Manu a écrit:
Là faut m'expliquer : sur un avion classique, un empennage porteur est synonyme de centre de gravité en arrière du centre de poussée, donc instable.
Manu
Si les empennages placés en arrière de l'aile étaient déporteurs sur tous les modèles d'avions, il y aurait beaucoup plus de canards...
Si on part du principe (du dogme ?) que l'empennage tire vers le bas, et qu'il tire encore plus vers le bas lorsque l'on cherche à monter, c'est sûr que c'est vendeur pour les plans de Rutan.
Dans la pratique, sur un canard, pour se mettre en montée, on demande une augmentation de portance à une aile qui est déjà très chargée ; alors qu'en formule "Blériot" à empennage porteur, on réduit la portance de ce dernier et donc la trainée, ce qui est je crois meilleur pour notre objectif initial.
Autre inconvénient du canard, l'empennage doit impérativement décrocher avant l'aile principal, y compris aux centrages et autres conditions extrême. En conséquence, la portance maximale de l'aile ne doit jamais être atteinte, donc l'aile ne peux pas donner tout ce qu'elle pourrait.
Je souligne et confirme tout de même un des avantages de la formule canard : la stabilité sur trajectoire déjà expliquée ici.
Les empennages des planeurs sont porteurs, sinon le profil serait dans l'autre sens non ?
Ca c'est un LS1c/d.
Pour la petite histoire, sur la liste de discussion LS, un américain n'était pas satisfait du comportement à haute vitesse de son LS1. Il a fallut pas mal d'échanges pour comprendre qu'il montait son empennage à l'envers, empêtré dans sa certitude de l'empennage déporteur.
Après avoir mis le stab dans le sens normal (et appliqué la consigne de navigabilité qui empêche le montage inversé... classif Expérimental), il s'est mis à beaucoup apprécier ce planeur génial !
Pour la petite histoire, quand j'étais petit, j'adorais les canards, mais j'ai hélas déchanté depuis...
A+
Sam