un demi-siècle d’écart, les mêmes valeurs, car nous étions tous deux convaincus que cet instrument historique devait absolument revoler, 90 ans après.