Intentions de vol : foutaise !

[Papa-Hotel]

non non c'est vrai : dans MON entourage, personne ne connait.
je dis pas dans un secteur directement concerné !

[Martin35]

ça me rappelle l'histoire de ce président de la FFA qui a trouvé un lampe à huile.
La frottant pendant quelques secondes, il en sortit un bon génie.

Celui-ci malheureusement zozotait.

C'est comme cela qu'on s'est retrouvé avec des grosses zit(es) un peu partout.

Martin

[Pierre H.]

Faux. Je travaille dans une ZIT. Figure-toi que la ZIT est dans tous les dossiers de sûreté. Et ceux qui les rédigent ne connaissent rien aux avions. Ils y croient donc.

Un de mes oncles est "responsable sécurité" d'une ZIT de la vallée du Rhône. Bon ok, je ne sais pas trop ce qu'il fait mais il y est ingénieur depuis 20 ans et occupe des fonctions de direction/supervision.

Il connait les ZIT, évidemment.

Et il me dit que ça ne sert strictement à rien. Les centrales peuvent résister sans aucun problème à un crash d'avion de tourisme.

Là on est à la source, c'est pas des divagations.

[Daniel DENIS]

En 1992, j'ai fait partie d'un groupe de travail au sein de l'éducation nationale sur les risques technologiques majeurs.
Lors d'une visite d'un batiment de l'usine de retraitement de la Hague où étaient stockées des matières très radioactives dans une piscine, l'ingénieur qui faisait le guide nous parle des tas de sécurités prises. Je fais la remarque que la simple tôle de hangar qui constitue le batiment ne résisterait pas au crash d'un avion, même léger. Le type nous sort sans rire : "impossible, le site est interdit de survol !"
(A l'époque il y avait la marque rouge et blanche d'interdiction de survol à moins de 1000 ft.)

[gabriel]

Là on est à la source, c'est pas des divagations.

Ah tiens ! Moi, je suis technicien de surface, alors évidemment, face à ton tonton.

[Pierre H.]

Là on est à la source, c'est pas des divagations.

Ah tiens ! Moi, je suis technicien de surface, alors évidemment, face à ton tonton.

Je suis désolé ! Je ne pensais pas du tout à ton message en disant ça je t'assure !! C'est un deuxième témoignage ! (mort de rire)

[Leon Robin]

Pierre H et gabriel ont probablement raison tous les deux, en considérant les différents niveaux auxquels chacun fait référence.

D'un côté, les techniciens et ingénieurs qui connaissent la nature de leurs installations et leurs capacités de résistance. De l'autre, des "spécialistes en sûreté" n'ayant pas forcément le même bagage technique, mais une imagination féconde pour imaginer dives scenarii (dans le passé, leurs congénères ont tout imaginé ou presque, sauf ce qui s'est réellement passe, mais bon ...........).

Chacun suit sa logique de raisonnement, mais les seconds voudraient tout prévoir, tout éviter, même l'improbable, au point parfois denn oublier le plus évident. Si on les laissait faire, chaque aérodrome serait bordé d'une double clôture séparées par un no man's land de 50 mètres, miné et balayé par des mitrailleuses à tir automatique. Cela ne vous rappelle rien ? Si, le mur de Berlin ! Et pourtant, il n'a jamais empêché les évasions, même s'il les rendait infiniment plus difficiles. Et les mesures paranoïaques de défense et de protection en URSS n'ont pas empêché un Cessna 172 de naviquer impunément pendant plusieurs heures dans l'espace aérien le plus protégé au monde pour finalement se poser sur la Place Rouge. Quand on pense qu'à côté de cela, les deux adversaires de l'époque se livraient à de coûteuses et spectaculaires expériences, qui de "pénétration" de l'espace de l'autre, qui de sa défense, il y aurait de quoi faire réfléchir nos extrêmistes de l'interdiction et de la contrainte. Mais le concept est-il à leur portée ?

[Bob]

Un "vrai" terroriste qui voudrait paralyser la France entière sait très bien que ça ne sert à rien de s'attaquer à une centrale.

Il "suffit" de faire sauter une dizaine de poteaux THT bien choisis et le maillage français est foutu.

Les quelques dérivations qui pourraient encore être effectuées ne tiendraient pas longtemps à la surcharge demandée.

[gabriel]

Oui. Nous connaissons les dossiers de sûreté des réacteurs. Pas de soucis. Mais il y a aussi, comme dans ma ZIT, des installations moins sensibles techniquement, et donc moins costauds, qui pourtant sont symboliquement sensibles. Et même le simple impact d'un avion sur nos pelouses traumariserait nos ingénieurs de sécurité : "Greenpeace veille pour affirmer que nous sommes des branleurs".

Je l'ai déjà écrit ici, je le redis : j'ai moi même (en me bidonnant) utilisé l'argument de la ZIT pour exposer le niveau de sûreté de l'installation dont je m'occupe dans un dossier d'agrément.

[Jean-François GEAY]

M'enfin, même si le technocrate-imbécile (pléonasme) décide des ZIT, not' DGAC (qui devrait être moins imbécile que le technocrate) signe quand même ???
C'est qui qui fait pas son boulot ???
Non mais
Laissons à Jules ce qui appartient à César

[viallet]

Depuis le temps que nous sommes concernés par cette mesure à LFGC, un seul contrôleur "rugueux" à REIMS info en fait un grand "cas..." par chance une liaison par téléphone mobile en vol à simplifié la poursuite du voyage.
Mais en règle générale, pourquoi insister si personne ne répond au numéro que nous devons composer, aurions nous une obligation de résultat ?
Quel preuve aurions nous à présenter si le fax ne passe pas ( je sais, le récépissé mais ce n'est que de la technique) ou pire, si l'intervenant égare sa note...

[Leon Robin]

..................Mais en règle générale, pourquoi insister si personne ne répond au numéro que nous devons composer, aurions nous une obligation de résultat ?
Quel preuve aurions nous à présenter si le fax ne passe pas ( je sais, le récépissé mais ce n'est que de la technique)  ou pire, si l'intervenant égare sa note...

Personnellement, j'ai insisté pour vérifier l'état de fait, et surtout pas par un respect particulier pour cette contrainte, que je dénonce comme stupide et inutile depuis toujours.

Quant à la preuve, si preuve il devait y avoir, ce serait à l'administration concernée de prouver l'absence. autant dire  : mission impossible. Raison de plus pour dénoncer encore cette mesure qui ne rassure que ceux qui l'ont instraurée .... s'ils se souviennent encore l'avoir fait et s'ils sont toujours là où ils avaient comme souci de protéger leur tranquillité dans le cadre des responsabilités qui leur incombaient alors.

Imaginez, dans un siècle :

• "tu as déposé ton intention de vol ?"
• "Non, pas encore. Au fait, à quoi ça sert ?"
• "Je n'en sais rien, mais ça se fait, c'est comme ça. Mon père le faisait, mon grand-père le faisait, il n'y a pas de raison d'arrêter"
• "Oui, t'as raison. Par la même occasion, je vais sacrifier un coq noir et jeter une poignée de sel en l'air avant de décoller. Il paraît que c'est bon pour la sécurité"

Et vous douteriez encore de la pertinence et du bien-fondé des intentions de vol, pilotes de peu de foi, mécréants que vous êtes !
(parce que je n'ai pas trouvé de petit signe signifiant : "bête à en pleurer")