Re: une qualif IMC pour les pilotes privés.
Posté: Samedi 6 Décembre 2008 14:00
Léonard a écrit:outrereve a écrit:Anecdote du givrage : après un vol IFR de 1h1/2 heures en Twin comanche une belle arrivée sur Toussus dans la crasse avec températures négatives.. Beau givrage combattu par les systèmes « dégivrage » et non « anti-givrage »… la différence est assez importante pour ceux qui savent de quoi je parle… atterrissage aux minima… roulage est arrivée au parking.. ouf !! Tranquillement je range ma doc… et je quitte l’avion après l’avoir fermé…. Je marche sur le parking et …… « boum » un bruit bizarre derrière moi … je me retourne et …. Je viens de m’apercevoir qu’un bloc de glace de la longueur du dessous de l’avion viens de se décoller et tombé à terre … !!!! Ce bloc de glace d’une épaisseur de 3 cm environ était collé à l’avion sur une zone non dégivrée… je n’ai aucune idée de la masse de ce bloc de glace !! Ok ,tout est bien qui fini bien …. Mais …. Ce genre de chose peut faire partie des petits grains de sables qui mène un avion à percuter la planète … (imaginez une panne moteur à la masse maxi, par exemple en remise des gaz aux minima..…. Etc etc !!!)… L’IFR en petit avion, oui … mais …
Si tu arrives dans la crasse en dessous de l'ISO 0 avec un Twin commanche non dégivré, ton expérience n'a aucun sens.
Conduire la nuit en dessous l'ISO 0 sur une route de campagne avec un phare cassé .. ouis ... mais.
C'est bon Outrerêve, les pilotes IFR ne sont pas tous des mongols. Tu peux me dire combien d'avions encadrent la planète par an en France (voire en Europe) à cause d'un givrage sévère ? En revanche, des gars qui se trompent dans les procédures, calent mal l'alti ou ont une désorientation spatiale, il y'en a un peu plus.
Léo
Outrereve a bien précisé que son Twin Commanche était équipé d'un système de dégivrage, mais pas d'un système anti-givre. Pour mémoire, un dégivrage est un système (souvent pneumatique) qui permet de se débarrasser du givre ou de la glace accumulée, alors que l'anti givre est une système préventif ( souvent basé sur la chaleur, le glycol ou les ultra-sons comme le TKS) et qui empêche la glace ou le givre de se fixer. 99% du parc monomoteur français classé en IFR sont des avions soit "non dégrivés" soit " dégivrés par système pneumatique". Très rare sont les avions équipés d'anti-givre
Là où tu te trompes, Léo, c'est qu'il y a beaucoup plus d'avions qui encadrent la planète pour cause de givrage qu'on le dit. Pourquoi. Ce type d'accident arrive souvent près de relief, où l'on retrouve les restes de l'avion des jours, voir des semaines après l'accident.
Dans l'aéro club où je volais dans les années 80-90, un T210 est allez au tapis avec six personnes dans les alpes de haute provence. Les conclusions des expert étaient, vol en IMC et désorientions. Or, le pilote, ancien de l'armée de l'air avait pas mal d'heures d'IMC, et connaisait parfaitement le T210. Tous les témoignages locaux faisait état de chutes de neiges près du relief. Visiblement, l'avion (dégrivé) s'est retrouvé pris dans une tornade de neige et transformer en boule en quelques minutes.
D'expérience, je sais que même du givre à priori inoffensif, peut devenir dangereux à la longue, c'est à dire après une période de dizaines de minutes, passé en conditions givrantes, où petit à petit, les boudins deviennent inopérants et l'avion se charge à des endroits non dégivrés. Si dans ce cas, on ne peut ni monter, (manque de puissance ou plafond trop haut) ni descendre (relief), on va très vite au tapis et les restes retrouvés seront parfaitement dégivrés par les chutes de pluie.
Dans l'accident que je relate, l'avion avait été retrouvé plusieurs moi après l'accident. Les enquêteurs n'avait retenu que le passage en IMC pour un avion qui était en plan de vol VFR.