XrayPapa a écrit:Gilles 131, voici ce qu'a écrit Bee Gee au sujet de mon expérimentation (post sur ce sujet du 26 juin à 13h 48)
Je plussoie des 2 mains … et je suis parfaitement en accord,
Comme je l'ai déjà expliqué, j'avais abouti à cette conclusion il y a fort longtemps lorsque j'ai fait mon stage instructeur voltige à Carcassonne sur Z526 où on y décortique tout dans le menu de la mécavol, mais qu'on ne parlait à cette époque du P Factor, cette particularité m'avait intrigué et n'avait à l'époque pas trouvé réponse de mon instructeur. Le Pitts vient au secours du Zlin.
C’est justement ce qui m’étonne, son expérience en Zlin (montée stabilisée) étant très différente de la tienne en Pitts (application brutale de puissance).
Ce qui me conforte dans mon impression qu’au delà de la perception incontestable d’une dissymétrie ventre/dos, tout cela manque peut-être un peu d’analyse.
XrayPapa a écrit:Gilles 131, il me semble que nous avons une interprétation très différente de la pensée de Bee Gee au sujet mon expé, voir ci dessus: il pulsoie des deux mains au sujet de ce que j'ai fait.. A se demander si vous lisez autre chose que vos posts sur ce forum. De plus vous précisez que Monsieur Bee GEE ne vole plus. Je trouve ça mesquin, un peu comme si vous vouliez le discréditer. Quand je lis ce qu'il écrit ici ou sur d'autres forum, je me rends rend compte qu'il sait de quoi il parle. Contrairement à vous qui avez jusqu'à présent été incapable de démontrer vraiment la traction dissymétrique ou assymétrique des pales de l'hélice en refusant la manière la plus simple: effets moteur en vol ventre suivi de la même chose en vol dos (solution préconisée par Bee Gee qui par ailleurs émettait des doutes sur votre méthode du dérapage, mais vous ne lisez pas...)
Holà, c’est pas la guerre mon ami, inutile d’être si hargneux!
Je t’ai répondu pour le plussoiement de Bee Gee, et quant à la prise en compte des arguments des autres je vous retourne volontiers le compliment: j’émets des doutes sur la robustesse de la méthode ventre/dos mais vous ne lisez pas...
En ce qui concerne sa situation actuelle, ce n’est un secret pour personne ici puisqu’il l’évoque régulièrement. La vérité ne discrédite personne.
Mais je suis persuadé que s’il avait l’occasion d’aller tester en vol la mise en évidence de la dissymétrie de traction sous dérapage, il serait convaincu, constatant sa facilité. C’est tout.
Ce qui n’empêche pas que j’aie le plus grand respect pour lui et pour son expérience, il le sait fort bien.
XrayPapa a écrit:Vous prétextez rendre cette expérimentation réalisable par tout avion et tout membre du forum en évitant le vol dos et en regardant plutôt en vol dérapé. Très bonne idée, vraiment je la trouve excellente, voire astucieuse. Ce qui m'a conduit à mieux comprendre la ruade (que vous passez sous silence, trop génant pour vous...)
Ce qui est gênant pour moi c’est ceux qui parlent doctement et de façon péremptoire de ce qu’ils ne connaissent pas. La ruade fait partie des sujets que je ne connais pas. Je n’ai pas ton niveau ni bien entendu celui de Bee Gee en voltige, et comme tu l’as délicatement souligné (pas pour me discréditer, bien sûr) j’avoue humblement avoir parfois quelques baisses de performances cognitives la tête en bas - mais peut-être suis-je le seul... à l’avouer
.
Je ne te serai donc effectivement d’aucun secours sur la ruade que je ne connais pas et je te prie de ne pas m’en vouloir.
XrayPapa a écrit:Mais pour le moment, à part des théories fumeuses que je lis ici ou là, je ne constate aucun résultat concret. J'essayerai à mon prochain vol et je vous ferai un compte rendu qui ne vous plaira évidemment pas car je démontre les effets moteurs en mettant du moteur, de la puissance....
Si c’est en régime stabilisé cela ne me dérange pas le moins du monde. Mais je le démontre avec une facilité déconcertante au régime de croisière (stabilisé, cela va de soi)
XrayPapa a écrit:Petit rappel de mon expérimentation du 22 juin et de son résultat pour ceux qui n'ont pas tout suivi :
Avec mon Pitts S1S, je viens de faire une expérimentation concernant la traction dissymétrique des pales (c'est ainsi que l'on appelait ce phénomène en 1966 dans le bouquin "premiers pas vers le pilotage de Francis Meillassoux). A l'époque j'avais retenu que tous les effets moteurs au décollage (souffle hélicoïdal, couple gyroscopique et traction dissymétrique des pales) allaient dans le même sens: l'avion part du côté pale montante sans me poser plus de questions.
L'avion: profil biconvexe symétrique, Lycoming IO360, hélice tripale.
Résultats de l'expérimentation récente que m'a inspiré (voire poussé à faire) Bee Gee
1) vol ventre, grands angles (70 mph soit 10mph de plus que la vitesse de décrochage), bille au milieu en palier, environ 1700t/mn: commandes de vols verrouillées dans ce vol stabilisé je mets plein pot et l'avion part franchement en lacet à gauche avec un peu de roulis à gauche.(ce qui me confirme que les effets moteur font partir l'avion du côté de la pale montante)
2)vol dos, paramètres identiques: à la mise plein pot pratiquement aucun lacet (ce qui signifie que la traction dissymétrique des pales contre l'effet du souffle hélicoïdal)
Je vais encore répéter ce que j'en conclue: en vol ventre le souffle hélicoïdal et la traction dissymétrique des pales ont un effet dans le même sens, lacet à gauche, effets qui s'additionnent en créant un franc lacet à gauche. En vol dos, le lacet que devrait créer le souffle hélicoïdal (toujours à gauche) est inexistant car il est contré par la traction dissymétrique des pales qui crée en vol dos du lacet à droite (à l'inerse du vol ventre)
Pour tous,je commence à en avoir marre de répéter, faites marcher votre tête...
Faut pas s’énerver comme ça, m’sieur, je crois qu’on a tous compris...
Mais il me semble que tu oublies de citer une des observations de ton expérience, que tu avouais ne pas expliquer. Moi non plus. Comme quoi tout n’est peut-être pas aussi simple.
Ne parlons pas des conditions initiales déterminées par deux instruments différents, pas forcément cohérents entre eux - sauf preuve du contraire. Je ne suis pas sûr qu’une situation de départ non symétrique dans l’un des cas, et pas dans l’autre, n’ait pas de conséquence sur le résultat...
XrayPapa a écrit:Gilles 131 vous en déduisez que je suis un bucheron parce que je mets plein pot pour voir les effets moteur. Il me semble que c'est la moindre des choses que d'utiliser le moteur dans ce cas là.
Tu es fier, toi, tu me plais!
Sur ce forum on se taquine volontiers. Cela fait partie des traditions et de la fraternité des aviateurs, comme le tutoiement. Faut pas s’en offusquer, m’sieur.
Pour ma part je le démontre indiscutablement, et avec une facilité déconcertante, en régime de croisière stabilisé.
XrayPapa a écrit:Par ailleurs, je suis convaincu que vous êtes un fin pilote (le meilleur si j'en crois vos post).
Tu es trop bon: mon expérience d’examinateur m’a fait contrôler pas mal de pilotes qui m’ont laissé admiratif devant leur niveau (quelques autres, moins)
XrayPapa a écrit:Pour ce qui concerne le Bucker, j'en ai peut être fait avant vous (1999) mais peu d'heures, une vingtaine, toutes en voltige gentille à coup de 20 mn. Une merveille cette machine! Mais pas son moteur...Chacun ses goûts, je préfère de loin le Pitts S1S qui me faisait rêver depuis son apparition aux championnats du monde 1972 en France où les Ricains ont raflé tous les podiums. Un avion qui, toutes proportions gardées, me rappelle le Mirage III de part son comportement à forte incidence, de part sa vivacité autour des 3 axes, de part l'attention et la précision qu'il demande pour chaque atterrissage, et c'est dans cette phase que j'ai compris pourquoi il s'appelle Pitts Spécial...
J’ai été lâché sur le Bücker de Biancotto, après avoir fait ma formation voltige dessus, en septembre 1980 (comme quoi les concours de quéquette ne sont pas sans risque: on n’est jamais sûr de gagner!
)
Chacun ses goûts en effet: déjà en 83 Luis Peña m’appelait « l’homme aux longues ailes - car il vole sur Zlin » quand tous les autres concouraient en Cap10. J’aime les machines délicates pas avares d’effets secondaires, c’est comme ça. Mais du Mirage III, j’aurais bien aimé y goûter, on ne peut pas tout faire...