La chasse espère de meilleurs résultats qu'en 1940
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Un ULM de tourisme contre un Mirage 2000 de l'Armée de l'air. C'est un singulier "combat" que ceux qui ont levé les yeux, lundi en début d'après-midi, ont pu suivre quelques secondes entre Reventin-Vaugris et Roussillon.
La scène, insolite, s'est produite peu avant 15 heures. « Nous avions décollé une heure auparavant de Saint-Rambert-d'Albon. Un vol de loisirs pour survoler le massif du Pilat », raconte Jean-Claude Bonhomme, pilote chevronné, instructeur d'Aéroshop, école de pilotage basée à Saint-Rambert. « Mon passager et moi avons vu poindre un chasseur dans le ciel. Il s'est porté à deux reprises à notre gauche pour nous signaler avec un mouvement d'ailes de nous poser au plus vite ».
Interception musclée...
Le pilote a immédiatement obtempéré, mais non sans mal. « En décrochant, le Mirage est passé devant nous du bas vers le haut en montée légère, tout juste dans notre axe, à environ une trentaine de mètres. Dans le sillage des turbulences provoquées par le souffle du réacteur, mon engin est parti en vrac avant de piquer à 70°, avec un important roulis, un peu comme un départ de vrille », poursuit-il avec émotion. Le pilote a fini par rétablir son aéronef, un ULM de type CTSW, avant de le poser sur l'aérodrome du Creux de la Thine.
« Je n'ai pu que déplorer d'importants dégâts sur l'appareil : plexiglas de la porte droite brisé, perte de la porte de la soute à bagages, plexiglas supérieur brisé et fissure dans la console côté pilote. Il n'est plus en état de voler... ».
Quelques minutes plus tard, diligentés par l'Armée de l'air, les gendarmes de Saint-Rambert-d'Albon ont procédé à un contrôle de l'engin et de son pilote. « Les enquêteurs m'ont indiqué que j'avais survolé le ciel de la centrale nucléaire de Saint-Alban/Saint-Maurice. J'estime ne pas avoir commis cette erreur. D'ailleurs, notre transpondeur (Ndlr : appareil automatique embarqué permettant aux radars de détecter la présence de l'aéronef) était allumé, nous n'avions aucunement l'intention de nous cacher », poursuit le pilote. « Mon pilote n'est pas un débutant. Il a plus de 20 ans de pilotage derrière lui. Dans les turbulences, ses jambes sont venues heurter le tableau de bord et ma tête le toit de l'appareil. Le temps de reprendre ses esprits et les manettes, il a pu stabiliser l'engin », assure le passager, par ailleurs pilote dans l'Armée de l'air du Congo.
« Comme le prévoit la procédure... »
« Notre mission est d'assurer l'intégrité de l'espace aérien national. Détectée par nos radars du CNOA, Centre national des opérations aériennes, chaque intrusion dans ces zones interdites temporaires nécessite une intervention sur site selon une procédure particulière, établie, réglementée », nous détaillait hier après-midi le commandant Solano du Sirpa air, Service d'informations et de relations publiques des armées. Lundi après-midi donc, les puissants radars du CNOA abrités dans la base aérienne 942 du Mont Verdun, dans les monts du Lyonnais, ont détecté la présence d'un aéronef dans le ciel de la centrale. « Comme le prévoit la procédure, un avion de chasse s'est immédiatement porté sur les lieux ».
Ce lundi, c'est un Mirage 2000 de la base d'Orange, alors en patrouille, qui a été chargé de l'interception. « Tous nos pilotes sont assermentés. Lors de l'interception, des photographies sont prises et nous pouvons établir la traçabilité de chaque aéronef », poursuit l'officier de communication sans commenter l'intervention.
Ces documents de l'armée devraient permettre aux enquêteurs d'établir les conditions exactes de l'interception de l'ULM mais également si oui ou non il y a eu intrusion dans cet espace interdit. Et pour les besoins de l'enquête, Jean-Claude Bonhomme, l'un des 18 instructeurs que compte la Drôme et qui navigue entre Drôme et Haute-Savoie pour ses activités aéronautiques professionnelles, a remis son plan de vol aux gendarmes. « Heureusement que l'engin est en fibre de carbone et donc particulièrement résistant. Sinon, nous ne serions plus là pour témoigner... ».
La scène, insolite, s'est produite peu avant 15 heures. « Nous avions décollé une heure auparavant de Saint-Rambert-d'Albon. Un vol de loisirs pour survoler le massif du Pilat », raconte Jean-Claude Bonhomme, pilote chevronné, instructeur d'Aéroshop, école de pilotage basée à Saint-Rambert. « Mon passager et moi avons vu poindre un chasseur dans le ciel. Il s'est porté à deux reprises à notre gauche pour nous signaler avec un mouvement d'ailes de nous poser au plus vite ».
Interception musclée...
Le pilote a immédiatement obtempéré, mais non sans mal. « En décrochant, le Mirage est passé devant nous du bas vers le haut en montée légère, tout juste dans notre axe, à environ une trentaine de mètres. Dans le sillage des turbulences provoquées par le souffle du réacteur, mon engin est parti en vrac avant de piquer à 70°, avec un important roulis, un peu comme un départ de vrille », poursuit-il avec émotion. Le pilote a fini par rétablir son aéronef, un ULM de type CTSW, avant de le poser sur l'aérodrome du Creux de la Thine.
« Je n'ai pu que déplorer d'importants dégâts sur l'appareil : plexiglas de la porte droite brisé, perte de la porte de la soute à bagages, plexiglas supérieur brisé et fissure dans la console côté pilote. Il n'est plus en état de voler... ».
Quelques minutes plus tard, diligentés par l'Armée de l'air, les gendarmes de Saint-Rambert-d'Albon ont procédé à un contrôle de l'engin et de son pilote. « Les enquêteurs m'ont indiqué que j'avais survolé le ciel de la centrale nucléaire de Saint-Alban/Saint-Maurice. J'estime ne pas avoir commis cette erreur. D'ailleurs, notre transpondeur (Ndlr : appareil automatique embarqué permettant aux radars de détecter la présence de l'aéronef) était allumé, nous n'avions aucunement l'intention de nous cacher », poursuit le pilote. « Mon pilote n'est pas un débutant. Il a plus de 20 ans de pilotage derrière lui. Dans les turbulences, ses jambes sont venues heurter le tableau de bord et ma tête le toit de l'appareil. Le temps de reprendre ses esprits et les manettes, il a pu stabiliser l'engin », assure le passager, par ailleurs pilote dans l'Armée de l'air du Congo.
« Comme le prévoit la procédure... »
« Notre mission est d'assurer l'intégrité de l'espace aérien national. Détectée par nos radars du CNOA, Centre national des opérations aériennes, chaque intrusion dans ces zones interdites temporaires nécessite une intervention sur site selon une procédure particulière, établie, réglementée », nous détaillait hier après-midi le commandant Solano du Sirpa air, Service d'informations et de relations publiques des armées. Lundi après-midi donc, les puissants radars du CNOA abrités dans la base aérienne 942 du Mont Verdun, dans les monts du Lyonnais, ont détecté la présence d'un aéronef dans le ciel de la centrale. « Comme le prévoit la procédure, un avion de chasse s'est immédiatement porté sur les lieux ».
Ce lundi, c'est un Mirage 2000 de la base d'Orange, alors en patrouille, qui a été chargé de l'interception. « Tous nos pilotes sont assermentés. Lors de l'interception, des photographies sont prises et nous pouvons établir la traçabilité de chaque aéronef », poursuit l'officier de communication sans commenter l'intervention.
Ces documents de l'armée devraient permettre aux enquêteurs d'établir les conditions exactes de l'interception de l'ULM mais également si oui ou non il y a eu intrusion dans cet espace interdit. Et pour les besoins de l'enquête, Jean-Claude Bonhomme, l'un des 18 instructeurs que compte la Drôme et qui navigue entre Drôme et Haute-Savoie pour ses activités aéronautiques professionnelles, a remis son plan de vol aux gendarmes. « Heureusement que l'engin est en fibre de carbone et donc particulièrement résistant. Sinon, nous ne serions plus là pour témoigner... ».