Re: la verticale en lousdé...
Posté: Jeudi 7 Août 2008 08:54
La lecture de ce rapport d'enquête Canadien est un plaisir car le rapport ne se focalise pas uniquement sur l'accident mais propose aussi sur une analyse amont des causes.
J'ai trois remarques :
1) Le temps moyen que les pilotes consacrent à regarder au dehors est de 33% et principalement dans un rayon de 10% par rapport à la direction du vol. Je ne m'imagine pas pouvoir conduire une voiture sur route en faisant la même chose. Il me parait clair que l'ergonomie de nos postes de pilotage n'est pas du tout adaptée au vol VRF. En effet, l'intérêt principal de ce type de vol est de profiter du paysage visuel qui défile tout autour. Si la conduite de l'aéronef impose de concentrer 67% de ses capacités visuelles sur des cadrants et des commandes, c'est qu'il y a un gros problème dans l'ergonomie du poste de pilotage. Malgrès des missions techniquement compliquées, les militaires se débrouillent dans leurs avions pour concentrer au maximum le champs visuel du pilote sur l'extérieur. Le monde de l'aviation civile est extrêmement réfractaires aux changements, c'est dommage, car l'inadaptation de nos cockpits bride le plaisir d'un vol à vue.
2) L'organisation de l'espace aérien est clairement un problème. Une zone contrôlée est supposée fournir un service supplémentaire aux usagés de ces espaces aériens pour les guider et les informer des trafics environnants. Il se trouve que la majorité des vols VFR préfèrent voler en dehors de ces espaces contrôlés. Comme en plus, la surface des espaces contrôlés augmente, celle des espaces non contrôlés diminue et la concentration du trafic dans ces zones augmente sans pour autant que le trafic par lui même augmente. Si les pilotes préfèrent voler en dehors des espaces ou un service leur est rendus, c'est sans aucun doutes que le service en question n'est pas en adéquation avec les attente des usagers. On en arrive a une situations ou il y a un vaste espace sécurisé vide avec tout autour, des routes non sécurisées avec un trafic dense. Mais pour le moment, je n'est pas encore trouvé de rapport officiel mettant en cause l'inadéquation du service rendus dans les espaces contrôlés par rapport aux attentes des usagés.
3) La réponse sécuritaire proposée va à l'encontre de la nature même du vol VFR puisque les solutions préconisent la généralisation d'une sorte de radar moderne (basé sur le GPS et un transpondeur communiquant avec ses voisins) afin que le pilote regarde encore plus son tableau de bord pour suivre une règle du genre détecter et éviter. A n'en pas douter, à la différence des constructeurs d'avion de loisir, le marché des simulateurs de vols 'de loisir' s'annonce prolixe....
Particulièrement en France, la faute liée au célèbre 'facteur humain', semble être une solution fourre-tout qui permet à nos législateurs et à la communauté des pilotes d'éviter de se poser les vraies questions.
Ceci n'est que mon analyse suite à la lecture de ce rapport d'accident et n'engage que moi.
jiji
J'ai trois remarques :
1) Le temps moyen que les pilotes consacrent à regarder au dehors est de 33% et principalement dans un rayon de 10% par rapport à la direction du vol. Je ne m'imagine pas pouvoir conduire une voiture sur route en faisant la même chose. Il me parait clair que l'ergonomie de nos postes de pilotage n'est pas du tout adaptée au vol VRF. En effet, l'intérêt principal de ce type de vol est de profiter du paysage visuel qui défile tout autour. Si la conduite de l'aéronef impose de concentrer 67% de ses capacités visuelles sur des cadrants et des commandes, c'est qu'il y a un gros problème dans l'ergonomie du poste de pilotage. Malgrès des missions techniquement compliquées, les militaires se débrouillent dans leurs avions pour concentrer au maximum le champs visuel du pilote sur l'extérieur. Le monde de l'aviation civile est extrêmement réfractaires aux changements, c'est dommage, car l'inadaptation de nos cockpits bride le plaisir d'un vol à vue.
2) L'organisation de l'espace aérien est clairement un problème. Une zone contrôlée est supposée fournir un service supplémentaire aux usagés de ces espaces aériens pour les guider et les informer des trafics environnants. Il se trouve que la majorité des vols VFR préfèrent voler en dehors de ces espaces contrôlés. Comme en plus, la surface des espaces contrôlés augmente, celle des espaces non contrôlés diminue et la concentration du trafic dans ces zones augmente sans pour autant que le trafic par lui même augmente. Si les pilotes préfèrent voler en dehors des espaces ou un service leur est rendus, c'est sans aucun doutes que le service en question n'est pas en adéquation avec les attente des usagers. On en arrive a une situations ou il y a un vaste espace sécurisé vide avec tout autour, des routes non sécurisées avec un trafic dense. Mais pour le moment, je n'est pas encore trouvé de rapport officiel mettant en cause l'inadéquation du service rendus dans les espaces contrôlés par rapport aux attentes des usagés.
3) La réponse sécuritaire proposée va à l'encontre de la nature même du vol VFR puisque les solutions préconisent la généralisation d'une sorte de radar moderne (basé sur le GPS et un transpondeur communiquant avec ses voisins) afin que le pilote regarde encore plus son tableau de bord pour suivre une règle du genre détecter et éviter. A n'en pas douter, à la différence des constructeurs d'avion de loisir, le marché des simulateurs de vols 'de loisir' s'annonce prolixe....
Particulièrement en France, la faute liée au célèbre 'facteur humain', semble être une solution fourre-tout qui permet à nos législateurs et à la communauté des pilotes d'éviter de se poser les vraies questions.
Ceci n'est que mon analyse suite à la lecture de ce rapport d'accident et n'engage que moi.
jiji