Je croyais me souvenir que l'aviationnon commerciale était un milieu où régnait avant tout l'empathieautour d'une passion commune.
J'avais aussi pensé que les proposparfois acides que j'avais pu lire sur ce forum tenaient tout autantde l'humour et de l'ironie, que de la chamaillerie entre camarades.
Visiblement, j'étais un peu naïf.
Pour répondre à GMA, j'ai montésuffisamment de sociétés, dans 5 pays différents, pour ne pas« craindre » quoi que ce soit en la matière.
Quant à mener un vol à bien, j'oseconsidérer que tous l'ont été. Et tout particulièrement ceux quim'ont amené à me dérouter ou à annuler le vol, m'évitant ainsiqu'à mes éventuels passagers de « devenir une statistique ».
Comme beaucoup, j'essaie d'apprendre demes succès comme de mes échecs.
Et au-delà, je tente d'enrichir maréflexion en échangeant avec les autres. D'où ma contribution àcette discussion.
Quant à l'exemple du contrat, même si mes notions de Droit Public datent de quelques décennies, je crains que vous ne confondiez certains champs d'application de compartiments de Loi. Sans oublier qu'il existe des notions telles que règles d'ordre public qui viennent limiter le champ contractuel.
Je me permets donc de revenir au sujetde la discussion plus qu'à mon cas personnel qui n'intéressecertainement pas grand monde.
L'idée du co-avionnage estparticulièrement séduisante. Avec sa proposition d'assurance,Wingly semble très prometteur, tentant ainsi de contourner ce quiapparaît comme un point d'achoppement des plus importants.
Cependant, je n'investirai pas uncentime dedans du simple fait qu'ils opèrent en France où en dépitdes souhaits de la FFA, l'environnement juridique semble peufavorable à cette activité.
Sans doute les fondateurs ont-ils faitune analyse juridique de leur idée. Et de leur point de vue, ilssont certainement bordés. Du moins je l'espère pour eux.
La position des clients pilotes etpropriétaires me semble en revanche être bien plus incertaine :
- Nombre de pilotes utiliseront sans doute le co-avionnage dans le respect de l'esprit du partage qui sous-tend la matière. Il est à espérer que cela ne se retournera pas contre eux.
- Quant à ceux qui semblent offrir leurs compétences sans proposer de trajets ou dates fixes, il est à craindre que ce ne soit hélas l'administration ou la justice qui tranche le cas.
- Le cas des propriétaires est plus nébuleux, du moins s'ils ne sont pas en même temps le pilote. Le plus grand risque en cas d'accident étant probablement d'être tenu pour responsable par une compagnie d'assurance qui se retourne contre tout le monde, sans distinction (Cas réel. Cela fait une belle jambe lorsqu'à l'issue de nombreuses années de procédure, la justice tranche en faveur de celui qui entre-temps a perdu tout son patrimoine, ainsi que corrélativement sa vie professionnelle, sa famille,... Cela coûte peu à une assurance de poursuivre des procédures des années durant. Même si à la fin elle doit reconnaître « Nous nous sommes trompés. Désolé et sans rancune... ». C'est rarement le cas pour un individu.).
Maintenant, chacun étant (Dieu merci)libre de ses choix, faites ce que bon vous semble.
Quoi qu'il advienne, je ne triompheraipas si ma vision (indubitablement pessimiste, j'en conviens) se révélait à terme la « bonne ».J'en serai désolé pour ceux que la machine aura ainsi broyé.
Mais en ce qui me concerne, je neprendrai certainement pas un tel risque pour une « chandelle »qui pour moi ne vaut pas le « jeu ».
Bon co-avionnage tout de même
![Image](http://www.pilotes-prives.fr/richedit/smileys/YahooIM/103.gif)