Le forum des pilotes privés

Delépine a écrit:@Jacques HM Cohen

J'estime trop ton blog pour dissimuler mon désaccord avec la légende d'une photo : Démonstration de la résistance du "Typhoon".
Je compte au plus 14 personnes entre jambe de train et saumon, soit une tonne. Certes ils paraissent bien répartis, comme si Robur avait conseillé le photographe. Mais cette zone représente environ le tiers de toute la voilure, ce qui équivaut à 3 tonnes sur tout l'avion. Or celui-ci en charge passe les 5 tonnes, si bien que 3 tonnes en négatif représentent : - 0,6 g. Cela ne démontre pas sa résistance.

Cela dépend des constructeurs... Certains mettent moins, d'autres plus, selon la taille de la voilure ou le nombre de salariés dans la boîte.

https://www.acessystems.com/wp-content/uploads/2015/11/Mooney-wing-standing.jpg

De toute façon le risque d'accident si quelqu'un glisse interdit absolument de nos jours la répétition d'une telle opération.

PhM a écrit:« Le Code du travail indique ainsi qu'« il est interdit d'utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail. »
Une aile d’avion n’est pas interdite.

C'est vrai.
Ayant dans une grande surface observé un employé changeant des tubes au néon au plafond en étant monté sur un échafaudage mobile, j'ai constaté qu'un collègue à terre poussait l'échafaudage d'un tube à l'autre avec l'employé restant en haut pendant ce temps. Aux arrêts sous les tubes, les jambes de blocage de l'échafaudage n'étaient pas abaissées. Le ceinturage de la plate-forme était incomplet.
Huit jours après les cerbères du magasin prétendent me fouiller à la sortie. J'ai négocié... J'avais des arguments.

Delépine,
Merci de ton intérêt pour mon blog. Et d'avoir relevé que les tests du personnel sur les ailes sont spectaculaires mais en fait assez complaisants: c'était le titre de mon sujet !
Mais je n'allais pas le détailler sur mon blog!
Tu as sans doute remarqué que ces tests sont très sexistes car les talons-aiguilles en sont exclus.. à moins que gma ne trouve une photo de ballerines.... mais ce serait du test ulm !
J.

L'enseignement se porte si mal que même à l'entrée en sixième plus un gosse n'a la connaissance citoyenne des bases de la conception et du calcul aéronautique. C'est jusqu'aux chroniques d'un vieux tire-ligne de Stanislas Schneider, publiées jadis en feuilleton dans Aviasport, qui ont été retirées du programme du cours moyen, et j'ai le regret de le dire, sous un président progressiste. J'en cite au hasard :

sigma = D (100 CmG) / D (i)  =  b/l (Ve/V)². (Se/S). Ke (1 - Kd) - (a/l).K

Alors tous les lecteurs comprendront-ils ton allusion ?

Le sexisme est au contraire dans l'approbation des talons-aiguilles qui placent la femme dans l'impossibilité de courir, de fuir, et là le symbole est lourd... Ajoutons-y une jupe étroite et nous avons la démarche empruntée qui faisait écrire sans rire le moins du monde à Benoîte Groult comment elle éprouvait une véritable pitié pour les executive women qu'elle croisait sur les aéroports en tel accoutrement.  
Et puis personnellement je trouve la sensualité du talon-aiguille bien en berne depuis que la destruction des planchers historiques de vieux chêne des monuments classés a contraint à remplacer par de l'élastomère l'acier des embouts. Dès lors, plus rien du vacarme particulier qui produisait sur ma personne collégienne et acnéique des effets que je ne m'abaisserai pas à citer comme ferait un EV "même pas gêné".

A quoi cela servirait puisque de toutes façons ils ne rêvent plus de construire un avion et que s'ils sont tentés d'y songer, on leur coupe tout de suite l'envie en les flinguant à grand coup de BIA, EASA, part machin chouette, 8,33 et espaces aérien contrôlés.

Le bouquin de Mignet faisait rêver puisque dès les premières lignes il te disait que tu pouvais te construire ton moyen pour voler.
C'était quand même autre chose que la notice online du dernier iphone à écran teinté.

ci dessous un mail reçu par l'un de nos instructeurs de l'ANPI:
quote
Pour faire suite aux questions que nous avons constamment abordées avec nos autorités tout au long de cette période et pour en préparer la sortie « par le haut », nous avons officiellement redemandé par lettre hier à Patrick Gandil, le Directeur Général de l’Aviation Civile, quels seraient les obstacles éventuels à la reprise de nos vols d’instruction.
Il nous a aussitôt répondu par la voix de Pierre-Yves Huerre, le Chef de la Mission Aviation Légère, Générale et Hélicoptères (MALGH). De nouveaux textes officiels sont en préparation pour la réglementation « aéronautique » du déconfinement . La DGAC nous fera part, dès que possible, des précisions indispensables à notre aviation légère, notamment pour les vols d’instruction. Ses décisions auront alors, seules, valeur et force de loi.
Nous sommes de ce fait nous aussi dans l’attente et l’espoir de ces textes officiels, et il serait très imprudent à cette heure de se fier à des informations voire de prendre des décisions quant à la reprise de nos activités, à la simple lecture de communiqués ne relevant pas de l’Autorité
Francis ARTIGUE
Président de l’ANPI
Unquote

salut,

Mauvaise nouvelle je pense : http://www.aerovfr.com/2020/05/reprise- ... au-2-juin/

Issu du même document du Ministère des Sports.

Il faut attendre la circulaire de la DGAC.

Ceci étant, si les vols en DC ne sont pas autorisés, je trouverai cette décision inappropriée pour le redémarrage des activités en ce qui concerne les propriétaires d'avions qui auraient souhaité faire un vol avec instructeur.

Si c'est confirmé, les pilotes hors structures associatives (ou autres) vont être tentés de revoler sans remise à niveau.


D'ailleurs, comment font les instructeurs pour leur évaluation des compétences après plus de 2 mois d'inactivité en instruction?

ambassadeur a écrit: les propriétaires d'avions qui auraient souhaité faire un vol avec instructeur.

Il y a partout des originaux.
En cas de copropriété, admettons.

Ceci dit, si c'est juste pour faire des tours de piste dans des conditions favorables, ça ne devrait quand même pas être un si grand défi que ça.
Si autant je comprends qu'un bon rafraîchissement s'impose si les zones sont un peu compliquées, j'ai beaucoup plus de mal à comprendre qu'on fasse tout ce foin pour simplement se remettre en vol après seulement deux mois d'interruption.
La règlementation nous garde qualifiés pour beaucoup plus longtemps que ça.

ambassadeur a écrit:Si c'est confirmé, les pilotes hors structures associatives (ou autres) vont être tentés de revoler sans remise à niveau.

ail âme oeuf raide.

Je propose le "test de l'épine" connu pour donner une première indication.
Matériel requis : un bicyclette, une piscine.
Le candidat au terme de plus de deux mois sans voler tient-il à vélo ?
Dans la piscine le candidat surnage-t-il ?

Bien entendu le test de l'épine n'est qu'indicatif et ne dispense en aucune façon d'une vérification en vol par un instructeur.

ambassadeur a écrit:Si c'est confirmé, les pilotes hors structures associatives (ou autres) vont être tentés de revoler sans remise à niveau.

Oh mon Dieu! C'est mon cas

Il y a des questions qu'il vaut mieux ne pas poser, car si la réponse n'est pas celle que l'on souhaite, on est dans la merde.

Si la fédération n'avait pas posé la question de la reprise des vols à la DGAC, elle n'aurait peut être pas eu l'idée de l'interdire.

Aviathor a écrit:Il y a des questions qu'il vaut mieux ne pas poser, car si la réponse n'est pas celle que l'on souhaite, on est dans la merde.
Si la fédération n'avait pas posé la question de la reprise des vols à la DGAC, elle n'aurait peut être pas eu l'idée de l'interdire.

Exactement.