Le forum des pilotes privés

Qui aurait croisé le chemin du Stampe basé à Ambérieu en Bugey début années 70 ?

Leon Robin a écrit:Ton premier saut à Bonbdues, ce devait être sur le Broussard F-BEHE

Oui c'est bien lui, il y en avait deux; celui ci de couleur claire et un autre aux couleurs plus militaires .. On avait pas mal de mécanos de la base de Cambrai qui venaient sauter au centre ( les SMPS .. ) et quand il y avait de la mécanique à faire sur ces avions qu'ils connaissaient parfaitement, ils nous  faisaient le boulot en douce le WE et l'armée payait leurs sauts en essence aviation en  faisant le plein de nos cuves et ils étaient pas à 1 m3 près .. C'était le bon temps avec un tarif des sauts très abordable, c'était 1 centime du mètre ..
Je reconnais sur le fond de ta photo le hangar de la société NEU qui avait une petite compagnie " NEU EXTAIR " ..

Dans les années 50 la femme commençait à sortir de sa cuisine et ça épatait beaucoup la presse qui lui consacrait facilement une place de choix dès que l'une d'entre elle montait sur un podium dans une activité jusque là plutôt réservée aux hommes .. c'est le cas de Madelyne Delcroix en voltige ou des Micheline Violin, odette Rousseau et aussi la plus belle et la plus people de toutes : Colette Duval .. La presse les appelait " les filles d'Icare " ..

Ici une photo sympa sur le terrain de Gisy avec à droite Colette Duval et Micheline Violin bien jeunette et toute timide, c'était au début avant qu'elles soient connues :



Pour revenir au Stampe la sortie était spéciale c'était à partir de la place avant et on montait sur l'aile le dos à l'aile et on se larguait tout seul en regardant en bas .. ici Micheline en démo :

miky a écrit:..............Dans les années 50 la femme commençait à sortir de sa cuisine et ça épatait beaucoup la presse qui lui consacrait facilement une place de choix dès que l'une d'entre elle montait sur un podium dans une activité jusque là plutôt réservée aux hommes .. ......

Il y a pourtant eu des (rares) femmes très tôt dans l'aviation. Par exemple cette parachutiste (Mlle Letellier) justa avant un saut de démonstration lors du meeting de Nice en 1923. La technique était assez semblable à celle du Stampe, à ceci près que faute de place passager le parachutiste se tenait debout sur l'aile du côté gauche, cramponné au mât de cabane depuis le début du vol. On remarquera l'aspect pimpant de l'avion



La parachutiste fut remplacée juste avant le vol, parce qu'elle ne savait pas nager (l'aérodrome de Nice était situé près du rivage, là même où il se trouve encore aujourd'hui). Le parachutiste prit sa place. suite à une perte de puissance au décollage, l'avion finit un peu en vrac dans un jardin voisin, sans mal pour le pilote  et le parachutiste

Nieuport.

ambassadeur a écrit:Nieuport.

Oui, Bébé Nieuport ayant appartenu à Sadi Lecointe, d'où son immatriculation personnalisée, comme la plupart des avions ayant appartenu aux As de la guerre au sortir de celle-ci.
Rien à voir évidemment avec un quelconque Stampe, c'était simplement pour faire écho à l'évocation des fermmes dans l'aéronautique et apporter une preuve tangible que, bien que rare, elle est présente depuis le début, y compris le parachutisme.

Leon Robin a écrit:Ton premier saut à Bondues, ce devait être sur le Broussard F-BEHE

Le Broussard largueur, créateur d'innombrables aérophobes !

Leon Robin a écrit:La parachutiste fut remplacée juste avant le vol, parce qu'elle ne savait pas nager (l'aérodrome de Nice était situé près du rivage, là même où il se trouve encore aujourd'hui). Le parachutiste prit sa place. suite à une perte de puissance au décollage, l'avion finit un peu en vrac dans un jardin voisin, sans mal pour le pilote  et le parachutiste

Une chance. Un homme a conservé son sang-froid là où une femme eut fini en désastre. Je regarderai dans l'Illustration s'il ne s'y trouve pas quelque trace de cette anecdote ; c'est typiquement ce qu'ils publiaient.

En parlant de Cannes, il y a eu aussi la parachutiste (entre autre...) Nicole Demarle qui sautait du Stampe rouge sponsorisé par RTL, propriété du Chevalier d'Orgeix, ou quelques années avant d'un Caudron Luciole.

[quote="Leon Robin" de l'avion




Le personnage le plus à droite est d'un genre répandu au début du XXe siècle : un semi-nain à tête normale, disproportionnée. On soupçonne la sous-alimentation dans l'enfance.
Moi-même qui pourtant n'ai jamais souffert de la faim et pillais le réfrigérateur familial, ne comprends toujours pas pourquoi je ne mesure que 1,72 mètre tandis que la génération suivante est communément à 1,85 m. Qu'a-t-elle donc mangé de plus ? Le Nutella ?

ambassadeur a écrit:En parlant de Cannes, il y a eu aussi la parachutiste (entre autre...) Nicole Demarle qui sautait du Stampe rouge sponsorisé par RTL, propriété du Chevalier d'Orgeix, ou quelques années avant d'un Caudron Luciole.

Il n'y a qu'à dire ! (cliquer sur l'image pour l'afficher en entier)

Une passionnée qui a vécu pour l'aviation, mais qui l'a finalement emporté loin des terriens.

12 octobre 1799 premier saut de Jeanne Labrosse future épouse de Garnerin inventeur du parachute moderne qui fit le premier saut en 1797.

L'article relate : "Rosemay a sauté de mille mètres environ, et au bout de 17 secondes de chute libre, elle a pensé qu'il était grand temps d'ouvrir son parapluie".
Si les valeurs citées sont exactes,  une vitesse de 50 m/s multiplié par 17, cela donne une chute de 850 m et une ouverture vers 150 m ou moins !
Cette bravoure qui n'aurait plus court aujourd'hui dans la pratique traditionnelle, se retrouve chez les BASE jumpers.

Quand on évoque le Chevalier d'Orgeix et son Stampe, je pense toujours à cette photo :

Je rappelle que la vitesse verticale initiale est de 0 et que l'accélération de la pesanteur n'étant pas infinie, la vitesse limite de 50 m/s n'est pas immédiatement atteinte. A mes débuts en para j'avais savamment épluché tout ça, et trouvé qu'on ne parcourait que 300 mètres pendant les 10 premières secondes, n'atteignant 50 m/s qu'au bout de ce temps. Donc I calculate azfolloz :

Après 10 secondes : 300 mètres, soit 700 mètres restants si on est parti de 1000.
Chaque seconde suivante : 50 mètres. Donc après 7 s de plus, 350 m de moins, soit 350 m.
Tapis à la seconde 24.

Chiffres indicatifs donnés sans aucune garantie à ceux qui sauteraient par nuit noire.

Tout ceci en chute à plat standard. La corpulence et le gabarit ont une influence qui est modérée par le fait que la vitesse ne varie qu'à la racine carrée du rapport poids/surface. L'été ça descend un poil plus vite que l'hiver.